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La prudence de mise
Situation financière des banques privées
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 03 - 2014

Les banques ont su réaliser des performances au cours de l'année écoulée grâce à la compression des charges, aux dépôts et avoirs des clients mais aussi à la politique de prudence dans l'octroi des crédits
La politique de la prudence adoptée par les banques tunisiennes dont certaines sont passées par des périodes difficiles a été couronnée de succès au cours de l'année dernière dans la mesure où plusieurs d'entre elles ont réalisé des résultats positifs. L'effort devrait se poursuivre au cours de la prochaine période en vue de confirmer ces résultats et d'asseoir une approche intelligente dans le domaine des crédits, et ce, conformément à la réglementation internationale dans ce domaine. Les projets présentés par les promoteurs doivent être bien étudiés pour pouvoir accorder les crédits demandés en tenant compte des garanties fournies. Finançant l'économie nationale — à travers des crédits pour les entreprises quelle que soit leur taille —, les banques ont contribué depuis longtemps à promouvoir plusieurs secteurs comme celui de l'industrie, du tourisme, des services et de l'agriculture.
Cependant, les banques ont fait face avant la révolution à certaines pressions qui les ont obligés à déroger de la ligne de conduite adoptée. Le pouvoir en place exigeait, en effet, les banques à financer davantage les entreprises et d'accorder des avantages — comme le reéchelonnement des crédits qui est devenu une pratique structurelle — à certaines périodes de l'année. Cela s'est répercuté sur les équilibres financiers des banques pourtant appelées à constituer des fonds propres à utiliser en cas de manque de liquidités et dans les opérations urgentes. Certains chefs d'entreprise qui ont bénéficié de ces avantages n'ont pas pu pour autant redresser leur situation et rembourser les crédits dans les délais. Et ce sont les banques qui doivent se débrouiller pour compenser ces pertes en recourant souvant aux tribunaux.
Capacités de rembourser dans les délais
Les banques ont le droit d'avoir une marge de manœuvre à utiliser en toute indépendance, loin des pressions de toute autorité. C'est à elles de présenter leur bilan à la fin de l'exercice et si ce bilan est négatif, aucune autorité n'ose intervenir pour compenser les pertes. Certes, la Banque centrale de Tunisie (BCT) est intervenue après la révolution pour injecter des fonds aux banques, à restituer à moyen et long terme. Mais l'idéal serait de laisser les banques constituer des fonds propres et à prendre seules — en toute indépendance et sur la base de la transparence — les décisions au sujet de l'octroi des crédits. C'est une responsabilité importante qui relève des banques qui tiennent compte de leurs ressources disponibles et de l'éligibilité des projets et des promoteurs. D'ailleurs, le crédit occupe une place de choix dans les banques qui l'accordent aux promoteurs qui ont les capacités de rembourser dans les délais.
D'après les chiffres disponibles, la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE), à titre d'exemple, a enregistré une hausse du produit net bancaire de 2,5 MDT ou 10% en passant de 25 MDT en 2012 à 27,5 MDT en 2013.
Les charges opératoires ont atteint, de leur côté, au 31 décembre 2013, 15,9 MDT contre 14,4 MDT au 31 de l'année précédente, enregistrant une évolution de 1,5 MDT ou 10,4%. L'encours des crédits consentis à la clientèle s'est amélioré de 5 MDT ou 9,2%, atteignant 549 MDT à fin décembre 2013 au lieu de 544 MDT à fin décembre 2012.
Quant aux dépôts et avoirs de la clientèle, ils sont passés de 342 MDT en 2012 à 490,3 MDT en 2013. Cette augmentation est due à la hausse des dépôts à vue de 54,2%, des dépôts d'épargne (8,3%) et des dépôts à terme (8,3%) ainsi que les autres produits financiers (267,1%). Les capitaux propres se sont inscrits en hausse de 5,6 MDT ou 3,9% pour atteindre l'année dernière un montant de 150,9 MDT contre 145,3 MDT une année auparavant. Cette banque a donc pu réaliser des performances traduites notamment par les dépôts et avoirs en plus des capitaux propres. Les clients n'ont pas été lésés puisque nombreux d'entre eux ont bénéficié à leur demande des crédits nécessaires pour la réalisation de leurs projets.
Compression des frais du personnel
Une autre banque, en l'occurrence l'Union internationale de banque (UIB), a réalisé une évolution de son produit net bancaire de 14,2% à fin décembre 2013 correspondant à une amélioration 22,9 MDT ou 14,2% en passant de 160,8 MDT au 31 décembre 2012 à 183,7 MDT à la même période de l'année dernière. Cette progression est à l'origine de la hausse de la marge d'intérêts et celle des commissions respectivement de 15,6% et 10,9%. L'année écoulée a enregistré aussi une diminution des charges opératoires de 2,8 MDT ou 3,2%, qui ont été ramenées de 87,5 MDT en 2012 à 84,7 MDT en 2013. Cette diminution s'explique notamment par la compression des frais du personnel de 2,3 MDT ou 3,4% et des charges générales d'exploitation de 0,5 MDT ou 2,6%. Cette maîtrise des dépenses a eu des conséquences positives sur le coefficient d'exploitation qui est revenu de 54,4% à 46,1%, soit une amélioration nette de 8,3 points de pourcentage.
De son côté, l'encours net des crédits est passé de 3.053,9 MDT à fin décembre 2012 à 3.146,8 MDT à fin décembre 2013, soit une progression de 92,9 MDT (3%). Les dépôts et avoirs de la clientèle ont atteint en décembre 2012 respectivement 2.690,7 et 2.956,5 MDT MDT, ce qui représente une augmentation de 265,8 MDT ou 9,9%. La banque a enregistré, en outre, une hausse des capitaux propres de 26,8 MDT ou 22% en passant de 121,9 MDT en 2012 à 148,7 MDT en 2013.
Utilisant des moyens de gestion rationelle avec une généralisation du système informatique à toutes les opération bancaires, Amen Bank a enregistré, de son côté, un accroissement de la marge d'intérêts et des commissions nettes, ce qui a eu pour conséquence une amélioration du produit net bancaire qui a atteint, l'année dernière, 256,8 MDT contre 201,5 MDT au 31 décembre de l'année précédente, soit une augmentation de 27,4%. Les charges opératoires ont été de l'ordre de 77,2 MDT en 2013 au lieu de 70,2 MDT une année plus tôt, soit une évolution de 10%. Accroissement également de l'encours net des crédits à la clientèle qui s'est élevé à 5.564,4 MDT à fin décembre 2013 contre 4.959,7 MDT à la même période de l'année précédente, soit une hausse de 604,7 MDT ou 12,2%.
A la fin de l'année écoulée, la banque a constitué des dépôts et des avoirs de la clientèle de l'ordre de 4.956,3 MDT contre 4.395.1 MDT au 31 décembre 2012, ce qui correspond à une évolution de 561,2 MDT ou 12,8%.
L' augmentation des capitaux propres ont été d'une valeur de 75,2 MDT (ou 16%) passant de 469,8 MDT en 2012 à 545 MDT l'année suivante. Cette hausse est tributaire de l'augmentation du capital social de 22,2%, soit 122,2 MDT en 2013 au lieu de 100 MDT en 2012. Au cours de l'année dernière, la même banque a renforcé son réseau d'agences par l'ouverture de cinq nouvelles agences dans «Les jardins de Carthage», Morneg, El Agba, Bouchoucha, et Sahline. Cette multiplication des agences vise à rapprocher les services de la banque des clients. Ainsi, le nombre des agences de l'Amen Bank sur tout le territoire national est porté à 141 agences avec ces nouvelles réalisations.
Maîtrise des charges opératoires
L'une des plus anciennes banques tunisiennes qui ont participé activement à la construction de l'économie tunisienne, en l'occurrence la Banque de Tunisie (BT), se porte bien, elle aussi, d'après les chiffres établis. En effet, cette banque a enregistré un produit net bancaire de 181,4 MDT en 2013 contre 161,3 MDT en 2012, soit une évolution de 20,1 MDT (ou 12,5%). Les charges opératoires, à la fin du mois de décembre de l'année écoulée, ont été de l'ordre de 54,9 MDT contre 51,7 MDT un an plus tôt, soit une hausse 6,2%. L'effet de l'augmentation du produit net bancaire à un rythme plus important que les charges opératoires s'est répercuté sur le coefficient d'exploitation qui s'est amélioré pour se situer à 30,3% en 2013 contre 32,1% au cours de l'année précédente. Les responsables de la banque sont également satisfaits de l'encours des crédits accordés à la clientèle car il s'est amélioré de 120,6 MDT ou 4,1% pour atteindre les 3.082,2 MDT à fin décembre 2013 contre 2.961,6 MDT au cours de l'année précédente. Même les dépôts collectés par la banque ont évolué de 242,2 MDT ou 9,9%, passant de 2.438 MDT à 2.680,2 MDT. De leur côté, les capitaux propres ont connu une hausse de 34,1 MDT (ou 7,2%) passant de 471,4 MDT en 2012 à 505,5 MDT l'année suivante.
On peut citer aussi, comme exemple de réussite, Attijari Bank dont les produits d'exploitation bancaire ont enregistré une augmentation de 47,9 MDT (ou 15,2%)passant entre 2012 et 2013 de 314,6 MDT à 362,5 MDT. Le produit net bancaire s'est amélioré de 33,8 MDT (ou 15,5%), atteignant 251,3 MDT à fin décembre 2013 contre 217,5 MDT à fin décembre de l'année précédente. Les charges opératoires ont atteint l'année dernière 111,6 MDT contre 100,6 MDT un an plus tôt, soit une évolution de 10,9%.
Les performances s'expliquent notamment par une augmentation du produit net bancaire et d'une maîtrise des charges opératoires. Cela a eu pour conséquence une amélioration du coefficient d'exploitation atteignant 44,4% à fin décembre 2013 contre 46,3% à fin décembre de l'année précédente. L'encours des crédits accordés à la clientèle s'est amélioré de 153,8 MDT (ou 4,7%) atteignant 3.401,5 MDT en 2013 contre 3.247,7 MDT au cours de l'année précédente. La progression des dépôts à vue et d'épargne a été respectivement de 11% et 7,6%. D'où la hausse des dépôts et avoirs de la clientèle de 456,3 MDT ou 12,7%.
Les banques ont donc poursuivi leurs activités en matière d'octroi des crédits pour des projets rentables susceptibles de générer des gains à leurs promoteurs. Grâce à des études minutieuses des dossiers, le marge d'erreur a été sensiblement réduite. Les dépôts et les avoirs déposés par les clients aux banques prouvent aussi la confiance que portent les dépositaires aux institutions financières toujours soucieuses de renforcer leurs fonds propres.


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