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L'Etat, c'est nous
Point de mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2014


Par Abdelhamid GMATI
Nous devons faire face à une crise économique évidente. Le Premier ministre, Mehdi Jomâa, l'a bien précisé, il y a quelques jours, mettant, notamment, en exergue le fait que nos dépenses dépassent largement nos ressources, l'Etat vivant au-dessus de ses moyens. En ayant l'élégance de ne pas pointer du doigt les responsables de cette situation, il a spécifié que «durant ces trois dernières années, nous n'avons pas travaillé, nous n'avons pas respecté l'Etat de droit et nous n'avions pas de stratégie». Ignorance ou incompétence des gouvernants précédents ? Il n'en reste pas moins vrai que des sommes colossales ont été prélevées dans les caisses de l'Etat au profit des nombreuses recrues (61.000) dont la majorité sont des partisans d'Ennahdha. D'aucuns appellent à un audit du travail gouvernemental précédent. En attendant, le pays vit une crise financière sans précédent et l'Etat se trouve incapable d'honorer ses dépenses prévues pour l'année en cours.
Conscients de cet état de fait, tout le monde se tourne vers l'Etat dont on attend des miracles. Le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) le constate : «Il n'y a pas assez de projets en Tunisie. Les Tunisiens attendent trop de l'Etat et des entreprises publiques. Ils doivent adopter de nouveaux réflexes, en optant pour la création de leurs propres projets, qui permettront de générer des emplois». De fait, nous avons vécu en comptant sur l'Etat-providence. Le Premier ministre, lui, a déjà déclaré que l'Etat ne pouvait pas tout faire et a appelé les Tunisiens à se remettre rapidement au travail. A spécifier ici que cette valeur travail concerne tous les Tunisiens, individus comme organisations.
Cela veut dire que les hommes d'affaires ne doivent plus être frileux et doivent apporter leurs contributions en prenant des risques, en investissant, en faisant preuve d'audace. Dans ce sens, l'investissement privé est appelé à être le pilier de l'économie tunisienne. Il s'agit de substituer une économie productive à une économie de subsistance. Le même vice-président de la BEI le spécifie : «Jusqu'à maintenant, nous manquons de projets en Tunisie, bien que les compétences et les idées existent». «Le problème c'est le manque d'audace, car les promoteurs hésitent à passer à l'action. Il faut oser entreprendre et profiter du sentiment de la réussite», a-t-il dit. «La relance économique reste tributaire du travail des Tunisiens. Tout est là, d'autant plus que votre pays dispose d'opportunités extraordinaires de développement d'activités dans les secteurs du tourisme, de la santé, de l'agriculture, de l'industrie, des TIC...». Avis donc aux jeunes diplômés de développer leurs idées et de s'atteler à créer leurs propres emplois. Employeurs engendrant la richesse plutôt qu'assistés. Là les banques ont un rôle important à jouer. Jusqu'ici les banques avaient plutôt tendance à accompagner les grandes entreprises mais délaissent quelque peu les nouveaux projets. D'où la nécessité de développer la microfinance et d'accompagner les jeunes promoteurs.
Du côté des syndicats, un peu de prise de conscience est nécessaire. L'émergence de nouveaux syndicats a déclenché la concurrence, chacun essayant d'avoir le plus d'adhérents possibles, d'où une multiplication des grèves. Au lendemain de la révolution, les revendications des travailleurs ont proliféré et les grèves ont succédé aux grèves. On en a mesuré les conséquences avec des entreprises, tunisiennes et étrangères, qui ont quitté le pays, des pertes énormes dans la production (comme avec le phosphate) et des milliers de travailleurs mis au chômage. Rien ne vaut la négociation pour faire valoir ses revendications. Cela les syndicats devraient le comprendre et l'appliquer. Pour le bien de tous.
Il est évident que tout ne peut plus être assuré par l'Etat, qui ne peut être considéré comme une entité extérieure, bienfaitrice ou mauvaise. L'Etat, apparenté à un pays, est l'ensemble des individus qui y vivent. En ce sens, l'Etat c'est nous. Et c'est de notre travail, de notre responsabilité, de notre implication qu'il tire sa force ou...sa faiblesse.


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