Pour Adel Sellimi, le problème est essentiellement dans la tête... Coup de colère de Adel Sellimi qui n'a pu s'empêcher d'apostropher ses joueurs : «Après la défaite concédée à Métlaoui, voici un autre échec qui me reste en travers de la gorge. Encore un revers qui traduit la valeur réelle de certains joueurs à La Marsa», nous a confié Adel Sellimi. Et lorsque nous avons voulu en savoir un peu plus, l'entraîneur marsois apporte un élément de réponse. Mais en s'abstenant de citer des noms : «Une erreur de débutants a été à l'origine du premier but kairouanais. Deux défenseurs ne vont pas ensemble pour dégager une balle. Désormais, j'ai une idée plus claire de la valeur de certains joueurs en observant leur comportement dans la difficulté. Je n'ai pas vu des joueurs combatifs. C'est un état d'esprit qui n'est pas propre à cette rencontre», a-t-il notamment dit, avant de conclure : «Il est temps qu'ils apprennent à jouer au football pour le football. Il est temps également pour mes joueurs d'être plus ambitieux. Quand on n'est pas concerné par la relégation, il faut savoir passer à un palier supérieur en jouant pour la quatrième place». La part de responsabilité A entendre Adel Sellimi, une question vient à l'esprit : et le rôle de l'entraîneur dans tout cela? Si on jette un regard sur le classement, la situation de l'Avenir est loin d'être catastrophique. Bien au contraire. L'ASM est classé sixième avec 32 points au compteur. Mais suite à cette dernière défaite, la formation marsoise a perdu la cinquième place au profit du Stade Gabésien, qui a le même nombre de points mais une meilleure différence de buts. L'équipe n'est, certes, pas concernée par la relégation, mais à ce rythme, elle va dégringoler dans le classement et risque de terminer la saison dans la deuxième moitié du tableau. Contre le CAB, l'Etoile de Métlaoui et dernièrement la JSK, l'équipe a perdu des points, alors qu'elle pouvait au moins réussir le match nul. A chaque fois, les joueurs ont manqué de lucidité. Soit ils n'ont pas su revenir dans le match, soit ils perdent après avoir pris l'avantage, comme ce fut le cas à Métlaoui. Dimanche dernier, les Marsois ont livré leur plus mauvais match de la saison. Aucun fond de jeu. Adel Sellimi a beau critiquer l'état d'esprit de ses joueurs, c'est à lui que revient la responsabilité de leur parler aux vestiaires à la mi-temps. Le volet mental, ça se travaille à l'entraînement. A l'entraîneur de trouver la bonne recette, en employant les mots qu'il faut quand il faut.