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Un art extrême-oriental
Propos esthétiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 04 - 2014


Par Raouf Seddik
Longtemps coupé du monde, le Japon s'est ouvert à son environnement vers le VIIe siècle. Son environnement, c'était d'abord la Chine. Avec son système d'écriture et le bouddhisme qui, venu d'Inde, s'était déjà propagé en Asie... Mais c'était aussi la peinture, pratiquée par les lettrés selon une tradition antique !
Or si, dans tous ces domaines de la vie culturelle, la parenté avec la Chine est restée évidente, il n'est pas moins évident que le Japon a su s'approprier et donner un cachet spécifique à ce qu'il avait emprunté. De sorte qu'il existe une peinture japonaise qu'on ne saurait confondre avec la peinture chinoise ou coréenne...
Au XIXe siècle, à l'heure où l'Europe s'engageait plus entièrement dans l'aventure mondiale, en marquant sa domination militaire et commerciale sur les différents continents, c'est la peinture japonaise qui est découverte et qui fait sensation. En 1867, une exposition universelle a lieu à Paris. On est à l'époque du Second empire. Sur le Champ de Mars, en cet espace qui se trouve derrière la tour Eiffel, laquelle n'était pas encore née, on a construit des pavillons qui doivent accueillir les délégations de nombreux pays... Celle du Japon sera la grande attraction. Et, surtout, elle permettra aux artistes parisiens de faire connaissance avec un style pictural qui séduira beaucoup d'entre eux. Durablement. Utamaro, Hokusai et Hiroshige en sont les représentants les plus brillants... Leur style sera à l'origine d'un véritable engouement auquel seront mêlés des noms illustres, même si c'est à des degrés divers : Monet, Degas, Fantin-Latour et même Van Gogh... Il s'agit du japonisme, dont l'influence n'est certes pas absente de l'impressionnisme.
Ce mariage quelque peu forcé, dans une ville qui était déjà celle de toutes les audaces, ne doit pourtant pas nous tromper. Il existe entre les deux traditions picturales, européenne et japonaise, une différence fondamentale. L'Europe triomphante, profitant de l'effondrement de l'empire ottoman, avait connu déjà une période orientaliste. Le romantisme, surtout, s'était fait voyageur. Eugène Delacroix en est une des grandes figures.
Mais cet Orient, que les peintres découvraient le pinceau et la palette à la main, et dont ils ramenaient des scènes et des paysages qui nourrissaient une certaine soif d'étrange, cet Orient était celui de la Méditerranée. Celui, donc, d'une histoire partagée. Ne serait-ce que par les guerres et autres croisades. Mais aussi par des échanges commerciaux qui n'ont jamais cessé depuis les Phéniciens et les Grecs...
Le Japon, c'était un autre Orient : lointain, insulaire et culturellement inaccessible... En 1867, date de l'exposition universelle à Paris, le Japon venait de sortir d'une nouvelle période d'autarcie. Face à des tentatives de christianisation par des missionnaires portugais et espagnols, ce pays avait mené une guerre contre le christianisme sur ses propres terres dès le début du XVIIe siècle. Et, depuis, nourrissait une farouche suspicion à l'égard de toute influence étrangère. Cette politique du repli culturel n'a pris fin qu'en 1853, sous la pression américaine. Jusque-là, l'art japonais avait cultivé son sens du raffinement à l'abri de tout bouleversement, si ce n'est que, de temps à autre, un peintre faisait le voyage de Chine.
A partir de 1867, et à côté du choc que produit la peinture japonaise dans les milieux parisiens et européens, on assiste également à une influence dans l'autre sens. L'impressionnisme surtout marquera des peintres comme Ikuma Arishima, qui tentera de faire connaître l'œuvre de Paul Cézanne dans son pays.
Mais, en reconsidérant les origines des deux traditions, en considérant aussi la singularité de la peinture «insulaire» qu'est la peinture japonaise, il est intéressant de s'interroger sur le sens de ces deux façons différentes de peindre... Dire ici que le peintre japonais est l'héritier du peintre lettré de la tradition chinoise, qui mêle peinture et calligraphie... Ou que son geste face à la toile relève plus du trait que du travail sur la matière, cela ne constitue pas une réponse. Mais cela ouvre un chemin à la réflexion...


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