Les Etoilés ont grandement souffert pour arracher une victoire parue par moments inespérée face à une formation zambienne technique et alerte. Lieu : Stade olympique de Sousse Pelouse en bon état Temps chaud Public nombreux Arbitrage approximatif du Sénégalais N'daye Buts : ESS: Bounedjeh (20'sp),Bangoura (52' et 85'), Jaziri (80') N'kana: Abderrazak (csc 6'), Kangwa ( 30'), Mwansa (78'sp) Avertissements : ESS: Tej, Bounedjeh N'kana: Kaloumé, Mouansa Formations : ESS : Balbouli, Neguez, Abderrazak,Ghézel (Bangoura), Felhi,Tej,Slama, Kom, Brigui, Mouihbi (Trabelsi), et Bounedjeh (Jaziri) N'kana: Rabson,Kaloumé, Lungu (Zamba), Chichimba, Mwansa, Munihali,Malama,Massaka (Bwalja), Kambamba, Kangwa et Bwalga. Public,joueurs,dirigeants et staff technique ont eu vraiment chaud samedi, avant de remporter une victoire à l'usure face à une équipe de N'kana qui a épaté l'assistance par son jeu technique léché et réfléchi. Pourtant, c'était le match qu'il ne fallait pas rater avant la trêve de six semaines qui sépare l'Etoile de la phase retour de cette épreuve des poules de la coupe de la CAF. Il ne fallait surtout pas hypothéquer ses chances de qualification au carré d'as. Au bout du rouleau ! On la craignait depuis un bout de temps cette baisse de régime liée à une saturation physique et mentale chez les joueurs de l'Etoile. Mais on nourrissait l'espoir de ne pas la voir venir avant la fin de la première manche de cette compétition africaine. D'ailleurs, Ridha Jeddi n'a pas hésité à avouer cette crainte: «Nous craignions sincèrement ce mois de juin avec les retombées d'une fin de saison éprouvante sur le double plans mental et physique. On se devait de trouver les ressources nécessaires pour limiter les dégâts en cette période délicate de fin de saison». Ce constat a été nettement décelable samedi chez les coéquipiers de Kom,qui ont manqué terriblement d'arguments et de solutions pour venir à bout d'une formation zambienne, confiante en ses moyens et ayant donné le tournis à l'arrière-garde flottante de l'Etoile. En effet, les Etoilés n'ont pas trouvé de solutions face au jeu court et la technique raffinée des joueurs zambiens, qui ont réussi à prendre une avance au score à trois reprises. A l'exception de Kom, qui s'est démené comme un beau diable sur toute l'aire du jeu, en colmatant les brèches laissées tout au long de la rencontre par ses coéquipiers de la défense et de la ligne médiane,où Brigui était totalement méconnaissable et dont le remplacement s'imposait impérativement. Sur le front de l'attaque, Mouihbi a tenté par son intelligence et sa technique de trouver la solution aux différentes phases de blocage rencontrées par ses coéquipiers, le reste des joueurs étant quasi méconnaissables; on cherchait par moments à se débarrasser du ballon le plus vite possible, afin d'éviter la réaction d'un public de plus en plus exigeant, qui n'a pas hésité à manifester son mécontentement, parfois d'une manière relativement agressive à l'égard de certains joueurs. Il faut reconnaître que l'équipe de N'kana a été une véritable surprise pour l'assistance, compte tenu de son jeu court,intelligent et des qualités techniques indéniables du duo Bwalga-Massaka. Ils n'ont à aucun moment de la rencontre tenté de refuser le jeu ou de limiter les dégâts; bien au contraire, ils ont eu suffisamment de culot footballistique pour essayer d'arracher une victoire à Sousse même. Les errements de la défense! Ce qui a compliqué davantage la tâche des Etoilés,c'est incontestablement la prestation aussi décevante que surprenante de l'arrière-garde étoilée, qui a été totalement dépassée par les assauts, et surtout la vitesse des attaquants zambiens. En commençant par les sorties hasardeuses — et récurrentes au fil des rencontres — de Balbouli essentiellement sur les balles aériennes. En effet, on comprend toujours mal la titularisation systématique du portier international, malgré ses bévues répétées, au détriment d'un B. Ayoub, auteur de prestations intéressantes à chaque fois qu'on a fait appel à lui. Neguez a été, lui aussi, à côté de la plaque sur le flanc droit,où son gabarit lui a paradoxalement joué de mauvais tours face à un adversaire vif et technique. Il paye là vraisemblablement sa polyvalence, lui qui est défenseur central de formation et de prédilection. Il a été totalement dépassé par son vis-à-vis direct durant pratiquement toute la rencontre. De ce fait, le brave Hamdi doit se stabiliser dans un seul registre de jeu pour inscrire sa performance dans la durée. Quant à Abderrazak, il a été l'auteur d'une prestation honnête sans plus,contrairement à ses dernières sorties. Il a manqué de vista et de fraîcheur physique pour assurer convenablement son double rôle défensif et offensif, au point de marquer un but contre son camp. Mais le point culminant de ces lacunes défensives reste sans aucun doute la prestation hésitante et manquant de rigueur de la paire Ghézel-Felhi, qui a fait preuve notamment d'une lenteur manifeste et d'erreurs de placement qui ont failli coûter cher à leur équipe. Une telle lenteur est en parfaite inadéquation avec la défense avancée, pratiquée par les Etoilés. Un tel dispositif exige notamment et inévitablement la présence d'une charnière centrale rapide et alerte, ce qui n'a pas été le cas samedi. Quand Lemerre pète les plombs ! Chassez le naturel, il revient au galop. Au moment où nous nous apprêtions à assister à la coutumière conférence de presse d'après-match, nous avons eu droit à un Lemerre furieux et qui s'en est pris aux journalistes pour avoir passé sous silence, d'après ses dires, la présence des flammes et des spots de laser chez le public. Pis encore, il a eu la désobligeance de quitter la salle tout de suite après avoir proféré ses reproches. Ridha Jeddi en a lui aussi eu pour son grade, en se faisant, au vu de tout le monde, engueuler par son patron pour avoir accédé à la salle de presse avant l'arrivée de celui-ci sur les lieux. Inadmissible!