Plusieurs crédits ont été accordés par le Fades à la Tunisie en vue de multiplier la création de PME et de stimuler les activités économiques dans les régions intérieures. Parmi les priorités nationales fixées actuellement et pour la prochaine période, l'encouragement de l'initiative privée par la création de petites et moyennes entreprises dans toutes les régions du pays. En effet, l'Etat veut aider les jeunes Tunisiens, notamment ceux qui sont diplômés de l'enseignement supérieur, à monter leurs propres projets dans la région où ils résident pour stimuler les activités économiques et réduire un tant soit peu le taux de chômage. Les jeunes peuvent bénéficier d'un accompagnement et d'un encadrement de la part des centres d'affaires afin de finaliser leurs projets en optant pour des secteurs rentables comme ceux qui sont en rapport avec les technologies de l'information et de la communication, l'agriculture biologique, la mécanique et l'électronique... L'essentiel est que le projet soit doté d'une valeur ajoutée élevée pour que les produits puissent être commercialisés non seulement en Tunisie mais aussi à l'étranger. Il s'agit aussi d'assurer la réussite du lancement du projet et de garantir sa pérennité en respectant l'environnement. Toutefois, les jeunes diplômés qui veulent se lancer dans les affaires font souvent face à un manque de ressources financières propres leur permettant de boucler leur schéma de financement. Les banques exigent pour octroyer des crédits que les jeunes participent, au moins, à une partie du fonds de roulement. Parfois, la réalisation du projet est reportée à une date ultérieure ou tout simplement abandonnée, faute de disponibilité de ces ressources même si la banque fournit des facilités et des avantages lors de l'octroi du crédit. Générer de nouveaux postes d'emploi La participation du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) dans le domaine de l'encouragement de la petite et moyenne entreprise va sans doute contribuer à la résolution —même partiellement— du problème de financement qui constitue un vrai handicap pour les futurs promoteurs ambitieux et voulant à tout prix concrétiser leur idée de projet. C'est dans ce cadre que le Fonds a accordé, récemment, à la Tunisie des financements afin de renforcer le secteur financier et l'aider à financer des projets. Dans ce cadre, trois conventions ont été signées entre le ministre de l'Economie et des Finances et le directeur général du Fades en marge de la réunion annuelle des fonds arabes, tenue les 8 et 9 avril à Tunis. A noter que la coopération entre notre pays et ce bailleur de fonds date d'une longue période qui a été fructueuse puisque plusieurs crédits ont été accordés pour la réalisation d'un certain nombre de projets liés, entre autres, à l'infrastructure et la mise en place de commodités au profit des habitants. Parmi les récents financements approuvés et qui font partie des accords signés, on peut citer la ligne de crédit au profit de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) d'une valeur de 20 millions de dollars soit l'équivalent de près de 32 millions de dinars tunisiens (MDT). Cette enveloppe est destinée au financement de projets dans le secteur privé et la création de PME. Le but est de générer de nouveaux postes d'emploi dans divers secteurs prometteurs et de créer une plus-value dont notre pays a tant besoin. De plus, le financement accordé permet aux PME d'assurer leur extension après l'acquisition de l'équipement nécessaire et le renforcement de l'effectif. Dans ce cas, il serait possible de dynamiser les activités et de se repositionner sur le marché mondial en augmentant les exportations. Certains jeunes promoteurs ont déjà acquis une expérience en travaillant pendant quelque temps dans des entreprises tunisiennes ou étrangères de renom et son prêts à se lancer, à leur tour, dans le monde des affaires. Nombreux Tunisiens établis à l'étranger ont également des compétences avérées et sont intéressés par l'initiative privée. Par ailleurs, le compte spécial du même Fades a accordé au gouvernement tunisien une ligne de crédit de 50 millions de dollars équivalents à 80 MDT pour le financement des moyens et micro-projets, lesquels projets ont également leur rôle catalyseur à jouer dans le développement économique notamment dans les régions intérieures. Un micro-projet n'est pas forcément destiné à l'exportation mais peut satisfaire les besoins immédiats des habitants —dans une localité tunisienne— en produits alimentaires et d'usage courant. Les projets de l'artisanat et de la petite agriculture sont également fortement sollicités par les petits promoteurs qui veulent compter sur eux-mêmes pour améliorer leurs revenus et leurs conditions de vie. Quant à la troisième convention signée par notre partenaire financier et le gouvernement tunisien, elle concerne le financement de la 3ème phase du projet des routes régionales et des pistes vicinales pour une enveloppe de 40 millions de dinars koweïtiens, soit l'équivalent de 230 MDT. L'infrastructure routière régionale constitue un élément stratégique dans le développement économique et social. Les projets programmés par l'Etat visent essentiellement à désenclaver certaines zones et leur permettre d'avoir accès aux autres régions environnantes. L'aménagement de ces routes facilite aussi le transport des produits agricoles des lieux de production vers les ports, les marchés de gros et les points de commerce dans des conditions appropriées. Les promoteurs peuvent investir dans les régions de préférence dotées de routes praticables pour le transport des marchandises.