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La «grève» des robinets
Ras Jebel
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 07 - 2014

Le numéro vert pour les réclamations? De la pure figuration !
La population de Ras Jebel vient de vivre des moments difficiles avec leurs robinets. Par temps de chaleur caniculaire, bonjour le calvaire!
Deux semaines avant l'avènement du mois saint, les robinets étaient dans des jours «sans», peu cléments, d'une humeur capricieuse, d'une conduite lunatique et d'un mauvais tempérament. En raison d'un malaise et d'une maladie quelque part mal soignée, négligée et ayant assez traîné.
Si les abonnés des rez-de-chaussée ont eu quand même droit à un maigre filet d'eau alternant avec le rendement, faisant «tourner», cahin-caha et clopin-clopant, la cuisine et les toilettes, sans pression pour le déclic d'eau chaude et même pas tiède, en hauteur, par contre, le petit filet d'en bas a tôt fait de filer, laissant souvent, les ménagères le nez dans le vent!
Ça ne va pas... avec le jeûne !
Les perturbations au départ partielles, tantôt ici, tantôt là-bas, sont devenues générales le premier jour de Ramadan. Les robinets ont été les premiers à «craquer», au premier jour de jeûne à Ras Jebel cette année! Et au moment «M» s'il vous plaît! Lorsque, les muezzins de l'immense cité ont lancé leur appel à la prière du haut de leurs minarets, les robinets ont «abandonné leurs postes» et «remis les tabliers». Comme pour dire, qu'ils ont hâte eux aussi de «se mettre à table» et... «rompre leur jeûne» dans la convivialité, déstabilisant les cuisines et les bonnes tables ramadanesques de toute la cité!
Faire comme les autres, pourquoi pas?
«Messieurs-Robinets» ayant aussi tout l'air de dire aux messieurs de l'aéroport, des «mille» tampons sur les passeports, ayant singulièrement tous tourné le dos à leur boulot à l'instant «T» pour aller s'en mettre plein la panse et bouffer, il n'y a pas que vous qui êtes capables de «poser un lapin» aux partenaires que vous servez et aux cavaliers avec qui vous êtes payés pour «danser»... Et laisser longtemps «poireauter» les nombreux passagers infortunés, si pressés de se jeter dans les bras de leurs bien-aimés...
Cela dit, l'abonné de l'eau plate du robinet serait prêt à tout pardonner parce que nul conduit et nulle canalisation ne sont à l'abri de méchantes pannes, de Zurich... à Washington... Et même nous autres, êtres mortels, sommes vulnérables et exposés à tout moment à la «panne» subite de santé, parfois subitement mortelle sans alerter...
Un abonné averti... en vaut deux
Cela dit, ne dit-on pas que l'erreur est humaine. Dans le cas d'espèce, l'erreur ne semble pas si humaine. Car livrer l'abonné à son propre sort de le mettre à sec et à court d'eau sans rien lui dire sur le sort de son robinet, ne semble pas un silence admis et toléré. Le moins qu'on doive faire pour le cher abonné qui paye aujourd'hui bigrement cher ses factures c'est l'informer, ne serait-ce qu'a posteriori. Lorsque les «travaux ne sont pas programmés et ne sont pas connus a priori. Le pourquoi, le comment, le où? et surtout le «quand»...
Des réponses doivent être toujours fournies à temps à toutes ces interrogations au sujet des perturbations et des pannes de canalisation. Aussi, un abonné averti n'en vaut-il pas deux. C'est ce qu'on appelle l'égard, le respect et le comportement responsable et civilisé avec l'exploitant du vulgaire robinet, pièce maîtresse pour tout maître de foyer...
Le grand hic... de pic!
Le hic, c'est que les braves maîtres des vannes imputent souvent les perturbations et les pannes à la surconsommation et à son pic estival, c'est ce que cherche à nous faire admettre le chef d'orchestre qui «musique», du nord au sud, la relève des pannes, mène, le feu aux trousses, le bal. Et anime, avec les «troupes» régionales, le grand festival...
Non convaincu de l'argument, j'essaye à mon tour d'interroger et de convaincre aimablement mon interlocuteur, M. Abdessalem Saïdi, directeur de l'exploitation, à la société des châteaux d'eau.
A quoi sert un réseau d'eau, juste bon pour gérer le creux de la vague de la consommation? Nous mettant dans l'impossibilité de faire face aux pics cycliques si maléfiques. Et nous exposant sans pitié, chaque chaude saison, à d'invivables vagues de coupures et de perturbations...
C'est à nos ingénieurs des barrages et des châteaux d'eau de se «triturer» les méninges, de se réunir à loisir, boire de l'eau minérale à satiété (hors Ramadan). Pour nous sortir les solutions appropriées. Et nous éviter les maladroits hors-jeux sifflés, au «cœur» de chaque été, laissant le loisir aux robinets au clair de l'année de couler à profusion et à volonté. Mais là où l'eau ne coule jamais, un honteux «lèse-majesté» pour notre humanité, les maîtres de fonds publics de nos petites ressources hydriques ne devraient plus dormir la nuit. Et éviter à tout prix les somnifères avant d'en finir avec le calvaire de nos pairs. Qui se lamentent et pleurent depuis. «Vive! Vive Bourguiba!», «Vive! Vive Ben Ali!» jusqu'à Marzouki, le «génie» et éternel incompris. Qui, au moins, lui, pleure et compatit. Il crève l'écran de la télévision pour nous dire, à chaque fois, rapidement ses trois «rituels» salamalecs. Et nous marteler les cervelles par une infinité de griefs et de revendications. Comme pour nous dire, paradoxalement, «Je ne suis pas au pouvoir! Je suis encore dans l'opposition!».
Trêve de parlotte ! Vivement l'action!
Une singulière nostalgie qui ne semble pas avoir rassuré les mal lotis, infortunés, encore et toujours à court de robinets. Qui ont soif d'actions sérieuses et de faits concrets.
Et que le cortège de promesses et de calmants ne saurait leur éviter le cortège de désagréments, calmer leur soif qui a duré indéfiniment. Cela dit, le directeur es qualités du fonctionnement normal du robinet promet aux ménagères de Ras Jebel, récemment déstabilisées, un Ramadan et un été exempts de pénurie et de difficultés... de la fluidité non-stop et sans discontinuer. Et aussi des marmites abondamment arrosées.
Pour les travaux programmés, il promet de les préaviser. Pour le reste, c'est à l'abonné de réclamer. Pour précipiter le dépannage à l'instant «T». Il dit avoir tout arrangé, depuis lundi dernier. Et avoir assuré la régulation du réseau desservant Rafraf et Ras Jebel, ces deux grandes cités vivant et souffrant d'un surbooking particulier à partir de juillet.
Que de questions à poser !
Question. Pourquoi a-t-on traîné les pieds avant de mettre au point le système dérangé?
Réponse du «chef d'orchestre» concerné : la Sonede n'était pas au courant de ce qui s'était passé. Autrement dit, les principaux concernés étaient les derniers à savoir que leurs abonnés étaient à court d'eau de robinet, depuis une quinzaine de jours. Pourtant, les cadres et agents Sonede-Ras Jebel, où l'eau a mal ou pas du tout coulé, ont vécu, comme le commun des abonnés, la «grève» de leurs robinets. Etant presque tous établis dans les différents quartiers de la cité. Et n'étaient pas dans la lune, lorsque dans leur aire, sur la planète Terre, tout le monde souffrait le calvaire.
Le numéro vert... de la colère noire!
Par ailleurs, on nous dit qu'un numéro vert (80.100.319) reçoit 24 heures sur 24 les réclamations pour activer le secours et l'intervention. C'est bien. Mais ce qui n'est pas bien, c'est qu'en testant récemment pour de bon ce numéro vert, il y a de quoi rougir de colère jusqu'au blanc des yeux. Le brave homme qui vous dit aimablement bonjour, vous surprend en vous demandant gentiment de dire «Allô ! Bonjour!» à d'autres interlocuteurs. C'est plutôt un simple service de renseignements téléphoniques parallèle au pas très fameux «1200»! Autrement dit, c'est de la simple poudre aux yeux et de la pure figuration.
Ce numéro vert serait de trop, si le personnel de service ne courait pas au galop... au secours de ceux qui lui ont dit «Allô!» En traitant sérieusement et directement la réclamation et en veillant à la bonne issue de la doléance en question. Pour veiller à en rendre compte, immédiatement, au correspondant, qui attend, impatiemment, du moins l'explication, sinon l'intervention.
Le dialogue des sourds-muets
Enfin, l'on a pris langue à distance avec le nouveau maître des vannes, l'ex-maître des barrages d'eau, dans nos périmètres, M. Saâd Esseddik, qui se dit extrêmement sensible à ce problème. Il me confie avoir insisté sur cette question dès sa prise de fonction et sa première réunion avec son personnel. Et il semble qu'on ne lui ait pas bien ouvert les oreilles. Cela aurait été le dialogue de sourds et aussi... de muets.
Je le pense fort, fort du mutisme singulier des agents Sonede, postés à Ras Jebel, ayant, eux aussi, mal vécu la grève de leurs robinets... sans mot dire... sans réclamer... sans bouger... pour redresser la situation et réparer.
Ah! Après la «sacro-sainte» révolution, rien n'a l'air de tourner rond. Et c'est au citoyen de tourner en rond!


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