Les points sur les «i» A Ras Jebel, Metline, Aousja, Zouaouine, le mode de gestion du réseau routier de la région interpelle. Des tronçons de route, remis à neuf, pas plus tard qu'il y a deux ans, posent problème ces derniers temps. L'on cite surtout Ras Jebel-Aousja, Ras Jebel-El Alia et autres tronçons du côté de Metline et Cap Zébib. Seule la route Ras Jebel-Rafraf-Plage fait exception par son état «curieusement» normal, n'ayant nécessité aucune réfection et remise en état. Pourquoi curieusement ? Parce que les travaux effectués, il y a à peu près deux ans, ont été pris en charge par un soumissionnaire autre que celui ayant pris en charge le reste des travaux. Pour couper court aux rumeurs qui circulent, nous avons demandé des explications à la direction régionale de l'équipement de Bizerte et précisément à M. Brahim Riahi, chef du service des Ponts et Chaussées. M. Riahi a bien voulu éclairer notre lanterne et mettre les points sur les «i», parfois dans un galimatias technique inintelligible pour le commun des mortels. Nous nous contentons de vous livrer simplement ci-après ce que nous avons pu comprendre, sans rentrer dans les détails savants : Il est vrai que la prise en charge des travaux a été répartie sur deux soumissionnaires. Et cela n'a rien à voir avec la qualité des travaux et les opérations de réfection effectuées par la suite. Il nous a été précisé à cet égard, que la réception de l'ensemble des travaux a été opérée dans les règles de l'art, avec tout le respect dû aux libellés des cahiers des charges. Les points concernés par les récentes réfections effectuées sur le réseau routier de la région n'étaient pas forcément ceux déjà concernés par les travaux initiaux, entrepris il y a deux ans. Puisque de nouveaux points noirs se sont entre-temps, déclarés suite à des glissements de terrain, devenus fréquents dans la région. Rafraf : du trop-plein... au trop-vide ! A certains niveaux, les conduites Sonede ont endommagé la chaussée suite à la succession d'un certain nombre de phénomènes naturels et extra-naturels. Le tronçon Ras Jebel-Aousja, objet de travaux successifs, sera refait de fond en comble et d'une manière radicale. Cela, dans le cadre d'un grand projet de réaménagement. Le dossier y afférent vient d'être soumis, selon la procédure d'usage, à un bureau d'études. Cela dit, et maintenant que les points semblent mis sur les «i», il ne nous reste plus qu'à nous poser cette grand question: pourquoi s'est-on engagé, par endroits, (sur le réseau du Nord) dans des travaux de réfection, en pleine saison estivale? Si l'on devait impérativement éviter les périodes des averses et des pluies, fallait-il forcément assommer les milliers de routiers vacanciers, en plein mois d'août? Sachant que ce mois est la période de pointe annuelle pour la circulation routière à travers une région, considérée comme un très grand pôle d'attraction du tourisme intérieur. Le trafic étant orienté vers des destinations aussi fascinantes que celles de Rafraf, Ghar El Malh, Cap-Zebib, Chatt-Mami, etc. Et que des convois interminables de véhicules soient exposés à de terribles «bains de poussière» sous un soleil de plomb, de longs et pénibles moments durant, avant d'avoir droit à une respiration normale. Est-ce normal? Tant qu'on n'a pas quitté la route, mettons le cap sur Rafraf, la cité du célèbre Pilau. On va découvrir ensemble un autre Rafraf, généralement méconnu de tous. C'est Rafraf du «trop-vide» hivernal et non pas celui du «trop-plein» estival. Pas âme qui vive ! Pas un chat qui nous dit bonjour ! Rien que des chiens, qui aboient, semblant regretter l'absence d'humains ou, plutôt, de restes de repas d'humains. Pas de longues files habituelles devant les marchands de beignets, de fricassées, de glibettes, des pizzerias et des restaurants, etc. Tout ce beau monde, naguère partout bougeant... s'agitant... grouillant est à présent... aux abonnés absents ! Pour obtenir une racine de carotte, il faut courir toutes les rues et faire une bonne trotte... Là en hiver, rien n'est comme en été. Pour pouvoir faire «tourner sa cuisine», il faut se réveiller de bonne heure et bien tourner en rond ! Il faut aller là-haut au village qui ne connaît pas le creux de la vague, comme en bas dans le fiel des vagues. Compter sur la solidité des jambes et du cœur pour grimper la colline... Car, inutile de compter sur son porte-monnaie, le taxi ou le bus n'étant pas monnaie courante... par les temps de chien qui courent. Ne dites pas que Rafraf-Plage devient, en hiver, une cité dortoir. C'est faux... archi-faux. Parce que, c'est une cité où on ne dort pas. Non pas parce qu'on y veille. Mais parce qu'on veille à ne pas y dormir. Tout le parc de logements est presque désert. Seuls de temps en temps, on y rencontre des adolescents en mal de chaleur humaine, en ce temps de froid hivernal, «fêter» à leur façon l'absence de leurs parents, après avoir «chipé» les clés de la voiture familiale et celles de l'appartement réservé pour l'été suivant... Parents ! Faites attention à vos clés ! Utilisez-les tout de suite. Pour voir de près ce qu'il en est... et découvrir le contraste frappant entre l'hiver et l'été.