Des marches populaires ont été organisées hier dans plusieurs gouvernorats, auxquelles ont pris part des citoyens, des représentants de la société civile et de partis politiques, pour dénoncer le terrorisme et appeler le peuple tunisien à serrer les rangs pour combattre ce fléau qui menace la sécurité du pays. Dans le gouvernorat de Kébili, Ali Boubaker, secrétaire général de l'Union régionale du travail (URT), et Belgacem Hamdi, attaché de presse de l'Union régionale du commerce et de l'industrie, ont indiqué à la TAP que cette marche pacifique a pour objectif de dénoncer le terrorisme, d'unir le peuple tunisien «sous la bannière de la patrie et combattre le fléau du terrorisme». Dans le gouvernorat de Mahdia, les participants à la marche pacifique partie de devant la direction régionale des affaires sociales ont appelé les députés de l'Assemblée nationale constituante (ANC) à adopter dans les plus brefs délais la loi antiterroriste afin de pouvoir combattre ce fléau. Ils ont également stigmatisé les attaques terroristes perpétrées dont celle de Henchir Ettalla au mont Chaâmbi. A Monastir, les participants à la marche, partie de l'Union régionale du travail (URT), ont scandé des slogans appelant à l'unification des rangs des Tunisiens pour la lutte contre le terrorisme. Ils se sont indignés des dernières attaques perpétrées contre des soldats de l'Armée nationale par des terroristes, les qualifiant «de traîtres travaillant à la solde des parties étrangères». Selon le secrétaire général de l'URT, Saïd Youssef, deux comptes courants seront ouverts pour soutenir les unités de l'armée et de la sécurité nationales et venir en aide aux familles des martyrs. A Gabès, une marche, à laquelle ont pris part des citoyens, des représentants de la société civile et de partis, a parcouru les principales artères de la ville et s'est arrêtée au niveau de la caserne de Bab Bhar où les participants ont distribué des bouquets de fleurs aux soldats et agents de la sécurité, en guise de considération et de reconnaissance, pour les efforts et sacrifices consentis en matière de lutte contre le terrorisme. Solidarité avec l'armée A Béja, des représentants de la société civile, des syndicalistes et membres de partis politiques ont participé à une marche au centre-ville afin d'exprimer la solidarité du peuple tunisien avec les forces de l'armée et de sécurité nationales et dénoncer les actes terroristes qui ont fait plusieurs victimes parmi les soldats. Le secrétaire général de l'URT à Béja, Mohamed Ben Yahya, a souligné à la TAP que cette manifestation est un message aux terroristes pour leur dire que la Tunisie reste unie face à ces actes barbares et qu'il n'y a pas de place dans notre pays pour le terrorisme. A noter que certains partis politiques se sont retirés de la marche, tels que des membres du Front populaire et du mouvement Doustourna, en raison de la présence des partisans du mouvement Ennahdha. Selon certains participants à la marche, Ennahdha n'a pas encore affiché une position claire sur la question du terrorisme. Dans le gouvernorat de Siliana, une marche a démarré devant le siège de l'URT et a parcouru les artères de la ville. Des représentants de la société civile et de partis politiques ont appelé à l'impératif de lutter contre le terrorisme qui met en péril la souveraineté de l'Etat. A Bizerte, des représentants de la société civile, des partis et personnalités nationales, participant à la marche, ont dénoncé toute formes de terrorisme et appelé à combattre ce fléau et à éradiquer les assaillants. A Sousse, seuls les membres du bureau exécutif de l'URT ont participé à la marche organisée pour dénoncer les opérations terroristes qui ont ciblé des soldats de l'Armée nationale. Les représentants de la société civile ont refusé de participer à la marche en raison du nombre limité des participants.