L'Espagne aborde la finale de ce soir avec des individualités qui huilent un collectif rodé et qui atteint son apogée. Iker Casillas (29 ans, 110 sélections). Le capitaine répond toujours présent dans les grandes occasions. Après une saison moyenne au Real Madrid, il a été décisif dans les tours à élimination directe contre le Paraguay (penalty et double tir sur la fin arrêtés) et l'Allemagne (occasion de Kroos). Sergio Ramos (24 ans, 66 sélections, 5 buts). Infatigable, l'arrière droit joue aussi ailier. Selon les statistiques de la Fifa, il est le joueur le plus performant du tournoi. Cependant, il manque encore de précision dans ses centres et sur ses têtes offensives. Gerard Piqué (23 ans, 22 sélections, 4 buts). Après avoir explosé au FC Barcelone ces deux dernières années, il s'est imposé en sélection. Une grosse présence physique, notamment de la tête, des relances précises et un bon placement. Capable d'étourderies. Carles Puyol (32 ans, 89 sélections, 3 buts). Le patron de la défense. Sa fougue et son engagement sont toujours extrêmes, récompensés par le but de la victoire en demi-finale. Doté d'une grande expérience, il pourrait prendre sa retraite internationale après la compétition. Joan Capdevila (32 ans, 51 sélections, 4 buts). Cet arrière gauche est peu connu car il joue à Villarreal, mais il est toujours présent depuis ses débuts en 2002. Ses faiblesses techniques sont compensées par une grande générosité. Sergio Busquets (21 ans, 19 sélections). Le milieu défensif s'est imposé dès sa deuxième saison en professionnel. Toujours un pied qui traîne pour déconstruire le jeu adverse, et sûr dans ses passes (88% de passes réussies). Del Bosque lui a confié le poste de sentinelle qu'il assume parfaitement malgré sa jeunesse et son inexpérience. Xabi Alonso (28 ans, 75 sélections, 9 buts). Le taulier du milieu joue un rôle de relayeur et a peut-être du mal à trouver sa place, lui qui jouait au poste de Busquets sous Luis Aragones. Pour retrouver de la confiance, il a tenté plusieurs frappes au but, ratées, tout comme un penalty contre le Paraguay. Xavi (30 ans, 93 sélections, 8 buts). La clef de voûte du système espagnol, par sa qualité de passe, courte ou longue, a encore été à l'origine de nombreux buts de la Roja, évoluant dans un rôle axial à son aise dans un jeu calqué sur celui du Barça. Déjà élu meilleur joueur de l'Euro-2008, il y postule à nouveau en Afrique du Sud. C'est le joueur qui a fait le plus de passes du tournoi (570, avec 80% de réussite). Iniesta (26 ans, 48 sélections, 7 buts). "L'Accélérateur de particules", débarrassé des pépins physiques, donne sa pleine mesure en accélérant balle au pied pour affoler les défenses. A gauche comme à droite, il crée toujours le danger et occasionne de nombreux coups francs intéressants. Villa (28 ans, 64 sélections, 43 buts). Il a récupéré le N.7 de Raul et presque égalé son record de buts en sélection (à une longueur). Meilleur buteur à l'Euro-2008, il a confirmé au Mondial son incroyable rendement en sélection en inscrivant 5 des 7 buts de l'Espagne. Pedro (22 ans, 7 sélections, 1 but). C'est le petit nouveau, appelé en sélection peu avant le Mondial. Ses entrées en jeu et sa titularisation contre l'Allemagne ont convaincu, par sa fraîcheur et son activité. Les jokers : Torres (26 ans, 79 sélections, 24 buts). "El Niño" a été tellement transparent qu'il a fini par sortir du onze de départ. Il a été l'unique buteur en finale de l'Euro-2008. Le sera-t-il encore cette année ? Cesc Fabregas (23 ans, 53 sélections, 6 buts). Titulaire à l'Euro-2008, il a perdu sa place dans le système à deux milieux récupérateurs de Del Bosque, mais ses entrées sont toujours intéressantes, par sa vision du jeu, sa technique et son potentiel de buteur.