L'émission " Al Yaoum Athamen", (le huitième jour), animée par Hamza Balloumi, sur la chaîne de TV privée " Al Hiwar Ettounissi" et diffusée hier a créé encore une fois une polémique de surenchère. L'invitée principale Ahlem Kamergi, vice présidente de l'ULP a pris la défense de son parti et de son président Slim Riahi. " Notre présence aujourd'hui dans cette émission est une opportunité pour éclairer l'opinion publique sur certains points. La vice présidence a de prime abord précisé que l'affaire Slim Riahi et Nabil Karoui n'est point une affaire personnelle ou encore un conflit, elle a une dimension politique. " C'est un changement de tactique que l'émission de Nessma Investigation a fait montrer pour dire que l'argent de Riahi est sale et divulguer les rouages de sa stratégie en cette période préélectorale". Dans une atmosphère un peu tendue, les journalistes présents au débat Sofiène Ben Hmida et Mondher Bedhiafi, considèrent que l'émission investigation ne répond guère aux règles déontologiques du journalisme. " Le niveau, le contenu ont fait de l'émission une affaire d'opinion publique, étroitement liée aux médias, a l'argent, à la politique et a l'éthique. C'est une faute professionnelle commise par la chaîne Nessma TV. ". Souligne Mondher Bedhiafi. Autres déclarations révélatrices, Ahlem Kamergi devait préciser que le conflit a été provoqué par Nidaâ Tounes. "Nous savons tous que l'émission investigation a été élaborée par Nessma TV, porte-parole de Nidaâ Tounes. D'ailleurs, d'après notre enquête, les personnes interviewées dans l'émission appartiennent toutes à ce parti politique. Donc, ce n'est qu'une mise en scène de mauvais goût". Qualifiant le programme de crime politique, la vice présidente considère que l'émission est un déploiement clair et franc visant à détruire le parti et son président en choisissant ce timing aussi critique qu'important pour tous les candidats aux élections. Toutefois, le journaliste Sofiène Ben Hmida constate que le conflit de l'ULP avec Nidaâ Tounes est une " stratégie de victimisation" qu'il a choisie pour camoufler l'affaire de l'enveloppe de quatre milliards et qui a suscité une polémique jusqu'ici incontrôlable avec "des négociations à l'ombre et des actes de chantages sans aboutissements". Mis à part ce dérapage éthique et moral, Ahlem Kamergi avoue que son parti a voulu que " la concurrence avec Nidaâ Tounes soit focalisée essentiellement sur les programmes, indiquant, en outre, que les promesses non tenues du président du parti Slim Riahi sur les projets qui n'ont pas été réalisés, " non viables" dans certains gouvernorats (Siliana, le Kef...) sont dues à certains blocages d'ordre administratifs, bureaucratiques et aux problèmes fonciers". Enfin, l'animateur a précisé que l'équipe de" Al Yaoum Athamen" a essayé de joindre Nebil Karoui mais il était injoignable.