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«Nous avons tenu aux Tunisiens le langage de la vérité et de la franchise»
Entretien avec Lazhar Akermi, tête de liste de Nida Tounès à Ben Arous
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Lazhar Akermi, porte-parole de Nida Tounès et tête de liste dans la circonscription électorale de Ben Arous, n'y va pas par quatre chemins pour reconnaître que dans la politique, il faut «avoir le courage d'être modeste et développer un discours fondé essentiellement sur le réalisme»
A trois jours de la clôture de la campagne électorale pour le palais du Bardo, avez-vous le sentiment que les choses se sont déroulées dans les normes ?
Jusqu'ici, la campagne se déroule dans un climat digne des démocraties les plus ancrées dans le monde. J'ai l'impression que j'ai en face de moi des concurrents et non des ennemis. L'absence de la violence est remarquable. Notre vœu est de rompre définitivement avec la violence, qu'elle soit verbale ou physique. Sauf imprévu de dernière minute.
Quand les différentes parties ont décidé de se détourner du discours de la division et de la dissension, les résultats ont suivi.
Nos concurrents ont fini heureusement par comprendre que la violence de 2012 et 2013 ne peut aboutir qu'à leur défaite.
Tout le monde parle de l'argent sale et des largesses financières de certains partis politiques, mais personne ne fournit de preuves. Comment peut-on lutter efficacement contre ce phénomène ?
Pour nous, au sein de Nida Tounès, c'est bien le citoyen-électeur qui est appelé à faire front à ce phénomène. Les Tunisiens ont compris que la voie de la corruption est sans issue. Ils sont déterminés à ne pas vendre leur dignité, la valeur suprême pour laquelle ils ont balayé Ben Ali et ses acolytes. Ils n'hésiteront pas à faire de même pour ceux qui n'ont pas compris que le Tunisien n'est pas à vendre.
Beaucoup de partis évoluent en tant qu'entreprises au service des intérêts et des ambitions des personnes. Ces partis qui ont raté leur vocation n'ont pas de place au sein de la Tunisie démocratique.
Quant aux preuves à établir, il est difficile des les avoir. Ces escrocs sont des professionnels au point qu'il est presque impossible qu'ils soient mis à nu. Ils sont organisés et ils savent se protéger.
Les observateurs de Mourakiboune ont accusé votre parti d'avoir recouru aux enfants dans votre campagne à Monastir. Qu'en est-il en réalité ?
Non, notre parti dispose d'une base très large de jeunes motivés et décidés à participer à la vie politique. Les enfants sont au cœur de nos préoccupations. Pour nous, leur milieu naturel c'est l'école qui les forme pour l'avenirs de la Tunisie.
Jamais, les nidaistes ne trahiront les valeurs cardinales qui sous-tendent leur parti.
Nous ne sommes pas visés uniquement par nos concurrents, mais aussi par ces associations qui pullulent un peu partout. On paye le tribut de notre réussite.
Le président de Nida Tounès n'a pas mâché ses mots et a accusé implicitement les candidats destouriens à la présidentielle de rouler pour Ennahdha en vue de lui barrer la route au Palais de Carthage. Et si le gouvernement d'union nationale tant promis était déjà compromis ?
Pour la présidentielle, le nombre vertigineux des candidats ne peut que viser à réduire les chances de Si El Béji. Ils cherchent à ce que les résultats de la présidentielle soient insignifiants, ce qui portera préjudice au scrutin et fera perdurer l'idée selon laquelle le président de la République pour les cinq prochaines années ne sera pas différent de Marzouki qui occupe le Palais de Carthage avec 7.000 voix et qui s'y accroche en vilipendant tout le monde, principalement ceux qui lui ont ouvert le palais.
Mohamed Ghariani a déclaré œuvrer pour le rassemblement des destouriens. En réaction, un groupe de destouriens de la première heure a décidé de créer une formation politique dans le prolongement du PSD, d'ici janvier 2015. Qu'en dites-vous?
Ghariani a le droit de faire de la politique comme tout le monde.
Mais il n'a aucunement le droit de fonder sa démarche en voulant détruire Nida Tounès qui, faut-il le rappeler, a contribué directement ou indirectement à le faire sortir de la prison grâce justement à sa réussite à imposer l'équilibre au sein du paysage politique national.
En choisissant de se révéler le leader unificateur des destouriens, une semaine avant les élections, contre leur propre gré, son message est clair : Ne votez pas Si El Béji et Nida Tounès.
Béji Caïd Essebsi a déclaré, au cours du meeting organisé à Hammam-Lif : «Ne pas voter Nida, c'est voter Ennahdha». Comment expliquez-vous cette équation?
C'est la traduction du vote utile. Il n'a pas appelé à ne pas voter pour les concurrents de Nida Tounès. Il faudrait être intelligent pour saisir la subtilité d'un tel appel qui provient d'un homme qui sait manier la langue arabe et ses secrets.
In fine, Si El Béji a été fidèle à son attachement à ce que les Tunisiens ne reproduisent pas les erreurs de 2011. Cette fois-ci, ils risquent cinq ans de souffrance.
Comment évaluez-vous le rendement de l'Isie qui continue à faire la sourde oreille à vos exigences, plus particulièrement pour ce qui est du remplacement des membres des bureaux de vote que vous qualifiez de partiaux vu leur appartenance partisane ?
Nous avons entrepris tout ce qui était possible pour rectifier les erreurs de l'Isie et l'amener à se conformer aux critères de l'indépendance et surtout de la non-appartenance partisane.
Il faut reconnaître que pour certains bureaux de vote, plus particulièrement à l'étranger, Chafik Sarsar a répondu favorablement à nos demandes.
Notre ambition est que ceux parmi les présidents et membres des bureaux de vote qui ont été maintenus n'entachent l'opération électorale. Et puis les électeurs ont aussi leur part de responsabilité en démasquant le jour J ceux qui failliront à leur mission. Les observateurs, qu'ils soient tunisiens ou étrangers ainsi que les médias qui ne cacheront rien, j'en suis profondément convaincu, sauront être au rendez-vous pour immuniser l'opération électorale contre ceux qui voudraient la torpiller.
Durant votre campagne, seuls les hommes ont émergé, les femmes, déjà minoritaires sur vos listes, ont brillé par leur absence médiatique et sur le terrain. Qu'est-ce que vous pouvez dire aux femmes qui vous soutiennent et fondent leurs espoirs sur votre parti?
Dans la politique, il faut avoir le courage d'être modeste, de reconnaître ses limites et d'avoir l'audace et l'honnêteté morale de le déclarer publiquement.
Pour ce qui est de la présence des femmes sur nos listes, nous avons réalisé ce qu'on pouvait faire. Notre démarche a été réaliste parce que nous avons une obligation de résultat.
Seulement, nous avons découvert que les femmes ont été nombreuses à suivre nos meetings, à dialoguer avec nos candidats et à leur faire écouter leurs voix. Et nous répercuterons fidèlement leurs préoccupations au sein de la future Assemblée des députés du peuple.
En parcourant les différentes régions de votre circonscription et en écoutant les préoccupations des électeurs, avez-vous découvert que vos programmes sont en symbiose avec leurs attentes ?
Nous n'avons pas fait de promesses pompeuses ou irréalisables. Nous avons tenu aux citoyens le langage de la vérité et de la franchise.
Nos candidats ont développé un discours précis et concis. Nous pouvons gagner le pari de faire retourner la Tunisie au travail et les Tunisiens à la production des richesses à condition que la stabilité règne de nouveau dans nos villes et que le consensus dans son sens noble s'installe dans notre comportement de tous les jours.
Nous avons senti que les électeurs ont adhéré à ce discours réaliste, un discours qui respecte leur intelligence.
Le porte-parole du gouvernement vient de déclarer que le projet du budget de l'Etat pour 2015 sera soumis samedi 25 octobre à l'ANC.
Peut-on comprendre que les constituants sortants décideront pour l'année prochaine avant que les futurs députés ne s'installent au Bardo?
On ne peut pas reprocher à un gouvernement, fût-il de technocrates qui sont censés préparer leurs valises, de mettre en œuvre des programmes d'avenir.
Le budget 2015 dont le porte-parole du gouvernement Jomaâ est le bienvenu au cas où il serait en symbiose avec les intérêts du pays.
Il reste que les futurs députés du peuple peuvent réactualiser ce budget ou le réaménager au cas où ils découvriraient que ses projections ne concordent pas avec les exigences de l'étape à venir.


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