Les candidats au palais de Carthage se sont lancés à la rencontre des Tunisiens leur promettant de restaurer l'aura de l'Etat, de renforcer la sécurité et de préserver les libertés La campagne électorale présidentielle dans la circonscription de Monastir a démarré dans son premier jour, samedi, timidement. Les emplacements réservés à l'affichage des manifestes des candidats à la présidentielle n'ont été occupés que par celui du candidat indépendant Mustapha Kamel Nabli. Le manifeste a été placé au niveau de l'emplacement réservé à l'affichage, face au marché central de Monastir et près du siège de la municipalité, comme l'a constaté le correspondant de TAP à Monastir. Nabli a notamment souligné, dans son manifeste électoral, qu'il consacrera ses efforts et son expertise à la reconstruction des institutions de l'Etat pour les mettre au service de l'économie et booster le développement. Pour rappel le nombre de candidats à la présidentielle dont les dossiers de candidature ont été retenus à la fin du mois de septembre dernier s'élève à 27. Un président consensuel Les emplacements réservés à l'affichage des manifestes des candidats à la présidentielle apparaissent pratiquement vides en cette deuxième journée de la campagne présidentielle qui a démarré, samedi, selon le correspondant de TAP dans la région de La Manouba. Sur un total de 27 candidats, seul le candidat indépendant Mehrez Boussayene a affiché son manifeste électoral, outre une photo et le curriculum vitae (CV) du candidat indépendant Abderrazek Kilani. Dans son manifeste électoral, Boussayene affirme son engagement à respecter la Constitution et « à être un président consensuel, coopératif et à garantir la sécurité et à booster l'investissement intérieur, outre à mettre en place un environnement adéquat pour l'investissement étranger». A Gafsa La campagne présidentielle 2014 à démarré, à un rythme lent, lors de ces deux premiers jours, par l'affichage, seulement, des manifestes électoraux et des portraits des deux candidats à la présidentielle Mustapha Kamel Ennabli (indépendant) et Abderazzek Kilani (indépendant), selon les constatations de la correspondante de la TAP à Gafsa. Le porte-parole de l'Instance régionale indépendante pour les élections de Gafsa, Najmeddine kheraief, a délaré à l'agence TAP que les emplacements réservés à l'affichage des portraits et manifestes électoraux des 27 candidats à la présidentielle sont fins prêts, après leur nettoyage dès l'annonce des résultats des élections législatives. Il a affirmé que 44 agents de contrôle assermentés assurent le suivi de la campagne présidentielle et sont répartis dans les différentes délégations de la circonscription de Gafsa. «Ces agents sont chargés du suivi et du contrôle des activités des candidats et leurs partisans afin de garantir le respect de la loi électorale», a-t-il dit. A noter que des partisans de la candidate à la présidentielle, Kalthoum Kennou, vêtus de tee-shirts affichant le nom de la candidate, ont parcouru les rues du centre-ville de Gafsa et d'El Kasr, à bord de deux voitures. Eviter toute surenchère De son côté, Beji Caïd Essebsi, président de Nida Tounès, a inauguré, hier, sa campagne électorale pour la présidentielle, à Monastir, par un meeting sur l'esplanade du carré de la famille Bourguiba, où il a récité la fatiha à la mémoire du leader Habib Bourguiba. «La région de Sidi Bouzid a réussi à changer l'histoire du monde tout entier et à réaliser un premier miracle en étant la première région qui s'est révoltée contre l'injustice et la marginalisation», a affirmé, pour sa part, le candidat du Courant Al-Mahabba à l'élection présidentielle, Mohamed Hechmi Hamdi. «Sidi Bouzid est appelée à accomplir un deuxième miracle en soutenant ma candidature pour être le prochain président de la République, contrairement aux prévisions des observateurs qui soutiennent un candidat bien défini à la magistrature suprême», a-t-il indiqué. Au cours d'une allocation devant ses partisans arrivés samedi soir, vers sa région natale, en l'occurrence Hwamed, relevant de la délégation de Sidi Bouzid, il a indiqué que le peuple «qui s'est révolté et sacrifié pour la justice sociale et son droit à une vie décente, luttant contre le monopole du pouvoir, est, aujourd'hui, appelé à concrétiser ces slogans et revendications en votant massivement le 23 novembre». Il a, par ailleurs, rappelé «que la priorité de son programme électoral est de renforcer la sécurité et de préserver les libertés, outre la défense des droits des pauvres, notamment leur droit à un livret de soins gratuits ». Et d'ajouter qu'il effectuera des visites de terrain à un nombre de gouvernorats comme Kasserine, Kairouan et Sousse «pour mieux faire connaître son programme électoral ». Les partisans de Hamdi ont, pour leur part, exprimé «leur appui au fils de la région Hwamed au cours des prochains rendez-vous politiques, notamment l'élection présidentielle». «Hamdi est le seul candidat qui connaît les besoins des habitants des régions défavorisées et parle en leur nom », ont-ils martelé. Arrivé samedi, à 22 heures, dans sa région natale El Hwamed, relevant de la délégation de Sidi Bouzid, après 18 ans d'exil, Hamdi a été accueilli par un grand nombre de ses partisans et de sa famille venus des différentes délégations de Sidi Bouzid et d'autres gouvernorats avoisinants, tels que Sousse, Kairouan, Kasserine et Gafsa. Solidarité contre le terrorisme Quant à Mondher Zenaïdi, candidat à la présidentielle, il a présenté hier au théâtre municipal de Sfax son programme électoral composé de 23 points. «Nous devons être tous solidaires pour couper le chemin devant le terrorisme», a dit M. Zenaïdi qui a proposé la tenue d'une conférence nationale pour protéger les jeunes tunisiens de toute forme d'embrigadement par des groupes extrémistes. «Si je suis élu, je veillerai à garantir la neutralité des lieux de culte et à les tenir loin des conflits partisans et idéologiques afin qu'ils demeurent un espace de tolérance, de modération et du juste milieu», a-t-il dit. M. Zenaïdi a aussi estimé que les priorités pour la Tunisie sont la sécurité, la stabilité, le développement intégral et le pouvoir d'achat du citoyen. «Il s'agit pour la Tunisie de retrouver sa place, en première ligne, pour lutter contre le terrorisme et se positionner en tant que pays modèle et plate-forme d'investissement et de rencontre entre tous les pays», a-t-il encore affirmé.