Financement, vulgarisation de la pratique du sport et vision, entre autres: tant de dossiers sont en instance. Notre article sur le paysage sportif après les élections intitulé «Qu'est-ce qui doit changer ?» a suscité diverses réactions auprès du ministère des Sports et des acteurs sportifs. Nous avons mis à nu les défaillances de notre sport (c'était une lecture personnelle basée sur des faits observés), et l'immobilisme du ministère des Sports (qui date de 20 ans au moins) malgré les tentatives de réforme. Ce n'était pas une attaque contre le ministre Saber Bouatai, mais une simple évaluation de son travail, lui et son équipe. Le débat est encore ouvert à propos du sport tunisien avec des questions problématiques et brûlantes : Que faire pour dynamiser le sport en Tunisie ? Où sont les maux au niveau de l'approche élite (gérée d'une manière catastrophique depuis des années) ? Comment faire pour résoudre le problème de financement des sports individuels qui, en termes de «compétitivité internationale», sont nettement meilleurs que le football? Et le sport scolaire et universitaire, vivier du sport civil ? Et ces fameux centres de promotion que personne n'arrive à comprendre ? Le sport tunisien, c'est également le droit du contribuable à pratiquer le sport dans des espaces aménagés et avec des tarifs étudiés, chose qui devient de plus en plus difficile. C'est aussi le droit des étudiants en sport à une formation et un encadrement modernes. Tout ça attend un ministère et un ministre à la page et avec la volonté d'ouvrir les dossiers chauds sans avoir peur de personne. Tout ça aussi requiert des changements au niveau du staff et des responsables des départements ministériels en maintenant les compétents et en écartant les parachutés. On pense, également, que la consultation sur le sport amorcée depuis quelque temps par le ministère des Sports, est un premier pas encourageant, même si l'on a ramené les mêmes noms sans préciser les axes. Le plus dur reste à faire, car notre système sport est à reconfigurer. De l'infrastructure (a-t-on ouvert les dossiers de corruption des salles bâties avant le 14 Janvier et impraticables pour défauts de construction ?!) à l'élite, en passant par le rôle des commissariats au sport, des fédérations, de la justice sportive, du développement et de la formation des cadres, nous pouvons toujours rêver que les choses iront mieux...