Enième scandale arbitral, au moment où notre compétition s'enfonce dans la médiocrité. Entre-temps, Issa Hayatou menace tout un continent. Et même plus... Haythem Kossai : voilà un nom qui risque de faire la mauvaise actualité lors des tout prochains jours. Un de plus dans l'interminable liste des arbitres de la honte, télécommandités par qui on sait, par qui vous savez, en faveur de ceux que personne n'ignore ? Les personnages changent, les pratiques et les trafics restent. Dans l'impunité la plus totale, puisque ce ne sont pas les «sanctions» contre les arbitres qui vont nous impressionner, ou alors nous faire avaler les couleuvres. Simple poudre aux yeux après que les buts ont été atteints et le mal fait. On n'ira pas jusqu'à trouver des excuses aux arbitres de mauvaise foi, mais ce n'est pas dans l'individu (l'arbitre) qu'on trouvera les véritables commanditaires et les véritables coupables. Attraper un arbitre et le sanctionner, c'est comme coincer un fumeur de hashish et lui infliger un an de taule. Alors que le gros poisson reste dehors, jouit d'une entière liberté et d'une totale impunité et poursuit de plus belle son trafic et son jeu d'influence. Et pour cause : c'est grâce à ce pouvoir qu'il est élu et réélu, tout en sachant qu'à un moment ou un autre de la saison, tout le monde trouve son compte et se fait servir par le grand gourou. Un peu plus les grands, un peu moins les petits : chacun selon ses moyens. Ce point de la situation, on se demande pourquoi tous ces «protestataires du dimanche» ne retirent pas leur confiance à ceux qui sont au sommet de la pyramide de ce jeu de massacre et continuent à observer la loi du silence? Simple comme bonjour: tout ce beau monde se tient par la barbichette et, le jour où on daignera lever le secret sur les dossiers de notre arbitrage (le fera-t-on jamais?), il y aura du beau monde dans le box des accusés. L'affaire se réglera de ce fait en famille et sur le dos des petits. Eux, au moins, on ne les entendra pas ! Issa Hayatou : «Après moi l'Ebola!» Face au cynisme déterminé du président de la CAF, le Maroc continue à faire de la résistance. C'est que l'affaire n'est pas simple. L'enjeu non plus. L'enjeu, c'est l'argent contre Ebola. La CAF et Issa Hayatou ont déjà choisi : ce sera l'argent et tant pis si l'épidémie du moment frappe le Maroc et, par ricochet, d'autres pays africains, et même l'Europe à travers ses journalistes et ses observateurs. Car il suffit d'un cas, un seul, dans une manifestation où un pays entier sera au contact de dizaines de milliers de supporters, pour que cette maladie contagieuse fasse boule de neige. Aux craintes légitimes du pays organisateur et d'autres participants, Issa Hayatou oppose, sans vergogne aucune, des menaces sportives et pécuniaires. Plus cynique encore, il négocie avec d'autres pays la possibilité d'abriter cette manifestation. En d'autres termes, l'Ebola à tout prix! Au moment où des pays ferment leurs frontières à ce risque réel, le président de la CAF, lui, veut ouvrir tout un continent à une épidémie et à une maladie dont on ne connaît ni l'origine ni le remède. Vingt-six ans de pouvoir absolu, ça peut rendre fou. La preuve! Tout ça pour ça?! Argent, salaires indécents, gros trous financiers, scandales arbitraux pour un championnat qui, 10 journées après son coup d'envoi, ne décolle toujours pas. Prenez cette ultime journée : 6 matches pour, à l'arrivée, 6 petits buts. Avec, s'il vous plaît, deux sommets: l'un à Radès et l'autre à Bizerte. Le tout sur des terrains infâmes et avec un nombre de supporters réduit à sa plus simple expression. Terrains, arbitrage, trafics d'influence et dérives en tous genres pour si peu de résultats : voilà le véritable constat pour notre football. Tout le reste n'est que démagogie!