Le nombre de cafés et de salons de thé est en croissance dans la ville de Kairouan. Et les cafetiers n'hésitent pas à exploiter les espaces réservés aux piétons et obligent ces derniers à faire de nombreux détours pour arriver à leurs destinations. En effet, leurs terrasses taxables sont occupées par les tables, les chaises et les narguilés. En outre, une partie de la chaussée située devant les cafés, dont les propriétaires ne respectent pas les clauses du cahier des charges, est occupée par les scooters, les vélos et les véhicules des clients. Radhia Bouabid, une jeune fonctionnaire qui habite à la cité El Mansourah, déplore le fait qu'elle doit passer quotidiennement à côté de trois cafés avant d'arriver à son travail, lui-même situé en face d'un café. «Nous préférons nous asseoir à la terrasse de ce café dans l'espoir de trouver un entrepreneur ou des particuliers qui veulent construire leurs maisons», expliquent Béchir et Ali Idoudi, deux jeunes maçons.