L'erreur est humaine. L'arbitre, faute de circonstances atténuantes, peut se voir accorder le bénéfice du doute. Analyser le match de Kairouan revient à parler pour ne rien dire, tellement l'état de la pelouse du stade Hamda Laouani est à la limite du praticable. Un terrain bosselé avec quelques touffes de gazon pour faire illusion. Bref, cette aire de jeu ne peut qu'occasionner tendinites et blessures, le tout sur fond de faux rebonds qui ne permettent pas de poser le jeu. Saber Khalifa en sait d'ailleurs quelque chose. L'attaquant du CA devra déclarer forfait face au Botswana suite à une blessure musculaire qui nécessite dix jours de repos. Ce faisant, le semblant de match entre Aghlabides et «rouge et blanc» continue de défrayer la chronique, l'arbitre Haythem Kossaï étant au centre d'une polémique qui enfle de jour en jour. On retiendra que la rencontre s'est achevée dans une atmosphère délétère pour ne pas dire d'insurrection. Triste spectacle et pauvre football. Cependant, ainsi va le sport. Le football n'est pas une science exacte et l'homme en noir fait partie intégrante du jeu. L'erreur est humaine et l'arbitre, faute de circonstances atténuantes (ou mêmes aggravantes), doit avoir le bénéfice du doute. Le passé éclaire le présent Imaginez Angela Merkel demander à la Fifa de rejouer le choc face à l'Angleterre suite au but non accordé à Franck Lampard ! Imaginez Pierluigi Collina, le meilleur arbitre de tous les temps, revenir sur sa décision d'accorder un penalty imaginaire en faveur de La Lazio de Rome suite à une simulation de Nedved ! C'est la loi du fait accompli arbitral et l'histoire de notre sport-roi est riche en cas similaires. Rien que ces dernières années, on en a vu de toutes les couleurs et le corps arbitral (tunisien et surtout étranger) nous en a fait voir des vertes et des pas mures. Que de couleuvres a avalé le public lésé ! Rappelons-nous une certaine saison 2009-2010 où l'arbitre portugais a sifflé un penalty imaginaire en faveur de Youssef Msakni à la 92' (coup de pied de réparation tiré par Bouazzi et arrêté par Nefzi). S'en est suivi un penalty flagrant non sifflé par Youssef Sraïri en 2012 (erreur commise sur Agrebi), sans oublier le penalty indiscutable suite à une faute commise sur Bouchâala (l'arbitre suisse n'a pas bronché). Il y a eu aussi un penalty non sifflé en faveur de Tchalla toujours lors du choc du derby (sur une faute de Korbi), et tant d'autres fautes litigieuses dans la surface de réparation. C'est dire qu'à chaque ronde suffit sa peine. L'équipe lésée aujourd'hui se retrouve dans le «box des accusés» par la suite, etc. Arsene Wenger inspire Slim Riahi! Le 13 février 1999, Arsenal affronte Sheffield United en FA Cup. Alan Kelly, le gardien de Sheffield, sort la balle en touche pour permettre aux soigneurs de venir en aide à son partenaire Lee Morris, blessé. Ray Parlour, milieu des Gunners, joue la touche pour rendre sportivement la balle à Alan Kelly. Mais le nigérian Nwankwo Kanu s'empare du cuir et centre vers Marc Overmas, qui marque ! L'arbitre valide le but. Arsenal gagne mais Wenger propose de rejouer le match, ce qui fut fait, avec, à la clé, une nouvelle victoire des londoniens ! Ce n'est donc pas étonnant de voir le président du CA monter au créneau et proposer de rejouer le match face à la JSK. La main est tendue à la JSK et ça se respecte. Sanction en vue pour Kossaï L'affaire Haytham Koussaï continue de faire couler beaucoup d'encre. Volet sanctions que l'arbitre encourt, et sachant que le commissaire du match, Abderrazek Sdiri, a estimé que le penalty n'avait pas lieu d'être accordé, Haytham Kossaï sera de toute évidence suspendu, quoique, quitte à se répéter, l'erreur soit humaine !