L'impulsion des investissements privés dans le domaine agricole et la diversification des créneaux de partenariat avec l'extérieur ont fait l'objet d'une journée d'information, organisée hier à Mahdia au profit des Tunisiens résidant à l'étranger originaires de Mahdia, Monastir, Sousse, Kairouan, Nabeul et Sfax. Dans son intervention, M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a passé en revue les grands axes de l'approche de développement adoptée en Tunisie reposant sur l'impulsion de l'investissement privé et la diversification des opportunités de partenariat avec l'extérieur sur la voie de l'intégration de nouveaux créneaux d'investissement et de production agricoles. Il s'agit, notamment, des cultures géothermiques, de la pisciculture et de l'agriculture biologique. Le ministre a souligné l'enjeu d'encourager les initiatives visant le transfert technologique, de faciliter l'introduction de l'agriculteur dans des circuits de commercialisation auparavant inaccessibles et de mieux faire connaître les spécificités du produit agricole tunisien sur les marchés extérieurs. Il a appelé à stimuler les investissements agricoles et à optimiser l'exploitation des avantages préférentiels des différents gouvernorats du pays en vue d'en faire des sites d'investissement attractifs. M. Mansour a évoqué l'accroissement des investissements réalisés par les Tunisiens à l'étranger, relevant que la valeur des projets bénéficiant d'une subvention de l'Etat est passée de 15,3 millions de dinars au cours de la période (1997-2001) à 21,6 millions de dinars au cours de la période( 2007-2011). Cette manifestation a été l'occasion de passer en revue les incitations accordées par l'Etat au profit des investisseurs agricoles. Le ministre devait visiter, à cette occasion, la société coopérative des services agricoles « Zouila » à Mahdia, qui compte actuellement près de 614 adhérents et offre 200 emplois dont 21 au profit des diplômés du supérieur. A Salakta, il s'est enquis des composantes d'un projet d'engraissement du thon rouge destiné à l'export. Il s'est informé, en outre, d'un deuxième projet de pisciculture dans les cages flottantes, réalisé à Rejich sur une superficie de 40 hectares. La capacité de production de ce projet est estimée, dans une première étape, à 700 tonnes. Ce chiffre devrait passer à 1000 tonnes dans une étape ultérieure.