Le Stade poursuit la recherche d'un arrière gauche et d'un attaquant. Son mercato fait du surplace en attendant que le comité de soutien se manifeste Après avoir cherché à récupérer Ali Abdi, le latéral gauche prêté la saison dernière par l'Espérance de Tunis et qui se révéla l'homme décisif du maintien, le Stade Tunisien se rabat aujourd'hui sur un autre latéral gauche «sang et or», Seïfeddine Ben Akremi. Ayant dû libérer Hatem Béjaoui, son arrière gauche qualifié par son entraîneur, Lassaâd Dridi, le joueur le plus influent dans la première moitié de saison, le club «rouge et vert» lui cherche un successeur. La recherche paraît s'enliser. Certes, la trêve est longue et permet de prendre son temps. Mais le mercato d'hiver ne recèle pas de ressources inépuisables et il y a risque de voir les possibles recrues à ce poste mises sur le marché vite engagées ailleurs. La question de l'attaquant de pointe est beaucoup plus compliquée. Le club du Bardo n'a pas l'embarras du choix. Dridi avoue avoir été obligé de transformer Alaâ Marzouki, un attaquant de couloir en second attaquant derrière Thierry-Ernest Anang, dont l'apport a été quasi nul. A la manœuvre offensive, les jeunes pousses possèdent beaucoup de qualités : Elyès Jelassi, Achraf Boudhiafi, Firas Jaffala... Toutefois, tous les efforts qu'ils fournissent resteraient vains sans un chasseur de buts capable de concrétiser les nombreuses occasions créées. Ainsi, a-t-on pu mesurer lors de la dernière sortie à Sfax l'urgence de dénicher un goleador. Le ST aurait pu faire le break et se mettre définitivement à l'abri d'un retour du CSS. Mais le finish lui manqua cruellement. Un peu le scénario de la sortie de Monastir lorsque les «Rouge et Vert» dominèrent la première période sans inscrire le moindre but : (0-0) à la mi-temps. Puis l'effondrement à la reprise et une sévère défaite (3-0). Attaque : le casse-tête ! En se montrant incapable d'inscrire le moindre but alors qu'il se crée de nombreuses occasions, le club s'expose à de sérieux risques. La touche finale lui manquant, il espère la trouver auprès d'un attaquant d'Afrique noire. Seïfeddine Jerbi, arrivé de l'Espérance de Tunis ne présente pas le profil de l'homme de surface qui pèse sur la défense adverse et se charge de la concrétisation. Il aime les longues courses et les débordements, sa principale arme étant la vitesse. Ce n'est donc pas l'homme vainement recherché. On sait pourtant que les moyens du club ne l'autorisent pas à prétendre engager une grosse pointure offensive. Dans un mercato morose, les dirigeants n'ont pas récupéré suffisamment de fonds pour pouvoir réinvestir les rentrées dans des achats coûteux. «Nous ne vendrons qu'un seul joueur cet hiver, deux au maximum», nous disait le président stadiste, Anouar Haddad au début du mercato. Plus de deux semaines plus tard, les choses sont au point mort. Les négociations avec le Club Africain pour Elyès Jelassi n'aboutissent pas d'autant que ce talent ne constitue pas une urgence pour le club de Bab Jedid qui le prendrait plutôt pour la prochaine saison. Les «touches» avec le Club Sportif Sfaxien pour le latéral droit Mohamed Ben Ali et pour l'attaquant Alaâ Marzouki restent au stade préliminaire pour sonder les intentions du club stadiste. Karim Awadhi n'a pas reçu d'offre officielle. Ernest pourrait quitter le club, tout comme Marcel Kouassy, mais il faut leur trouver preneur. Les deux joueurs étrangers n'ont pas apporté le plus attendu, et il n'est pas question qu'ils se transforment en boulet que traînerait le club. Bref, au Bardo, on se retrouve dans la pire situation où l'on veut recruter sans pouvoir compter sur des recettes générées par la vente d'un ou deux joueurs qui rapportent gros. Mercato bloqué d'autant qu'on est résolu à ne plus recruter de joueurs sous forme de prêt. Rien que des cessions définitives dans l'avenir afin de ne plus revivre la situation du début de l'été dernier lorsque le ST dut se séparer de joueurs piliers venus à titre de prêt dépanner le club et y effectuer une «pige». La solution viendra-telle du comité de soutien, très discret durant la première phase de la saison et qui n'apporta aucun soutien financier notoire ? L'argent étant le nerf de la guerre (et du mercato), il faut espérer que les grands mécènes finiront par se manifester pour financer les recrutements indispensables aux équilibres techniques de l'équipe qui ne peut pas compter sur son seul vivier. Déjà Dridi a largement puisé dans ce cru de qualité.