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«Périple d'un amoureux», ou le désir inassouvi du retour
Festival international de carthage: Soirée-hommage à Jamoussi
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 07 - 2010

Très peu de spectateurs ont assisté à la soirée dédiée à l'artiste et musicien Mohamed Jamoussi, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Le Festival international de Carthage ne lésine pourtant pas sur les moyens pour faire sa «com». Que se passe-t-il ? Peut-on déjà parler de «désaffection» ou de public qui boude? Nous croyons savoir que tous les festivals ont du mal à remplir leur gradins.
Est-ce dû à une programmation qui s'appauvrit de plus en plus ? De toutes façons, ces manifestations estivales ne nous surprennent plus. Les mêmes noms reviennent à l'affiche. Fini le temps des découvertes ou des retrouvailles avec les «grands». On sait d'emblée qui va afficher complet et qui doit faire des efforts d'ores et déjà « imaginables » pour drainer les spectateurs. Les festivals ont quand même réussi à fidéliser un certain public: celui de «Rotana clip» and co. Mais qui sont ces gens qui se sont déplacés pour «Périple d'un amoureux»? Sont-ils des proches des artistes ? Des fans de feu Mohamed Jamoussi ? Ou tout bonnement des nostalgiques ?
Mais oui, des nostalgiques ! La preuve : en deux heures de spectacle, ils n'ont vibré que pour quelques chansons tubes qui, à l'époque, constituaient l'univers sonore des Tunisiens. Ces chansons liées à l'odeur du café à l'eau de rose (Kahwaji eddour), à celle du jasmin (Rihet lebled) et à la plus belle souffrance humaine, le chagrin d'amour (Winek ya ghali)... Qu'est-ce que ces gens sont venus chercher ? Des mots ? Jamoussi adorait la prose, outre son amour pour la poésie. Des images d'archives projetées en vidéo nous rappellent que, avant de chanter, l'artiste disait un texte qui rime... Peu importait le contenu, Jamoussi savait accrocher son auditoire par sa manière de dire les choses. Le public de Carthage applaudit plus fort à chaque apparition de l'artiste en noir et blanc. Il applaudit moins lorsque les chanteurs évoquent en live un répertoire inconnu. D'ailleurs, le début du spectacle traînait en longueur. On avait du mal à retrouver du Jamoussi. Pourtant, le programme de la soirée comportait une centaine de chansons interprétées par plusieurs voix, celles de Karima Skalli du Maroc, Mejd Riadh de Syrie, Abdallah Kord d'Algérie et les Tunisiens Mohamed Ben Amor, Dorsaf Hamdani et Hanene Khales. Les chansons étaient classées par thème. D'abord les liturgies, puis celles qui évoquent la patrie, la mère et l'amour perdu... Les gradins n'ont commencé à réagir que lorsqu'un groupe en tenues non identifiables s'est installé dans un coin de la scène pour reconstituer les fameuses soirées conviviales orchestrées par Jamoussi et que la chaîne de télévision nationale rediffuse de temps en temps... En deux heures, nous avons vécu quelques minutes de retour au passé et d'émotions. Comment expliquer cette «nostalgie», cette envie de retour, en grec «nostos», liée à «algos », qui veut dire «souffrance»?
A croire que ces centenaires nous invitent au retour.


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