Hier, vers 16 heures, les bus de la Transtu et le métro se sont arrêtés de circuler, à la surprise générale des usagers. Personne ne savait le pourquoi de ce débrayage inattendu. Les syndicalistes, pris au dépourvu, essayaient jusqu'à une heure tardive de comprendre la situation Encore une fois, les chauffeurs et conducteurs de la Transtu ont pris les Tunisiens au dépourvu en déclenchant, hier après-midi, une grève sauvage, qui a paralysé la capitale et laissé les usagers dans le désarroi total puisqu'ils ne savaient pas quoi faire pour rentrer chez eux. Et si les conducteurs de métro n'ont pas suivi le 13 novembre dernier le mouvement de leurs collègues, réussissant à adoucir un peu la colère des citoyens, cette fois ils ont participé massivement à la grève. Et les stations de bus et de métro de se trouver bondées par les utilisateurs qui ne trouvaient pas à qui s'adresser pour une éventuelle solution ou pour savoir au moins pourquoi les chauffeurs et conducteurs ont décidé de débrayer. Du côté de l'Ugtt, le secrétaire général de l'Union régionale de Tunis, confirme à La Presse : «Nous avons été surpris par ce mouvement déclenché par les chauffeurs et conducteurs sans se référer à leurs structures syndicales. Quant aux motifs, ils reviennent à la non-application de l'accord conclu à la mi-novembre 2014 entre le syndicat général du transport et le ministère sur le paiement des heures supplémentaires. Jusqu'à hier, les majorations sur lesquelles il a été convenu n'ont pas été servies à leurs ayants droit. Pour le moment (hier vers 19 heures), nous sommes en contact avec les syndicats de base des chauffeurs de la Transtu et ceux des conducteurs de métro pour tenir une réunion de travail au cours de laquelle on va décider ou de la poursuite de la grève demain (aujourd'hui) ou sa suspension». En attendant, les usagers doivent se débrouiller pour rentrer chez eux et guetter les informations pour savoir comment ils vont rejoindre aujourd'hui leurs lieux de travail, leurs écoles ou universités et honorer leurs engagements personnels auprès des administrations qui risquent de répondre absent ce matin.