Les Qataris ne sont pas, pour autant, au bout de leurs triomphes En effet, alors que l'on fêtait, en fanfare, l'incroyable troisième victoire au Mondial handballistique, une autre bonne nouvelle provint de l'Afrique noire où leur compatriote Nacer Ben Salah Al-Attiya, surnommé «le superman», venait de causer la grosse surprise de remporter le rallye de Dakar. Du coup, nouvelles manifestations de joie, et accueil, en grande pompe, du héros national à l'aéroport international de Doha. Le sport qatari, toutes disciplines confondues, ne cesse d'évoluer à pas de géant. Au point qu'on parle déjà, en Occident même, de «miracle qatari». Le... crachat de Hasanefendic Lors du point de presse tenu après le match Tunisie-Autriche, M. Saëd Hasanefendic s'amena, tête basse, les pas lourds. Et patatras, le speech habituel : «Nous avons bien joué, mes poulains n'ont pas démérité, l'adversaire est très fort, on aurait pu gagner sans l'énorme gâchis des joueurs» et... patati-patata, dans le pur style de «notre» Croate ! Or, cette fois-ci, le tour a échoué, M. Saëd ayant, tout d'un coup, perdu son sang-froid, dès qu'on lui posa l'inévitable question sur son incapacité, de plus en plus criarde, de gérer l'équipe, comme en témoignent ses mauvais choix et ses remplacements insensés. Voyant subitement rouge, il n'hésita pas à lancer ces missiles : «Vous ne connaissez pas le handball mieux que moi (salut M. Claude Onesta), il est inadmissible de... cracher sur les joueurs ou de leur couper la tête (quel pédagogue!), ce n'est pas le moment de vous donner des détails (c'est quand alors ?), je n'ai pas de comptes à vous rendre (merci)». Tranchant avec le calme olympien de son homologue autrichien, Hasanefendic, toujours bizarrement dans tous ses états, aura ensuite une chaude altercation verbale avec un autre journaliste tunisien dont le seul «tort» est d'avoir demandé des explications sur «l'injustice» dont furent victimes le gardien de but Wassim Hlal et le demi-centre Kamel Alouini. L'on sait que le croate n'a plus la cote en Tunisie, qui fut, hélas, le seul pays au monde à le sauver du chômage dans lequel il végétait pour n'avoir pas trouvé preneur nulle part. Et de deux pour Bennour Amine Bennour est sans doute le seul joueur tunisien, voire le seul citoyen sportif du pays, à pouvoir se consoler. Faute de victoire, il s'est contenté, en effet, du très honorifique titre de meilleur joueur sur le terrain lors de la rencontre Tunisie-Autriche. Amine a déjà gagné ce titre après le match Tunisie-Croatie, battant ainsi le record pulvérisé par Marouène Magayez lors du dernier Mondial espagnol. Dites-le avec Fahd Si le slogan principal du Mondial qatari s'intitule : «Live it, Win it», (traduisez «venez ici, nous gagnerons»), c'est surtout le logo de cette compétition qui attire le plus. Surnommé «Fahd», ledit logo présente un enfant qatari drapé de l'habit traditionnel du pays, sympa et original. Attention aux Bosniaques ! Après s'être offert, hier, une journée de repos, le sept national disputera, ce soir (17 heures, HT), son 4e match qui l'opposera à la Bosnie, dans une confrontation lourde de conséquences, tout simplement parce qu'un nul est synonyme d'élimination. Battus successivement par l'Autriche et la Croatie (contre une seule victoire face à l'Iran), les Bosniaques constituent une véritable menace pour les nôtres en raison notamment de leurs impressionnants gabarits, de leur excellente condition physique et de la présence parmi eux de joueurs ayant fait leurs preuves dans les championnats européens, tels que Ovcina Alen, Peric Josip, Mikic Mirko, Buric Senjamin et autres Toromanovic Muhamed, Karacic Ivan et Vranjes Vladimir.