Nécessité de négocier sérieusement les revendications et d'appliquer les solutions envisagées de manière graduelle et selon des étapes bien définies Suite à l'appel du Syndicat général de l'enseignement secondaire, les enseignants des établissements secondaires, préparatoires, pilotes et techniques de la région de Sousse vont observer deux journées de grève (21 et 22 janvier). A noter que les enseignants des diverses régions ont été appelés à se rassembler, aujourd'hui, devant le siège de l'ARP à partir de 11 heures, afin de présenter aux représentants du peuple les revendications mentionnées dans la motion professionnelle. Il s'agit d'envisager les solutions adéquates, sachant qu'aucune progression ni résultat concret et tangible n'ont été obtenus en vue de respecter les engagements pris par le ministère de l'Education et notamment l'application des accords du 3 juin 2013 et du 8 septembre 2014, mais surtout l'application des revendications mentionnées dans la motion professionnelle du 15 décembre 2014 issue de la dernière commission administrative. Respect de la motion et des augmentations Cette motion comporte des revendications prioritaires. Primo: l'amélioration de la situation matérielle détériorée des enseignants par l'institution d'une augmentation exceptionnelle de leur salaire afin d'améliorer leur pouvoir d'achat touché de plein fouet. Secundo: l'activation de l'application de tous les articles mentionnés dans les conventions établies entre le Syndicat général de l'enseignement secondaire et les ministères de l'Education et celui des Sports et de la Jeunesse et dont on cite les conventions du 3 juin 2013 et du 8 septembre 2014 qui stipulent l'augmentation de certaines primes ( primes de rendement , de rentrée scolaire, de surveillance des examens et de correction...). Tertio: l'ouverture de négociations sérieuses sur la réforme de l'enseignement avec la participation des structures syndicales et des enseignants (concernant le bonus du Bac, la restructuration de l'enseignement professionnel, la révision des programmes des diverses disciplines ainsi que des coefficients...) et la nécessité de mettre fin aux négociations relatives à la mise au point du statut de base des enseignants (âge de la retraite, mesures financières et administratives ...) Préavis de grève pour les 17 et 18 février prochain, si... Selon le syndicaliste Samir Douma, membre du syndicat régional de l'enseignement secondaire de Sousse, le taux de participation des enseignants de la région à la grève est de 97%. En cas de réponse négative à ces revendications, a-t-il poursuivi, les enseignants entreront de nouveau en grève décidée pour les 17 et 18 février prochain et se rassembleront cette fois à La Kasbah le 18 février pour exposer leurs revendications au chef du gouvernement. En attendant un dénouement heureux de cette situation et une meilleure compréhension des doléances des enseignants de la part des autorités de tutelle, il y a lieu de formuler avec insistance ces questions : faut-il procéder incessamment à l'annonce définitive de la composition de l'équipe ministérielle du nouveau gouvernement afin d'aborder d'urgence tous les dossiers concernant les revendications syndicales, matérielles et sociales, de divers secteurs ( éducation, transport, structures socioéconomiques...) et de répondre graduellement et selon des étapes aux diverses revendications? A qui profitent ce durcissement de position et cet entêtement de chaque partie concernée qui conduisent inéluctablement à une situation tendue et qui risque malheureusement d'aboutir à une véritable crise sociale générale ?