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Les élèves se rebellent
Collèges et lycées — Boycott par les enseignants de la semaine bloquée
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2015

La situation a dégénéré dans plusieurs établissements, notamment dans les régions intérieures, où des collégiens et des lycéens se sont attaqués violemment aux professeurs en leur jetant des pierres
Comme prévu, après l'échec des négociations avec le ministère de l'Education, les enseignants des collèges et des établissements secondaires ont décidé de suivre les consignes de leur syndicat, en boycottant les examens prévus cette semaine. C'était sans compter avec la réaction des élèves, qui ont décidé de réagir à leur manière, excédés d'être pris en tenaille entre les revendications des enseignants et le refus d'obtempérer du ministère de l'Education. Stressés, à bout de nerfs, ces derniers ne savaient toujours pas jusqu'à samedi soir s'ils allaient passer ou non les examens. Frustrés de ne pas être entendus par les uns alors qu'ils sont au cœur du système éducatif, nourris par le sentiment d'être les grands perdants de ce bras de fer qui oppose depuis plus de trois ans le syndicat de l'enseignement et le ministère de l'Education, ils ont décidé, samedi dernier, sur un des réseaux sociaux, de faire entendre leur voix, faisant passer le mot d'ordre de sécher les cours si les enseignants maintiennent leur décision de boycotter les examens de la semaine bloquée. Et c'est ce qui a été fait. Ce lundi, dans plusieurs collèges et établissements secondaires placés sous haute surveillance policière, par peur d'éventuelles dérives, les collégiens et les lycéens ont décidé de manifester leur refus du boycott de la semaine bloquée, en séchant les cours. Tôt le matin, ils n'ont pas voulu entrer en classe préférant plutôt rester devant leurs établissements respectifs. Les enseignants ont, quant à eux, fini par quitter les salles vides, pour s'installer dans la salle des professeurs. A dix heures du matin, devant le lycée pilote Bourguiba, un groupe de lycéennes en troisième année secondaire révisaient tranquillement devant la porte de l'établissement secondaire. Comme beaucoup d'élèves, les jeunes filles ont émis des avis divergents sur la prise de position des enseignants.
Si Yasmine et Myriam soutiennent ouvertement la grève des enseignants jugeant que ces derniers sont dans leur droit d'exiger un meilleur salaire et de meilleures conditions de travail, il en est autrement pour Nour, élève en troisième année sciences qui estime que la situation économique du pays est trop difficile pour « exiger une augmentation des salaires». Par contre, les trois jeunes filles qui ont décidé de sécher les cours ont critiqué la décision des enseignants de boycotter la semaine bloquée, jugeant plutôt qu'ils auraient dû la maintenir et refuser par la suite de remettre les notes à l'administration. « Nous ne sommes pas contre le fait que les professeurs fassent grève, ont observé Yasmine et Myriam. Mais la décision de boycotter la semaine bloquée nous a énormément perturbés. Jusqu'à la dernière minute, nous ne savions pas si nous allons passer ou pas les examens et quelle est la partie du programme que nous devons réviser. On ne nous a toujours pas remis le calendrier des examens. Cette situation est vraiment stressante pour nous, c'est ce qui explique d'ailleurs le ras-le-bol des élèves ».
Promesses vaines
Rencontrés à l'intérieur de l'établissement, un groupe d'enseignants nous fournit des explications sur le boycott de la semaine bloquée, expliquant que cette décision a été prise pour protester contre l'attitude attentiste du ministère qui a laissé les choses traîner en longueur pendant les trois dernières années, en se limitant à faire de vaines promesses, sans prendre réellement de décision concrète et favorable aux revendications des enseignants. « Nous reprochons au ministère de l'Education de faire la sourde oreille, note cette professeur de français. On exige de nous d'être productif alors que nous touchons des salaires qui ne correspondent pas à notre rang. Il faut aussi savoir que nos revendications ne sont pas seulement d'ordre matériel. Nous nous préoccupons pour l'avenir de nos élèves dont le niveau a beaucoup baissé. Cela s'explique en partie par le fait que nous n'ayons pas été consultés lors des dernières réformes. On n'a pas tenu copmte de notre avis. Cela entre aujourd'hui dans nos revendications. Nous exigeons une amélioration de l'infrastructure, des conditions de travail et de nos conditions matérielles et nous voulons prendre une part active dans la prochaine réforme du système éducatif afin de rehausser le niveau de nos élèves».
Si les cours se sont déroulés normalement au lycée de la rue de Russie, la situation a dégénéré dans plusieurs établissements, notamment dans les régions intérieures, où des collégiens et des lycéens se sont attaqués violemment aux professeurs en leur jetant des pierres.
Dans la ville de l'Ariana, des collégiens ont quitté leur établissement, brandissant des affiches hostiles au syndicat de l'Enseignement secondaire. Aujourd'hui, les professeurs craignent une manipulation et une instrumentalisation politique des élèves par des partis et des associations. Hier, à la fin de l'après-midi, les négociations étaient toujours au point mort. Le syndicat qui reproche au ministre son intransigeance ainsi que la dureté de son ton menace de poursuivre le boycott des examens si le ministère continue à camper sur sa position et à faire la sourde oreille aux revendications matérielles des enseignants. Quant à l'intransigeance des enseignants, Hassan Salah, membre du syndicat de base de l'enseignement de La Marsa, l'explique par le fait que l'actuel ministre de l'Education a ignoré ce qui a été convenu avec son prédécesseur, notamment l'augmentation des salaires des enseignants en dehors des négociations salariales qui doivent démarrer cette semaine entre le gouvernement et l'Ugtt.


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