«Il ne faut plus sous-estimer les équipes africaines», pense Ridha Jeddi. Face à une bonne formation angolaise jouant sans déchet, les Etoilés ont montré véritablement des signes de blocage inquiétants. Décidément,les protégés de Benzarti n'arrivent toujours pas à retrouver cette sérénité et cette fraîcheur mentale qui leur permettent de faire valoir leur ascendant sur leurs adversaires directs. Un constat qui-loin de tout négativisme virtuel-commence à devenir inquiétant puisque cette crispation manifeste s'installe dans la durée, à commencer par le match face au SG, en passant par la fameuse rencontre face à EGSG, pour arriver à la confrontation de samedi dernier face à la formation angolaise. Il faut reconnaître que les coéquipiers de l'ancien sociétaire d'Al Ahly d'Egypte Gilberto n'ont pas facilité la tâche aux Etoilés,avec leur organisation défensive hermétique qui a eu pour effet d'étouffer la marge de manœuvre sahélienne. L'équipe angolaise défendait par moments carrément à 10, et procédait par des contres rapides menés par le trio technique et véloce Fabricio,Vado et Pedro qui a raté le but du K.-O. face à Ben Ayoub. A cet effet, Ridha Jeddi n'a pas tari d'éloges sur la performance de l'équipe angolaise «terminé l'ère des équipes africaines qui perdent sur un score fleuve,c'est une formation bien en place et ayant des arguments solides à faire valoir. Mais ce qui est bien,c'est qu'on a gagné et on n'a pas encaissé de but.Reste le problème inquiétant de la concrétisation auquel on doit remédier le plus tôt possible malgré un bon volume de jeu». Des choix étranges ! Il ne faut pas le nier,le coach étoilé, Faouzi Benzarti, à qui nous vouons beaucoup de respect, est l'auteur ces derniers temps, d'improvisations technico-tactiques et de choix d'hommes insolites pour ne pas dire inappropriés,et qui n'ont pas été utiles à l'équipe. A commencer par l'incorporation de Trabelsi qui manque déjà terriblement de compétition dans un registre de latéral gauche qui lui est totalement étrange, puisque le brave Trabelsi malgré toute sa bonne volonté ne dispose pas d'un pied gauche performant. Sans l'accabler, il a totalement raté sa sortie dimanche-et ce n'est pas de sa faute. Autant avoir l'impression que l'Etoile jouait avec un seul couloir droit où Brigui et Neguez étaient très en vue, et une aile gauche totalement muette. La situation s'est rétablie par la suite avec l'entrée de Mouihbi à la place de Trabelsi-un changement de perdu banalement (!) et le retour de Tej à son poste en tant que latéral gauche. Autre fait pénalisant dans les choix de Benzarti, l'injection de Ben Amor dans la ligne médiane jouant derrière les attaquants, où il s'est démené sans impact sur le jeu de l'équipe. Une option bizarre de la part du coach étoilé d'autant qu'il dispose de Lahmar qui aurait pu être plus utile en matière de création de jeu et surtout au niveau des balles arrêtées, un registre qu'il affectionne particulièrement. Ceci sans oublier le recours pour une énième fois à un Sofiène Moussa qui a «systématiquement» raté ses dernières sorties, au détriment d'un Wajdi Mejri qui piaffe d'impatience pour montrer son savoir-faire. Ben Ayoub décisif L'attraction de la rencontre de samedi (a été sans aucun doute le portier de l'Etoile, B. Ayoub, qui, malgré un manque de compétition, a été l'auteur de parades déterminantes en effaçant pas moins de trois buts tout faits, permettant à son équipe de préserver ses chances pour le match retour. Un gardien qui fait preuve de correction exemplaire sur et en dehors des terrains et d'un sérieux remarquable au cours des entraînements. Par sa performance samedi, il a indirectement discrédité ceux qui allaient le pousser vers la sortie lors du mercato hivernal ! Bon vent Brave Aymen !