Le boycottage du championnat est de nouveau à l'ordre du jour Les finances à sec ne laissent plus aux clubs des Ligues 1 et 2 d'autres moyens que de relancer leurs revendications et de brandir la menace de la grève. C'est en tout cas ce qui ressort de la réunion de début de semaine ayant réuni l'Amicale des présidents des clubs professionnels avec des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports, et dont l'ordre du jour consistait à rappeler au département de tutelle ses promesses d'ordre financier. On imagine, certes, ce que peuvent valoir des engagements par les temps qui courent, marqués par un contexte économique plombé. On peut également imaginer toutes les réticences du ministère des Finances pour débloquer des rallonges en faveur des associations sportives. Mais on est également en droit de s'interroger si la menace de boycottage ne risque pas d'être mise en application à partir du constat que la quasi-totalité des clubs pros ne peuvent plus avancer dans un tel contexte de pénurie de fonds. Une nouvelle chance Entre-temps, les clubs ont promis de réécouter dans les jours à venir le point de vue de la tutelle, et de dialoguer cette fois-ci avec le ministre Maher Ben Dhia en personne, avant d'arrêter une position définitive. Fort heureusement, la trêve internationale consacrée à la mini-tournée asiatique qu'entreprendront les Aigles de Carthage au Japon et en Chine populaire accorde un certain répit afin de dénouer cette crise. En effet, après la 22e journée, prévue dimanche 22 mars, on ne jouera plus que début avril. Des délais de grâce qui doivent permettre de trouver une issue à une telle impasse. En attendant de trouver un accord sur la question fiscale, la revendication des associations sprotives voulant aboutir à une amnistie pure et simple au titre de l'année 2015. En attendant un accord fiscal Dans le dernier tiers de la saison, le dégel est de l'ordre de l'éthique et du comportement disciplinaire, mais ne touche point le volet financier. Si des commissions ad hoc avaient été mises sur pied au terme de la dernière réunion FTF-présidents des clubs de L1, le 10 mars, dans le but de décrisper l'atmosphère du championnat et les rapports entre les clubs, notamment ceux composant le «big four» et de rétablir, en même temps, la confiance vis-à-vis du corps arbitral, il n'en reste pas moins que le volet financier requiert toujours le plus grand intérêt. Lors de cette réunion, un tel aspect n'a pas été négligé non plus, l'accent ayant été mis sur la question des impôts auxquels ne peut plus se soustraire indéfiniment le foot national. Toutefois, les retards des salaires et primes revenant aux joueurs et entraîneurs s'accumulent à vue d'œil, entraînant «des mouvements sociaux» de la part de footballeurs, vivant uniquement de leurs activités sportives, et les débrayages des entraînements se faisant de plus en plus fréquents, il y a une impression de paralysie dont pâtissent les clubs pros. Pour honorer leurs nombreux engagements auprès des fournisseurs, des hôteliers et restaurateurs..., il y a urgence de trouver de l'argent frais. A nouveau, est-on tenté d'écrire, toute la durée d'une saison poussive étant rythmée par une cascade de tours de force initiés par les clubs pour renflouer leurs caisses.