Les entreprises de travaux publics chargées de la réalisation des autoroutes notamment ont été invitées à reprendre au plus vite les travaux en vue de concrétiser les projets programmés, qui vont améliorer le trafic entre les régions. Une équipe de travail restreinte regroupant des ingénieurs et des spécialistes dans le domaine des marchés publics a été constituée au sein du ministère de l'Equipement et de l'Habitat. L'objectif est d'identifier des solutions appropriées susceptibles de résoudre les problématiques qui ont surgi depuis 2011 et auxquelles font face les entreprises de travaux publics nationales et étrangères. Elles sont chargées de reprendre les travaux de réalisation des projets d'autoroutes dans un délai ne dépassant pas un mois. Le ministre de l'Equipement et de l'Habitat, M. Mohamed Salah Arfaoui, qui a présidé récemment une séance de travail avec les représentants des entreprises de travaux publics, a indiqué que l'Etat est soucieux de voir ces entreprises dans une bonne situation financière, vu leur contribution effective dans l'économie nationale. Il a appelé les dirigeants des entreprises à redoubler d'efforts en vue d'accélérer le rythme des travaux de réalisation des autoroutes et notamment les tronçons Sfax-Gabès-Ras Jédir, sur une longueur de près de 331 km. Les travaux concernent aussi l'autoroute Oued Zarga-Bousalem sur une longueur de près de 54 km. Ces projets d'envergure ont nécessité la mobilisation par l'Etat de fonds dépassant les 1.500 millions de dinars. Les raisons du retard d'exécution Cependant, ces projets ont connu un retard au niveau de la réalisation, notamment après la révolution, suite au relâchement sécuritaire, aux demandes sociales exagérées, aux difficultés foncières... Ces facteurs négatifs ont eu un impact sur le rendement des entreprises de travaux publics qui ont enregistré des pertes substantielles. Le gouvernement veut assurer, actuellement, des conditions favorables pour le travail de ces entreprises, selon les dires du ministre, et ce, pour relancer les projets de développement, ce qui nécessite, au besoin, la révision approfondie de la législation relative à l'aspect foncier et aux terres collectives. Les citoyens propriétaires de terrains et qui font l'objet d'une expropriation ont droit à une compensation équitable dans des délais raisonnables. Une action considérable est, d'ailleurs, en cours d'exécution entre les ministères de l'Equipement, des Domaines de l'Etat et de la Justice en vue d'aplanir les difficultés et de poursuivre la réalisation des projets. Le gouvernement a l'intention de créer une structure publique qui sera chargée de fournir, au cours des années à venir, des réserves foncières pour les projets de développement dans les différents secteurs. Les droits des citoyens sont préservés à travers le dialogue et la prise en considération de leurs préoccupations pour rétablir la confiance entre ces derniers et l'administration publique. Le ministre a exhorté, en outre, les responsables de la société Tunisie Autoroutes et les entrepreneurs à un meilleur encadrement des projets en recrutant des compétences expérimentées dans le domaine de l'infrastructure afin de garantir la qualité. Certaines entreprises de travaux publics sont confrontées à des problèmes financiers suite à l'arrêt du travail. Elles ont été contraintes de recourir à l'endettement pour pouvoir respecter leurs engagements auprès des fournisseurs et des employés. Avec la reprise des travaux, ces entreprises peuvent trouver, enfin, un nouveau souffle et améliorer leur situation financière, d'autant plus que les problèmes qui ont été à l'origine de la suspension des travaux sont en train d'être résolus.