En jouant sur son terrain et devant son public, le Stade devrait accroître la grandeur de ses rêves et élargir le territoire de ses ambitions Il n'est plus difficile aujourd'hui de le deviner, et encore moins de le constater : le Stade Tunisien est en train de retrouver une certaine lisibilité et un nouvel ordre. Il revoit ainsi les paramètres de sa vie sportive selon de nouvelles approches, avec des certitudes et un potentiel humain complètement différents. Au-delà des constats et des jugements, formulés à tort ou à raison, il y a forcément dans cette nouvelle entreprise une véritable recomposition des priorités, de la définition des rôles et de la stratégie. En somme, tout ce qui est de nature à permettre à l'équipe de s'attacher davantage au terrain, et par conséquent à son public.. Le Stade, tel qu'il se revendique aujourd'hui, est prêt à répondre aux différentes aspirations , ou encore à rassurer après de longues années de doute, d'indécision et d'obscurité. L'objectif autour duquel tournent les ambitions du club concerne le stade dans lequel évoluera l'équipe lors des compétitions officielles. Ce n'est pas seulement le souhait d'une génération, mais de tous les descendants de la famille stadiste. Un rêve qui est aussi vieux que l'histoire et le mythe d'un club qui a marqué de son empreinte le football tunisien et qui est appelé aujourd'hui à persévérer sur la même lancée. De tout temps, cet impératif n'a cessé de pointer à l'horizon de l'équipe stadiste. Et si on se fait désormais le crédit de penser aux émoluments, aux avantages et à la rentabilité qui en découleraient, on n'hésiterait pas à rendre hommage à tous ceux qui n'ont jamais cessé de croire à une pareille action, qui n'ont jamais désespéré, ou encore baissé les bras. Il faut dire que l'idée qu'un club de la trempe du Stade Tunisien soit replacé à sa juste valeur ne date pas hier. Ses véritables besoins et impératifs ignorés pendant longtemps, il est vrai sous l'effet d'arguments erronés, ont fait que l'on change de priorité, mais aussi d'opportunité. Le ST retrouve la vertu et semble désormais prêt à prendre une plus grande dimension. Le stade, baptisé Hédi-Ennifer, en hommage à une grande personnalité sportive, et d'une capacité de 9.000 spectateurs, devait être inauguré en 2011, mais, sur fond de promesses évaporées, il a fallu attendre encore des années pour réaliser le rêve de toute une région. Opération séduction Le Stade jouera désormais au Bardo. La commission de l'homologation des terrains a déjà permis à l'équipe de faire sa première apparition dans son nouveau stade lors de la dernière journée de la saison 2014-2015, contre le CSS. Le reste des travaux, et qui concerne l'entrée des clubs visiteurs et une partie des gradins, sera achevé en été lors de la période de l'intersaison. Ce rendez-vous constitue un événement spécial dans l'histoire du club. Il devrait favoriser l'environnement idéal pour permettre à l'équipe de se relancer, d'enchaîner, de ne plus douter. Ici et là, il y a comme une opération séduction dans toutes les palettes des couleurs. On s'efforce ainsi d'accroître la grandeur du rêve d'une génération en pleine effervescence, à élargir le territoire des ambitions, à exploiter plus en amont les chemins de la réussite. Pour signifier cette volonté forte d'aller vers l'avant et de forcer même le cours des événements Ce genre de réalisation est aussi destiné à matérialiser le schéma idéal par une sorte de montée en puissance. Et pourquoi pas susciter le trésor des vertus du passé. ll faut dire que le temps n'a jamais manqué au Stade qui s'est toujours efforcé de se placer devant l'exigence d'évoluer et de progresser, indépendamment des contraintes des résultats, ou encore des objectifs à court terme. Il devrait aujourd'hui s'engager en faveur d'un véritable projet sportif et faire valoir un état d'esprit à son égard. Si le rêve de l'édification d'un stade a mis du temps pour se transformer en réalité, le travail, encore et toujours, restera la clé de la réussite. L'union sacrée et la solidarité entre les différentes parties prenantes aussi et surtout. Autant de facteurs qui devraient favoriser la sérénité au sein du club. Un projet qui ne se revendique pas seulement, mais qui se mérite aussi.