L'ANC a adopté ce mardi un projet de loi portant reconduction de celui adopté en 1973 rematif à la coopération sanitaire tuniso-chinoise. Cet accord prévoit l'envoi de 22 médecins chinois dont des spécialistes en acupuncture. Le ministère de la santé avait institué en 1998 un DESS en acupuncture. Depuis cette date, près de deux cents médecins tunisiens ont été formés à cette médecine chinoise millénaire pour remplacer progressivement les médecins chinois. Or, 40 ans plus tard, ils sont relevés tous les deux ans et remplacés par d'autre médecins chinois. Mais le plus grave, c'est que, à notre connaissance, seuls deux ou trois médecins tunisiens exercent cette spécialité aujourd'hui dans le public sous la supervision des Chinois dans deux centres, ceux de Jendouba et de la Marsa qui ont bien du mal à faire face à l'affluence des patients. Un troisième, ouvert au sein de l'hôpital du jour de l'Ariana a été fermé il y a quelques années. Alors que dans le privé, les médecins désireux d'exercer cette spécialité se heurtent à l'impossibilité de se procurer les aiguilles qui constituent l'outil de travail des acupuncteurs. On peut aisément imaginer le sentiment de frustration des médecins tunisiens qui ont subi deux ans de formation et soutenu un mémoire pour rien. Lors de la séance plénière de l'ANC, ni le ministre, ni les élus n'ont malheureusement soulevé ce problème.