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Revoir à la baisse la Parité n'est guère justifié
Publié dans Leaders le 19 - 04 - 2011

Pour être démocratiques et fonctionner efficacement, les institutions de gouvernance se doivent d'être représentatives de toutes les franges de la société. Dans ce contexte, la représentation des femmes et leur contribution aux institutions de gouvernance, et en particulier aux « temples de la législation », est décisive ; ceci revêt une importance d'autant plus cruciale dans les situations de post-conflit ou de transition démocratique. Ces situations particulières appellent souvent à l'élaboration d'un nouveau cadre juridique qui régira la société des années durant. C'est une opportunité de reconstruire un système politique sur de nouvelles bases qui corrigeront les erreurs et les injustices du passé et préviendront leur récurrence à l'avenir. Dans nombre de nouvelles démocraties, ce processus de réforme a été une fenêtre d'opportunité pour introduire ou ancrer des dispositions en faveur de la participation des femmes à la vie politique. Ces expériences ont démontré depuis les effets positifs de la contribution de la moitié de la population à la reconstruction démocratique et au développement économique et social.
Espérons que ca sera le cas pour la Tunisie qui tourne la page sur un régime totalitaire et prépare aujourd'hui le cadre juridique qui régira son avenir pour les décennies futures.
Après avoir activement participé aux manifestations qui ont renversé le régime de Ben Ali, la femme tunisienne cherche sa place dans la future composition politique de son pays la Tunisie qui est si riche de son histoire en matière de féminisme.
C'est pourquoi Il est impératif que cette participation soit garantie dans les institutions transitoires d'aujourd'hui comme dans les institutions élues de demain.
Si on s'attarde sur le paysage politique certes transitoire aujourd'hui cet impératif n'est pas du tout acquis.
De longue date, les femmes ont pris part aux révolutions qui se sont déroulées dans le monde arabo-musulman. Mais, trop souvent, les changements politiques qui s'ensuivirent n'ont pas garanti la pleine participation politique, civique et économique des femmes.
La Tunisie a toujours été perçue comme l'un des pays, de la région arabe, les plus favorables aux droits des femmes. Et ceci dés dès l'aube de l'indépendance et bien avant les soulèvements déjà, les associations féministes demandaient que le principe de non-discrimination entre les sexes soit consacré dans la Constitution, que des mesures spéciales pour la présence des femmes dans les instances représentatives soient adoptées, en un mot d'arrêter la sacralisation des discriminations…..
Il s'agit aujourd'hui de tirer parti du processus de réforme en cours en Tunisie pour consolider et parachever les acquis du passé favorables aux femmes et assurer la pleine contribution des femmes tunisiennes à la vie politique, économique et sociale de leur pays.
Ces objectifs sont d'autant plus pertinents que seulement deux des 23 ministres du Gouvernement transitoire actuel sont des femmes. Aucun des 24 gouverneurs nouvellement nommés n'est une femme. Les femmes sont aussi très peu présentes dans les commissions les débats télévisés. Dans les discours et les débats organisés par les chaînes de télévision ainsi que les conférences de presse, la question de l'égalité n'a été que très peu évoquée.
C'est pourtant, aujourd'hui, que se définissent les contours de la démocratie tunisienne pour laquelle femmes et hommes se battent depuis des mois au sein de la Commission pour la réalisation des objectifs de la révolution et qui est chargée de la réforme politique et de la transition vers la démocratie par l'élaboration des décrets et autres textes visant à gérer cette étape transitoire et à transformer le pays en une démocratie.
L'occasion historique de démarrer cette construction démocratique est aujourd'hui entre les mains de cette commission qui vient d'adopter un projet de décret loi pour l'élection de l'assemblée de la constituante
Certes, nous saluons les efforts de cette commission qui travaille en toute urgence sur la mise en place d'une nouvelle autorité pour organiser et gérer les élections qui sont prévues pour le 24 juillet 2011 à seule fin et non des moindres d'élire cette historique Assemblée constituante
Certes, nous saluons l'énoncé de l'article 16 de ce projet initial proclamant le principe de parité homme/femme. Car en se référant à l'historique en plus des statistiques sur la part des femmes sur le plan démographique et surtout sur le plan niveau d'instruction égalisant pour ne pas dire dépassant celui des hommes et ceci grâce à vous tous Hommes avec grand H de mon pays et une minorité certes très agissante- on ne peut que s'interroger sur le pourquoi de revoir cette parité à la baisse et parler de passer de 50 à 30 pour cent ?

C'est pourquoi nous femmes Tunisiennes on ne peut que réclamer haut et fort cette parité, ce droit à la modernité car le « facebook » qui a contribué à libérer le pays n'existait pas au moyen âge vers lequel certains messieurs veulent nous ramener. A ces messieurs qui s'opposent à ce projet je demande :
-D'avoir un peu de considération pour l'œuvre de Bourguiba, pour le passé de nos mères, le présent de la femme Tunisienne et l'avenir de nos filles …
-D'avoir de la considération pour le rôle que pourrait jouer la moitié féminine de la Tunisie, cette moitié qui a fait la révolution côte à côte avec l'homme, et même portée par vous, chers concitoyens.
Mais nous n'approuvons pas ces mesures discriminatives d'inéligibilité de personnes ayant assumé des postes de responsabilité ceci ne peut être qu'arbitraire

Alors j'appelle mes chères concitoyennes, que nous soyons féministes, voire même « passivistes » et quel que soit notre passé ou notre présent, l'heure a sonné pour nous unir et nous préparer à un radieux avenir en faisant Toutes face à ces tendances qui veulent nous bannir.
Dr Faten Ben Abdallah
Membre du comité exécutif du réseau des femmes Africaines et Espagnoles pour un monde meilleur
Professeur en Médecine Dentaire
Chef de service des consultations externes en médecine dentaire
Présidente de l'Association Tunisienne Odontologique
de Recherches et d'Etudes en Chirurgie et Douleur (ATORECD)
Responsable de l'Unité de Recherche Odontologique
sur la Croissance « U.R.O.C »


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