Lors d'un point de presse tenu hier à Tunis, le président de l'Association de protection des pèlerins, Adel Nasfi, a préconisé la fixation des frais ou prix du pèlerinage selon la qualité de la résidence estimée d'après le nombre des étoiles de l'hôtel, outre la distance séparant l'hôtel de la sainte mosquée de la Mecque où se trouve la Kâaba, et ce à l'instar de ce qui est en vigueur chez nos voisins l'Algérie, le Maroc et la Libye, car les prix de séjour dans les hôtels de la ville de la Mecque durant le pèlerinage varient suivant le nombre des étoiles de l'hôtel et la distance qui les sépare de la sainte mosquée. Il a indiqué que les pèlerins tunisiens paient, tous, le même prix, abstraction faite de ces critères alors que la différence peut atteindre entre 300 et 500 dinars pour le seul pèlerin, compte tenu de ce point. Les frais du pèlerinage ont été fixés, cette année, à 9510 dinars pour les pèlerins dit du tri, c'est-à-dire désignés par le tirage au sort et à 21 mille dinars pour les pèlerins pris en charge par des personnes résidant à l'étranger et qui paient en devises. Il a indiqué que ces prix sont très élevés, signalant que son Association a déposé une plainte en justice contre la société des services nationaux et des résidences chargée de l'organisation matérielle du pèlerinage pour réclamer des dédommagements aux pèlerins lésés par cet amalgame, parallèlement à une plainte déposée par un groupe d'accompagnateurs de pèlerins auprès de l'Instance de lutte contre la corruption pour défaut de transparence dans le recrutement et la rémunération des accompagnateurs à travers l'inégalité de leur traitement notamment au niveau de la rémunération. Il a indiqué que le nombre de ces accompagnateurs est resté sans changement et en deçà des besoins malgré l'accroissement du nombre des pèlerins qui a atteint, cette année, 10 374 dont 1 250 pris en charge par des personnes résidant à l'étranger et qui ont payé en devises, outre la délégation officielle qui compte 450 membres. Il a passé en revue les difficultés et les dangers que pouvaient rencontrer les pèlerins à cause du nombre limité des accompagnateurs, notamment lorsqu'il leur arrive de se perdre. Il a proposé comme solution le recrutement de pèlerins volontaires bénévoles parmi les jeunes pèlerins pour ces services d'accompagnement. Sur un autre plan, il a signalé un manque de transparence dans la distribution du nombre des pèlerins défaillants entre les délégations, c'est-à-dire les pèlerins qui renoncent à faire le pèlerinage pour diverses raisons et le reportent à l'année prochaine. Leur nombre s'élève, cette année, à près de 1400, outre le fait de permettre aux pèlerins payant en devises d'effectuer autant de pèlerinages qu'ils le désirent, sans limite, alors que les pèlerins triés sont astreints à un seul pèlerinage durant leur vie.