En ligue africaine des Champions, une demi-finale Ahly – ESS, c'est, à vrai dire, une finale avant la lettre. De l'avis des experts, le gagnant de cette opposition au sommet, aura de grandes chances d'être couronné champion d'Afrique des clubs pour l'actuelle édition. Autant dire qu'on a à faire au « gratin » du football continental, avec deux clubs centenaires du continent, bien titrés par ailleurs. Mais aujourd'hui, la réalité du terrain demeure la seule vérité, et sur ce plan, les Sahéliens ont probablement leur mot à dire. Tout comme ils l'ont fait en 2007, les étoilés cet après-midi au stade Borj El-Areb sont en mesure de déjouer tous les pronostics en arrachant leur qualification en finale, à la condition de se montrer « réalistes, solidaires et cohérents dans leur démarche » dira leur coach Velud. Certes, ils ont gagné au match-aller par deux buts à un, mais ce résultat demande confirmation, car il n'est nullement décisif. La question dans ce cas est : ce résultat sera-t-il suffisant pour envoyer les coéquipiers de Belbouli en finale de la Champion's League africaine pour la 4ième fois de leur histoire ? Là est toute l'équation que doit résoudre le technicien français. Trois semaines de préparation devaient être normalement suffisant pour consolider l'ossature de l'équipe, en apportant un peu plus d'équilibre et surtout de cohésion. Durant toute cette période le staff technique a mis l'accent sur le travail spécifique en vue de favoriser la vigilance sur le plan défensif et l'efficacité sur le plan offensif. Car ce qui est demandé cet après-midi aux étoilés dans un premier temps, c'est de ne pas encaisser de buts notamment en première période de nature à annihiler son avantage, et corrélativement dans un second temps de profiter des espaces concédés par l'adversaire pour donner le coup de butoir à ce dernier. Scénario idéal certes ! Mais encore faut-il que les coéquipiers de Lahmar soient pleinement impliqués pour tout dire parfaitement concentrés sur leur sujet. Combien même, contrairement à l'adversaire qui doit gagner pour passer à al finale, la parité suffit à la qualification de l'ESS. Mais on n'en est pas là. La gestion d'un match comme celui de cet après-midi, qui plus est au plus haut niveau de la hiérarchie du football africain, nécessite à la fois de la résistance mentale, de la présence d'esprit et surtout de l'engagement et de la détermination. La bande à Velud en a un grand besoin tout à l'heure en foulant la pelouse du stade Borj El-Arab. La présence d'un Belbouli ou d'un Chermiti, présents en 2007, prouve à l'évidence que dans la continuité, la relève est assurée. En effet, ces deux joueurs-cadres de l'équipe auront une mission vis-à-vis de leurs coéquipiers en vue de leur montrer le chemin qui mènera à la gloire.. Pièce maîtresse de l'équipe, l'entrejeu sur qui assurément pèsera le poids du match verra côte à côte Ben Amor et Trabelsi. Deux éléments qui ont apporté un grand équilibre à l'équilibre à leur équipe. Indéniablement le meilleur élément de ses dernières années, Ben Amor sera sûrement l'homme clé par qui toutes les balles passeront, à lui d'apporter sa vista et son intelligence. Si en pointe le brésilien Acista fera son come-back pour tenir la défense égyptienne dans son coin, l'égyptien sera sûrement disponible en seconde mi-temps pour apporter son coup de patte. Seule hésitation pour le coach, c'est le nom du second attaquant de poche qui aura la lourde mission d'apporter sa rapidité, sa clairvoyance et surtout son inspiration dans les phases de concrétisation. Pour cela le coach étoilé n'est nullement dépourvu car avoir sous la main Hamza Lahmar, Iheb Msekni et Slim Ben Belgacem, ne peut avoir que l'embarras du choix, encore faut-il que ce choix soit judicieux pour tirer le bon numéro capable dés la première minute du match de faire le buzz. Cette confrontation s'annonce à tout point de vue disputée. Que le meilleur gagne ! Sadok SLIMANE Aleya Brigui: «Nous croyons fermement en la qualification» - On dit que vous n'hésitez pas à mettre de l'ambiance ? Est-ce vrai ? Compte tenu de ma nature et de mon tempérament, il ya du vrai. Je déteste « el kobbi » donc je suis porté sur la bonne ambiance amicale conviviale, je pense qu'il n'ya pas de mal à cela. Pour autant, je demeure dans ma vie un citoyen responsable attaché à mes valeurs et ma famille. - Revenons au match de tout à l'heure, y-a-t-il des appréhensions particulières ? - Vous savez l'Etoile, n'a pas attendu Brigui ou l'équipe 2017 pour connaitre l'Afrique. La dernière coupe de la CAF, nous a aidé pour se constituer un capital-confiance et partant expérience sur le plan continental. De fait, nous sommes bien armés sur ce plan pour aborder des matchs comme celui face à Ahly en Ligue des Champions, avec confiance en soi et sérénité. Notre préparation sur le plan mental a été faite de telle sorte que à ce que ces appréhensions soient contenues voire balayées. - Ahly ne vous fait pas peur ? - Loin de nous un tel sentiment. Si c'était le cas on aurait tremblé au match aller, or tout le contraire qui se produit, les égyptiens dés l'après match aller ont orchestré une campagne médiatique tendant à minimiser de l'importance de l'ESS, en nous traitant comme une équipe de seconde zone qu'ils vont nous écraser etc ..etc.... Sauf que depuis nous sommes arrivés à Alexandrie , ici et là j'entends et je vois que ces médias sont allés un peu fort en besogne et du coup ils ont changé de langage de vision sur l'adversaire. Aujourd'hui j'entends certains commentateurs dire même ( je cite ) qu'il faut faire attention face à l'ESS, leur brésilien est capable de ceci de cela bref, nous avons pris sur nous dés le début de la préparation de ne pas prêter attention à ses « ragots » pour nous concentrer sur notre match. Après 90 minutes on verra. - Comment faire pour la qualidication ? - Combien même le match nul nous suffit pour se qualifier, on va en sorte à ce que ce résultat soit positif en nous portant d'entré à l'attaque pour nous couvrir et priver l'adversaire de l'occasion de revenir au score. La physionomie de la rencontre sera tributaire de notre bon comportement sur le terrain. On en doit perdre de vue que l'adversaire nous attend au tournant. Ahly est loin de se présenter en victime expiatoire. Devant son public, il entend prendre revanche sur l'histoire en tentant de faire oublier la défaite de 2007 au Caire.