Les investigations concernant l'incendie de l'internat du lycée de Sabala ont progressé rapidement, mettant fin aux craintes des familles des élèves, dans plusieurs zones. Elles ont dévoilé que les auteurs sont quatre résidentes du dortoir, ce qui est vraiment grave, puisqu'elles ont avoué avoir voulu imiter ce qui s'était passé dans d'autres lycées. Le pire, c'est ce qu'a révélé le ministre de l'Education qui a affirmé que ces méfaits sont fomentés par des individus qui payait les écoliers pour les commettre. Contre toute attente les pyromanes de l'internat du lycée de Sabala, à Sidi Bouzid, sont quatre filles résidant au dortoir qui sont âgées de 16 à 17 ans et qui ont avoué être les auteurs de l'incendie qui l'a ravagé dans la nuit du 8 au 9 mars, indique le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié vendredi. "Après interrogatoires, les quatre filles ont reconnu avoir acheté du carburant et des allumettes avant d'incendier le foyer après 2h00 du matin en déversant le produit sur des matelas inutilisés et les brûler", précise le communiqué. Elles ont expliqué leur acte par leur volonté d'imiter les incendies survenus dans d'autres établissements éducatifs "pour exprimer leur mécontentement des conditions d'hébergement dans le foyer", indique-t-on de même source. Le ministère de l'Intérieur a fait savoir que les quatre filles ont été placées en garde à vue, après consultation du ministère public, avant de les traduire en justice pour "incendie volontaire d'un local habité". En outre, la vérité vient d'être dévoilée par Hatem Ben Salem qui a fait une déclaration fracassante à Réalités online, en affirmant que des élèves ont été payés pour mettre le feu dans leurs foyers. Il a fait savoir que le foyer scolaire pour garçons à Kairouan a été incendié par quatre élèves qui, au cours de leur interrogatoire, ont avoué avoir été payés par des inconnus, qui leur ont fourni de l'argent pour acheter du carburant et des briquets pour mettre le feu au foyer. Le ministre a indiqué qu'en l'intervalle de trois mois, 22 incendies se sont déclarés. Les enquêtes sont actuellement en cours pour identifier ces personnes qui tirent les ficelles et sèment la zizanie dans le milieu scolaire. De surcroît, le ministère entamera une campagne de sensibilisation visant les élèves dans les foyers pour qu'ils ne soient pas influencés par ces personnes. L'incendie s'est déclaré, vendredi, vers 2h30 du matin, à l'internat du Lycée Sabela, à Sidi Bouzid, avant d'être circonscris par les unités de protection civile sans faire de victime, rappelle-t-on. Le feu a ravagé les matelas, les couvertures et toutes les affaires des pensionnaires avant qu'il ne soit maîtrisé par les sapeurs-pompiers avec le soutien du voisinage. L'incendie a eu lieu au premier étage de l'internat qui est gardé de l'extérieur. Alertée par les cris des pensionnaires, la surveillante du dortoir a fait évacuer les élèves et appelé les services de la Protection civile. C'est le troisième incendie enregistré, à Sidi Bouzid, après celui du 22 février 2018 au Collège Abou Baker El Gammoudi et du 1er mars du Lycée 9 avril. Les autorités locales ont lancé dès la semaine écoulée un plan de protection et de mise à niveau des dortoirs, selon le premier délégué du chef-lieu du gouvernorat. Il porte sur la mise en place de moyens de protection civile, d'issues de secours et l'intensification des opérations de surveillance et d'entretien des circuits électriques et des équipements dans les 40 différents foyers de la région. Le plan porte également sur la création de commissions locales présidées par les délégués de la région dont la mission est de relever et combler les défaillances dans les dortoirs ou de faire des rapports sur d'éventuelle fermeture en cas de nécessité. La multiplication des incendies est devenue une source de tracas et de crainte pour les parents et l'Association tunisienne des parents et élèves s'est dite, vendredi, "préoccupée" et par les informations selon lesquelles ces incendies seraient de nature criminelle. L'association avait appelé, dans un communiqué, toutes les parties concernées à prendre les mesures nécessaires afin de restaurer ces établissements et de bien les sécuriser.