La pénurie des compétences techniques sur le marché de l'emploi est une des préoccupations principales de leur entreprise. Il a fallu créer un terme pour l'exprimer et Mc Kinsey est le premier à l'utiliser en 1997 : "la guerre des talents" fait rage. La première cause de cette crise des compétences ou guerre des talents est, comme nous l'avons mentionné plus haut, la rareté de certains talents dont les entreprises ont besoin pour fonctionner. L'environnement économique étant en constante évolution, les organisations doivent s'adapter en recrutant de nouveaux profils ayant de nouvelles compétences. Toutefois, on remarque de plus en plus souvent un écart entre l'offre et la demande sur le marché du travail. En effet, les profils disponibles ne sont pas forcément ceux que les entreprises recherchent.La concurrence est également devenue plus forte au cours de ces dernières années. Les employeurs se donnent beaucoup de mal pour attirer ces talents si convoités et la concurrence entre les organisations est de plus en plus rude. En outre, elles doivent maintenant faire face à une volonté grandissante des individus de se lancer dans l'entrepreneuriat, ce qui n'allège pas la concurrence à laquelle elles doivent faire face. Cependant, de nos jours, la guerre des talents n'est pas seulement due à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, mais elle doit aussi son existence aux organisations qui cherchent à trouver les bons travailleurs qualifiés. En effet, puisqu'on met l'accent sur le fait d'avoir la bonne personne, au bon poste et dans la bonne organisation, le défi de trouver ces individus se fait de plus en plus difficile, surtout dans un environnement en évolution constante. Chômage négatif, guerre des talents, peu importe le nom que l'on donne au phénomène : les entreprises ont du mal à recruter... parce qu'il n'y plus assez de candidats sur le marché! Résultat : les entreprises doivent s'adapter pour espérer séduire les profils les plus qualifiés. Ces entreprises voient leurs plans d'investissement et de développement limités par le manque de ressources humaines dans un pays où le taux de chômage est élevé et dont l'emploi est la revendication sociale par référence. Plusieurs manifestations se sont intéressées à analyser les carences de nos politiques de formation, d'éducation et à ce qu'on devrait faire pour y remédier. L'Institut arabe des chefs d'entreprises à travers le projet Toumouh organise le 28 juin le premier forum de l'emploi intitulé « les talents entre attractivité et rétention » à la maison de l'entreprise aux Berges du Lac. Cette manifestation donne l'opportunité aux chefs d'entreprises de parler de l'emploi. La stratégie de gestion des ressources humaines de l'entreprise n'est pas uniquement des prérogatives du directeur de la fonction, mais elle est devenue décisive dans la détermination des choix stratégiques de l'entreprise. L'objectif aussi de ce forum est de montrer le degré de maturité des chefs d'entreprises tunisiens qui deviennent conscients du rôle qu'ils doivent jouer dans les politiques d'emploi et de formation au-delà de la revendication et de la critique. Cette première édition s'intéressera également au rôle que pourraient jouer les entreprises dans cette compétition internationale pour attirer les talents, d'ailleurs le premier panel du forum s'intéressera à la question de l'attractivité des talents par les entreprises tunisiennes, les difficultés des PME et des start-ups à concurrencer les entreprises étrangères. Cette guerre estelle générale ou touche-t-elle des compétences bien spécifiques autres que techniques au sein de l'entreprise ? Quelles stratégies doivent être adoptées par les entreprises ? L'internationalisation, la formation en interne et la duplication des postes sont-elles une partie de la solution ? Tous ces éléments seront discutés lors de ce premier panel intitulé : Le défi de Brain Drain et le défi d'attractivité Ces talents sont considérés comme un patrimoine et une richesse de l'entreprise. Actuellement, il s'avère difficile de maintenir ces ressources face à cette guerre de talents. Les entreprises tunisiennes peuvent-elles se prémunir d'outils de motivation, de gestion de ressources humaines efficientes pour faire face au risque de fuite des talents? Comment améliorer sa capacité de rétention, comment gérer séparément ce type de profils sans négliger la gestion des autres profils moins demandés par la concurrence nationale ou internationale ?Cette première édition sera l'occasion de regrouper des chefs d'entreprise, des experts, des directeurs de ressources humaines et des représentants de l'administration pour un partage d'expérience et une recherche de solutions pratiques à un problème qui va devenir récurrent dans la gestion des entreprises c'est la disponibilité des talents et leur rétention.