Le ministère du Commerce informe dans un communiqué rendu public qu'il n'y aura pas d'augmentation du prix du lait demi écrémé au public. Les prix resteront inchangés et alignés aux prix fixés depuis 2015, soit 1120 millimes le litre en paquet, 1080 millimes pour les bouteilles du lait (3 couches) et 1070 pour le litre du lait en bouteille. Le ministère du Commerce met en garde les contrevenants qui seront soumis aux dispositions de la loi n°36 de l'année 2015 relative à la réorganisation de la concurrence et les prix. Un accord a été conclu entre les différents acteurs de la filière stipulant une augmentation des prix au profit de l'éleveur, le maillon faible de la chaîne de valeurs tendasque le prix restera inchangé pour le consommateur. Un sacré coup et une pilule dure à avaler pour les spéculateurs qui sont derrière la pénurie du lait observée en cette période. Rappelons que la crise laitière remonte à plusieurs années et s'est amplifiée récemment surtout après la forte dépréciation du dinar, la hausse du taux d'intérêt directeur, et la hausse des taxes douanières de 15% en moyenne. Les professionnels ont également tiré la sonnette d'alarme quant à la l'évasion du cheptel vers l'Algérie qui a porté sur 20.000 vaches laitières soit près de 9% du cheptel productif. L'UTAP considère l'augmentation des prix au profit des éleveurs une première étape positive dans le sauvetage de la filière laitière. Néanmoins, l'organisation estime que cette augmentation de 124 millimes reste insuffisante pour couvrir le coût de production estimé entre 950 et 1000 millimes par litre. L'UTAP s'attache par ailleurs à poursuivre les pourparlers avec le gouvernement et les différents intervenants pour poursuivre la refonte intégrale du secteur. Les professionnels du secteur appellent le gouvernement à garantir la rentabilité économique pour l'ensemble des intervenants et à l'amélioration de la compétitivité du secteur.