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La Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Jordanie abattent les barrières !
premier forum de l'accord d'Agadir , à Tunis
Publié dans Le Temps le 12 - 12 - 2007

Sous bénéfice d'inventaire, c'est au secteur privé, incarné par les hommes d'affaires qu'est en train de revenir la charge d'une bonne et efficace application de l'Accord d'Agadir dont sont membres la Tunisie , le Maroc, l'Egypte et la Jordanie.
C 'est en tout cas le sens des démarches tout autant que la conviction de l'Unité Technique de l'Accord d'Agadir qui tient demain et après-demain à Tunis son premier forum avec la participation , précisément , de pas mois de 170 opérateurs dont une centaine de Tunisiens.
Le Directeur exécutif de cette Unité, notre concitoyen Férid Tounsi , y attache une importance de la toute première grandeur. Et il l'a réaffirmé au cours d'une conférence tenue, hier, pour présenter et explique les enjeux de ce Forum auquel sont attendus également les Ministres en charge du Commerce Extérieur dans les Etats membres de l'Accord d'Agadir ainsi que le Vice-président de la Commission Européenne en charge de l'Entreprise et de l'Industrie, aux côtés des associations et fédérations d'affaires dans les secteurs du textile et de l'habillement et de l'automobile des pays signataires et des services douaniers et des organismes en charge de la normalisation, de la promotion des investissements et des exportations.
Cette démarche prend d'autant plus de relief que des rencontres professionnelles sont programmées entre les hommes d'affaires des quatre pays avec une garantie d'au moins dix pour chaque participant.
Ce sera dans le cadre de deux ateliers de travail dans les secteurs du textile et de l'habillement et de l'automobile pour donner un éclairage sur les possibilités de coopération entre les hommes d'affaires des pays de l'espace Agadir et présenter l'état d'avancement des deux études sectorielles déjà engagées à cet effet.
Seront présentées aussi deux études dans le cadre de l'assistance technique européenne .La première sur les possibilités de complémentarité, de cumul d'origine et d'intégration dans le secteur des composantes et des pièces de rechange et des activités d'assemblage des véhicules automobiles des pays faisant parties de l'Accord d'Agadir. La seconde sur les possibilités de complémentarité, de cumul d'origine et d'intégration dans le secteur du textile et de l'habillement des pays signataires de l'Accord.
Pour que les hommes d'affaires tunisiens , marocains, égyptiens et jordaniens soient investis, ainsi , du premier rôle, les responsables de l'Unité technique ont dû batailler dur , en s'employant à bousculer quelques tabous attaché à la culture des affaires dans certains des pays signataires de l'Accord. M Férid Tounsi en a cité notamment l'attachement viscéral des pays concernés au secteur public en tant que moteur de l'intégration économique entre les pays membres de l'Accord d'Agadir, qu'en fait, et en toute logique économique, ce sont les hommes d'affaires qui en sont les acteurs, et à terme, les bénéficiaires.
L'autre priorité soulignée par le Directeur exécutif de l'Unité technique de l'Accord d'Agadir est la nécessité de l'adhésion de l'Algérie à cet Accord, en regard de son poids économique et de l'importance du marché qu'elle représente qui viendrait s'ajouter et donner toute son ampleur à cet espace qui comprend déjà 120 millions de consommateurs.

Un accord avantageux sous tous rapports
En concluant l'Accord d'Agadir , les quatre pays signataires qui ont , faut-il le rappeler, mis six ans pour permettre à ce regroupement de devenir opérationnel et effectif, se mettent en état de favoriser la coordination des politiques macro-économiques et sectorielles entre eux, notamment dans les domaines du commerce extérieur, de l'agriculture, de l'industrie, de la fiscalité, des finances, des services et de la douane, outre la contribution à l'harmonisation des législations dans le domaine économique des pays signataires.
De l'avis unanime, et vu notamment du côté de l'Union européenne, ces objectifs sont parfaitement réalisables, en regard au potentiel matériel et humain des pays signataires , ce qui leur permettrait de relever les défis de la mondialisation et des grands groupements économiques. Mieux, la mise en place d'une zone de libre-échange entre les quatre pays constitue aussi une contribution aux efforts déployés pour l'établissement d'un marché arabe commun et un grand pas dans la perspective des échéances de 2010 relatives à la création d'une ZLE arabo-méditerranéenne».
Les opérateurs économiques privés sont les premiers à profiter des avantages qu'offre cet accord, d'autant plus que les termes de la Déclaration d'Agadir stipulent, entre autres, l'application des règles d'origine arabo-méditerranéennes qui sont conformes aux règles d'origine euro-méditerranéennes
Concrètement, l'accord prévoit, dès l'abord, l'abolition immédiate de toutes les barrières tarifaires et non tarifaires sur tous les produits, avec pour objectif de développer les échanges sud-sud. Les échanges entre les 4 états ne dépassent guère actuellement plus de 4% de leur commerce extérieur.
Le démantèlement des droits de douane au sein de la zone Agadir a effectivement eu lieu le 27 mars 2007, date à laquelle le dernier pays, le Maroc, a informé ses douanes des nouvelles dispositions. Néanmoins, au moins à court terme, certaines barrières non tarifaires pourront poser problème aux opérateurs privés.
Les pays signataires ont convenu de démanteler toutes les barrières non douanières, notamment celles ayant trait aux aspects financiers, administratifs et techniques imposés aux importations mais dans les faits il semble que ce ne soient pas encore le cas. L'Unité technique qui est basée à Amman s'échine à aplanir les difficultés qui y sont liées.. Quand au Maroc, en raison d'une clause de préférence contenue dans l'accord de libre-échange avec les USA, il a du exclure 128 produits agricoles et agroindustriels de l'exonération de droits de douane.
L'Union européenne a toujours vu d'un très bon œil l'émergence de cet espace, et elle s'est engagée à appuyer le processus d'Agadir tant sur le plan financier que sur le plan technique.
Le programme Aide aux signataires d'accords d'association pour le développement du libre-échange entre eux et avec l'Union européenne a été lancé en 2003. Ce programme, doté d'une enveloppe financière de 4 millions d'euros et financé au titre de MEDA, vise à encourager le commerce et l'intégration Sud-Sud, en commençant au niveau infra-régional, et à introduire un cumul de l'origine pan-euro-méditerranéen. Il contribuera à la création d'un pool d'assistance technique afin d'aider à l'avancement du libre-échange Sud-Sud.


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