Les travaux du Sommet euro-africain tenu les 8 et 9 décembre courants ont été clôturés dimanche à Lisbonne. Regroupant les 27 pays de l'Union Européenne et 53 pays africains, le sommet a jeté les bases d'une nouvelle ère de coopération entre les deux continents. Une coopération constructive qui prend en considération les forces et les faiblesses de chaque partie. L'idée consiste à construire un nouveau rapport de complémentarité entre les deux continents reposant la responsabilité partagée de chacun, et sur leur égalité en droits et en devoirs. A l'ère de la crise énergétique mondiale, de l'épuisement des ressources non renouvelables et des tourments inhérents aux changements climatiques, l'Europe a de plus en plus besoin du patrimoine naturel africain. Le continent noir a toujours besoin du savoir et savoir-faire européens nécessaires à la substitution des énergies non renouvelables en ressources renouvelables. L'intérêt est ainsi commun et il est temps de voir l'Afrique autrement. Le continent noir n'est plus la caverne d' «Ali Baba» béante aux moins offrants et prête à renflouer les «poches». « L'Afrique n'est pas une chasse-gardée européenne, ni la chasse- gardée des bien-pensants misérabilistes », a affirmé dans ce même ordre d'idée Louis Michel, le commissaire européen au développement et à l'aide humanitaire lors du sommet de Lisbonne, il s'agit en fait de revoir la politique d'aide au développement pour et la convertir en investissement productif, stimulant la croissance et réduisant le taux de chômage. C'est dans un esprit de partage et de donnant-donnant que doit s'inscrire le partenariat économique et politique euro-africain. Le temps d'une Afrique soumise, vulnérable et fragile est révolu. Et c'est au secteur privé de rallier les intérêts des uns et des autres et de jouer son rôle de relais pour la consécration d'une nouvelle ère de coopération dépassant le cadre d'une relation verticale du haut vers le bas. C'est dans ce même cadre que s'inscrivait le Sommet Entrepreneurial euro-africain tenu la veille de l'ouverture du sommet politique. L'objectif étant d'accélérer le rythme de partenariat économique et d'accentuer le rôle du secteur privé dans le développement d'un partenariat durable entre les deux continents. Les principales questions débattues concernent le commerce, l'investissement et le développement des ressources et des infrastructures. Peut-on réellement s'attendre à un partenariat économique euro-afrocain d'égal à égal ?.