En retard d'un train, lorsque ces derniers, sont remisés dans leurs hangars, en attendant des jours meilleurs, c'est peut-être, parfois, notre façon de faire. Et de ne pas agir, lorsque le temps presse et qu'il faut, pour accoster à bon quai, comprendre qu'au lieu d'attendre inutilement sur une voie de garage, en se voilant la face, pour avoir été dépassés et ne pas oser affirmer son mea-culpa, en faisant en sorte de rectifier le tir, afin de ne pas rater sa juste cible, c'est la meilleure façon de s'enfoncer. Admettre, par contre, qu'il y a plus qu'une brèche, par où s'engouffre le vent, et mettre tout en place pour en colmater les fissures, c'est reprendre du terrain, sur la lutte, contre la progression du Covid-19 intra-muros, en se munissant des armes nécessaires pour en contrer toute possibilité de propagation, sans risquer, en chemin, de perdre ses meilleurs soldats sur un chemin, miné plus qu'à son compte, et qu'il faudra déminer. Ce qui s'est passé notamment à l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax, ne devra pas se reproduire. Parce que c'est un rouge, que les instances concernées en place, devront porter au front pour très longtemps. Sachant que le déni n'est pas la meilleure alternative, lorsque le risque est, de perdre des vies humaines, pour avoir fait dans la négligence et l'irresponsabilité. Et d'avoir, de surcroît, cherché à étouffer l'affaire en pratiquant la politique de l'autruche, lorsque des médecins, et tout le personnel paramédical qui opère dans ce lieu, crient leur détresse face à une situation, qui ne doit plus durer, si jamais le pays, ne veut pas se retrouver du jour au lendemain, privé de ses médecins, et dans l'incapacité de soigner ses malades, pour n'avoir pas su y pourvoir à temps. Et dans l'urgence. Il y a des bretelles à remonter. Mais, pour l'heure, il serait primordial de cibler les priorités, afin de ne plus avoir à s'emmêler les pinceaux, lorsqu'il est urgent, de savoir se tenir, droit dans ses bottes, à toutes les échelles, pour mener une guerre, qui ne ressemble à aucune autre, et qui risque pourtant, vu l'étendue de la pandémie, et si l'on n'y prenait garde, à être autrement meurtrière. La Tunisie a très peu de moyens, certes, mais toutes les compétences humaines, nécessaires, pour résister. Nos médecins comptent parmi les meilleurs au monde. Il faudra juste veiller, à ne pas entraver leur marche. En omettant de mettre à leur disposition, tout ce dont ils pourraient avoir besoin pour travailler. Car les moyens, n'en doutons pas une seule seconde, l'on peut toujours les trouver, si on veut vraiment les trouver. Le reste…