Cela ne fait que conforter la conviction que la justice, en Tunisie, obéît à la loi des deux poids et deux mesures. Toutefois, personne ne peut être mécontent face à la mise à l'ombre d'un délégué, dans le gouvernorat de Sousse, précisément, de Sidi El Héni qui a commis, pratiquement, la même gaffe que le ministre d'Etat du Transport et de la logistique, Anouar Maarouf dont la fille a bousillé une voiture de service luxueuse du ministère. Le tribunal de première instance de Sousse vient d'émettre, hier, un mandat de dépôt à l'encontre du délégué de Sidi El Héni (gouvernorat de Sousse) pour avoir utilisé une voiture de service sans permis de conduire, causer des dégâts et inciter le chauffeur à modifier son témoignage. Selon le porte-parole du tribunal, le délégué en question avait heurté, la semaine dernière, un ouvrage hydraulique avec sa voiture de service alors qu'il ne possédait pas de permis de conduire. Certes, l'accusation semble un trompe-l'œil, surtout que c'est le délégué lui-même qui avait commis l'accident et le méfait n'atteint pas le stade du crime, alors que d'autres malfaiteurs ayant commis des forfaits plus importants courent, toujours