D'entrée, l'Etoile devra retrouver ses habitudes locales et ses motivations nationales. Ce n'est pas évident, qu'elle puisse imposer aujourd'hui sa valeur intrinsèque, celle dont elle a fait si brillamment la démonstration récemment au Japon. Un déplacement à Zarzis, n'a jamais été une promenade. Surtout, maintenant, que l'Espérance locale est aux abois. Déjà, le Club Africain en a fait l'expérience. Pour l'Etoile ce sera donc, un retour aux sources où il faudra prendre en compte le classement de l'adversaire et l'état du terrain. Vaincre à Zarzis est fort probable. Faut-il encore oublier le petit exploit du championnat du monde et savoir éviter la déconcentration. Le Club Africain, lui, attend de l'ESZarzis un exploit à la hauteur de celui aux dépens duquel il fut obtenu il y a une semaine. Faut-il encore qu'il réussisse de son côté à se défaire d'une Jendouba devenue coriace. Un exploit de Jendouba possible mais logiquement peu probable, nous éviterait au moins une polémique quant au lieu de cette rencontre. Le Club Africain part avec tous les atouts. Mais serait-ce suffisant ? Deux autres prétendants aux sommets vont se déplacer avec tous les risques que cela comporte.
Course contre la montre L'USM jouera tout à l'heure à Gafsa. Le nul réussi dimanche dernier par El Gaouafel face au CSS sera dans la mental monastirien comme une mise en garde et pour les Gafsiens comme un précédent qu'on peut refaire. Le CSSfaxien, lui, ira à la Marsa, où il est devenu très difficile de s'en sortir avec les trois points. Mais les Sfaxiens ont trop perdu de temps en cours de route pour ne pas faire preuve d'une réaction positive. Ils en ont les moyens. Mais les arguments marsois sont encore capables de retarder le véritable départ du CSS. Pour le Stade Gabésien, cette première journée retour peut constituer symboliquement une remise à niveau et leur permettre de repartir comme si l'aller n'a pas existé. C'est la seule façon pour lui de raisonner afin au moins sauver une place en ligue une ce ne sera pas facile certes car le CSHL a toujours réagi violemment au moment où l'on s'attend le moins. Enfin, à El Menzah, l'Espérance et l'O.Béja, ont chacun de son côté, un problème spécifique. Les Béjaois, déstabilisés autant que leur adversaire du jour, ont besoin d'un exploit pour reprendre confiance. Ils doivent penser que l'occasion est bonne, l'Espérance étant elle-même dans une période de reconstruction. Cette rencontre est capable de nous fournir de quoi nous réconcilier avec la flamme du football vif et de bonne qualité. Il faut, néanmoins, pour cela que l'angoisse et le doute, d'un côté comme de l'autre leur laissent un répit.