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« Cette crise nous a montré que la Tunisie possède un énorme potentiel humain. Mais le secteur de la Santé, longtemps négligé, doit être reconsidéré »
Publié dans Le Temps le 09 - 05 - 2020

Le Coronavirus est en train de changer la face du monde. Et nous ne sommes pas en reste. Mutations du système de gouvernance, mutations sociétales, nouvelles approches budgétaires et lourdes implications sociales et économiques. Chez nous, cependant, nous redécouvrons la force de résilience de celles et de ceux qui sont en première ligne sur le front de guerre. Nous redécouvrons le potentiel des « Blouses blanches », entre médecins, personnel paramédical et chercheurs.
L'Institut Pasteur de Tunis, historiquement, le troisième, né au monde, déploie toute une armée pour les tests, les analyses dans le cadre de la stratégie nationale de cette lutte contre la pandémie. Les tests, leur nature, leur efficacité, le Professeur Hechmi Louzir, Directeur Général de l'Institut nous en parle. Il lève même certaines équivoques. Pur produit de l'école de Bourguiba, celle qui a généré des cerveaux en matière de Santé, il fait aussi une aumône au Savoir, tout en se félicitant que les politiques écoutent les scientifiques. Pour la petite histoire, Hechmi Louzir a été international tunisien de Volley Ball, avec, pour école l'ASM. Et, pour rester dans le champ lexical du volley, il s'est livré, dans cette interview, aux techniques du smache et du lobe.
………………………………………….Interview réalisée par Raouf Khalsi
. LE TEMPS : Nos lecteurs voudraient savoir comment s'organise l'Institut Pasteur pour effectuer les analyses épidémiologiques. Quelle est la population-cible et combien de tests effectuez-vous par jour ?
Professeur Hechmi Louzir : L'équipe du laboratoire de virologie clinique de l'Institut s'est préparée depuis le début de l'épidémie en Chine (décembre 2019), et avant l'apparition du premier cas en Tunisie. Bien que le laboratoire national de référence soit situé à l'hôpital Charles Nicolle, nous avons senti que l'épidémie allait venir et nous avons agi en conséquence. Les différents réactifs ont été obtenus, notamment après les premières publications sur le séquençage du génome du virus, ce qui nous a permis d'être prêts à temps en cas d'épidémie en Tunisie. Actuellement, nous réalisons plusieurs centaines de tests PCR par jours. A l'équipe du laboratoire de virologie se sont joints plusieurs techniciens, médecins et chercheurs, notamment des étudiants, tous volontaires dans un élan de solidarité formidable. Nous travaillons tous les jours 24h/24 avec un circuit et une organisation bien étudiés et coordonnés par la cheffe du laboratoire, Pr. Henda Triki.
Nous n'intervenons pas dans la prise en charge des cas suspects. Ce sont les équipes du Programme National, coordonnées par l'ONMNE et la DSSB avec l'aide du SAMU qui organisent les prélèvements et nous les amènent à l'Institut. Notre rôle, dans ce programme, est de nous charger de l'analyse des prélèvements qui nous sont transmis et de transférer les résultats au ministère. Je peux quand même vous dire que les tests sont réalisés pour toute personne suspecte de COVID-19, pour les personnes à risque, comme les contacts des personnes positives. Dans certains cas, nous avons été amenés à tester tout le personnel d'un service hospitalier à l'occasion d'un cas qui s'est avéré positif ou, parfois, dans d'autres circonstances dans le cadre d'études de populations à haut risque.
. Vous parlez de deux types de tests pour le diagnostic du Covid-19. Peut-on en savoir plus, tant au niveau des spécificités qu'au niveau de leur efficacité ?
- C'est une règle générale pour toutes les maladies infectieuses. On a ce qu'on appelle les tests directs, qui détectent l'agent pathogène (acide nucléique ou les antigènes), et les tests indirects qui détectent les anticorps, développés par l'hôte, dirigés contre certains composants de l'agent pathogène (de classe IgG ou IgM). S'agissant du coronavirus, le test le plus spécifique et sensible, c'est la PCR en temps réel qui détecte l'acide nucléique spécifique du virus, c'est ce qu'on appelle « le gold standard ». Il est utilisé par tous les laboratoires, il est laborieux et nécessite un équipement adapté. Il est réalisé sur un prélèvement nasal ou pharyngé bien fait. Ce test est positif deux ou trois jours avant le début des signes de la maladie et, le reste, pendant environ une semaine ou plus. Il y a aussi les tests rapides, avec une lecture qui se fait au bout de 10 à 20 minutes. Ils sont de deux types : ceux qui détectent certains antigènes du virus, dans ce cas c'est le même type de prélèvement que pour la PCR. Il y a aussi les tests rapides qui détectent les anticorps (IgG ou IgM), ils se font sur du sang (ou sérums) des patients. Il faut souligner que les tests rapides de détection des antigènes ont une sensibilité qui varie de 40 à 80%, donc moins sensibles que la PCR. Quant aux anticorps, ils apparaissent avec un certain délai par rapport à l'infection, en général entre 5 à 8 jours pour les IgM et, au moins, 10 à 14 jours pour les IgG. Les anticorps peuvent persister plusieurs semaines ou beaucoup plus, pour les IgG. Les anticorps ont aussi un intérêt épidémiologique pour le suivi de l'infection à l'échelle des populations à risque.
Actuellement, il y d'autres tests pour la détection et la quantification des anticorps, ils se basent sur la technique ELISA ou chimiluminescence. Ils sont plus sensibles que les tests rapides et, surtout, permettent l'analyse de plusieurs échantillons.
. Qu'en est-il des tests sérologiques, surtout que vous parlez souvent de porteurs asymptomatiques du virus. Et quelle logistique doit-elle être actionnée ?
-C'est une très bonne question. Vous savez dans différentes maladies infectieuses, il y a ce qu'on appelle les formes asymptomatiques : c'est-à-dire que l'individu va s'infecter par le virus, dans ce cas, le virus va se multiplier sans induire de signes cliniques particuliers, une réponse immune va se mettre en place. Le virus sera éliminé ensuite. Dans cette situation, si on a la chance de faire un prélèvement pour une PCR pendant la phase virale, on peut avoir un résultat positif. Sinon, c'est justement les études sérologiques (basées sur la recherche d'anticorps spécifiques) qui vont permettre de classer ces individus comme ayant développé l'infection ou pas. La connaissance de la proportion d'infection asymptomatique est extrêmement importante pour les études épidémiologiques sur la transmission du virus et les stratégies de contrôle. Donc, oui, les tests sérologiques sont importants, au-delà de leur rôle dans l'aide au diagnostic des cas.
. Dans vos récentes interventions médiatiques, vous avez écarté, du moins pour le moment, l'éventualité du recours aux tests massifs. Qu'en est-il, au fait, est qu'est-ce qui motive cette position ?
- En fait, il ne s'agit pas de tests massifs tout venants. Il s'agit d'un dépistage orienté avec utilisation en nombre élevé de tests. Cette politique permet de détecter un maximum de cas, qui seront toujours, en cas de suspicion de la maladie, confirmés par le test de référence (PCR) ainsi que tous les cas contacts ou ceux qui ont développé des infections asymptomatique. Dans tous les cas, les mesures barrières sont la règle. Certains pays ont généralisé l'utilisation des tests PCR, quand ils sont disponibles, ce qui n'est pas toujours le cas.
. Dans vos interventions, aussi, vous avez plutôt exprimé un « oui, mais.. » à propos de l'approche du Professeur Didier Raoult, approche tenant au recours à la Chloroquine. Par quoi expliquez-vous le « oui » et en quoi s'explique le « mais… » ?
- Professeur Raoult est une grande personnalité scientifique doublée d'un engagement et d'une certaine originalité dans ses approches scientifiques. Il était persuadé de l'efficacité de la chloroquine, ou plus précisément l'hydroxychloroquine, dans le traitement de l'infection par le Coronavirus, avant même d'attendre les essais en cours. Il avait certes des données sur l'efficacité de cette drogue sur les systèmes de cultures du virus in vitro et ne considérait pas les effets secondaires comme un frein à l'éventuelle généralisation de ce traitement. Chose qui n'est pas toujours partagée par les professionnels. Il faut aussi souligner qu'il avait une grande expérience dans l'utilisation de ce produit.
. Etes-vous pour la sérothérapie, dont tout le monde parle. En quoi cela consiste-t-il et est-ce praticable chez nous ?
- La sérothérapie est connue depuis des décennies dans la prévention et le traitement de certaines maladies infectieuses, tel que la prévention du tétanos, elle est aussi utilisée dans les traitements en post-exposition contre la rage ou les piqures de scorpions et d'autres situations. Il s'agit, d'introduire chez les individus à risque, ou souffrant de certaines maladies, un sérum (contenant des anticorps), ou parfois des anticorps purifiés dirigés contre l'agent pathogène dans le but d'aider à sa neutralisation ou son élimination du corps. Dans le cas de COVID-19, il s'agit d'injecter à certains patients des plasmas obtenus de sujets convalescents (qui ont guéri d'une infection par coronavirus) dans le but d'aider les malades à limiter l'infection virale. Cette pratique est faisable en Tunisie. Les plasmas de donneurs convalescent sont dans ce cas étudiés pour sélectionner ceux qui contiennent le plus d'anticorps dit « neutralisants ». Ceci est faisable, notamment dans les Centres de transfusion, ensuite les sérums peuvent être administrés, dans certaines conditions, aux patients éligibles, une fois que tous les tests de sécurités ont été réalisés.
. On parle d'élargir le champ des tests et des analyses aux laboratoires privés. Est-ce réellement praticable, là aussi ? Cela ne risque-t-il pas, par ailleurs, de générer certaines discordances avec les modules appliqués dans les laboratoires publics ?
- D'un point de vue des principes, tout laboratoire, public ou privé, s'il a les moyens de réaliser un test biologique quel qu'il soit, pourra le faire à la demande du patient ou du médecin prescripteur. Ceci-dit, nous sommes dans une situation de crise et en face d'un grand problème de santé publique. C'est le programme national, et le Ministère de la Santé qui gèrent cette situation, et c'est très bien. S'agissant des analyses, les tests sont actuellement réalisés gratuitement, les réactifs sont achetés par les autorités publiques, quand cela est possible. Car, il est actuellement très difficile de se procurer certains réactifs sur le marché international. De plus, il est nécessaire, dans ce genre de situation d'avoir un bon suivi par rapport à toutes les données sur l'évolution de l'épidémie, pour une meilleure stratégie de riposte. Maintenant, faut-il impliquer les laboratoires du secteur privé ? Personnellement, je pense que cela est faisable. D'autant que certains laboratoires ont exprimé leur disponibilité à le faire. Cela nécessitera une bonne coordination avec les structures publiques engagées dans la lutte contre COVID-19 pour, justement, ne pas générer des perturbations dans la riposte, en général. Cela se fera avec les laboratoires qui disposeront des moyens technologiques et de sécurité pour réaliser les analyses en question.
. Vous mettez en avant l'argumentaire de ce que vous appelez « Une veille scientifique », en d'autres termes l'information scientifique juste et fiable. Comment et quels moyens pour mettre en place cette veille ?
- C'est extrêmement important. Dieu merci, la Tunisie dispose d'excellents médecins, scientifiques et chercheurs couvrant toutes les spécialités relatives aux connaissances sur cette maladie. Ces experts, en contact étroits avec leurs réseaux de connaissances nationales et internationales, sont à même d'accéder aux publications scientifiques les plus récentes, et même à certaines données non encore publiées, pour les mettre à profit, les analyser et les évaluer, pour conseiller de la manière la plus objective les autorités de tutelles. Cette intelligence collective s'est organisée pour produire des guides, et assister, sous forme de conseil scientifique, les plus hautes autorités de l'Etat sur les meilleures mesures, attitudes et pratiques les plus adaptées à notre contexte pour lutter contre ce fléau. Nous nous réjouissons de l'écoute et du respect de nos politiques pour leurs scientifiques, les débats sont francs, basés sur la Science et les preuves, en dehors de toute autre considération.
. On parle à tort et à travers de « pic »…Mais le « pic » est différemment perçu. N'est-ce pas, là, une forme d'expectative approximativement prévisionnelle ?
- En fait, en dehors de toute mesure particulière, les épidémies évoluent classiquement avec une courbe « en cloche ». Le pic correspond à la période au-delà de laquelle le nombre des nouveaux cas va décroitre, jusqu'à sa disparition. Dans la situation réelle, celle que nous vivons actuellement, les mesures de contrôle prises vont affecter, et heureusement, l'évolution de l'épidémie. La contagiosité d'une maladie est mesurée grâce au taux de reproduction : R zéro (R0) qui permet de calculer le nombre moyen de personnes qu'une personne contagieuse pourrait infecter. Quand il est supérieur à 1, cela indique que l'épidémie est évolutive. Un R0 inférieur à 1 indique que la transmission est en régression. Au début de l'épidémie, et en l'absence de mesures particulière le R0 en Tunisie était 5. Avec les mesures de confinement, de distanciation et surtout de protection et d'hygiène des mains, il a été réduit à un niveau ou équivalent à 1. Donc, le plus important pour moi, c'est le fait que l'évolution de l'épidémie est dépendante, dans son pic et son ampleur, des mesures de protection et de leur application par les populations. Le pic est-il derrière nous ? Honnêtement, je ne sais pas.
. Etes-vous réellement optimiste quant à l'issue de cette guerre contre la pandémie ?
- Je suis plutôt optimiste, mais reste vigilant. D'abord, il faut noter que nous avons été relativement épargnés, quand on se compare avec d'autres pays européens, mais aussi dans notre région. J'avoue aussi qu'on ne connait pas les mécanismes de cette résistance. Maintenant, il faut absolument continuer à se conformer aux différentes mesures prises par le Gouvernement et faire très attention quant au suivi de la situation épidémiologique, surtout avec le déconfinement progressif ou le confinement ciblé.
. Et pour finir ?
- Cette crise nous a montré que la Tunisie possède un énorme potentiel humain, capable d'anticiper et de gérer des crises sanitaires avec nos propres moyens et de produire des innovations. L'engagement du personnel de la santé, des scientifiques et des chercheurs, pour interagir et lutter contre ce fléau est formidable. Des innovations ont été faites. L'engagement des associations, des donateurs dans un élan de solidarité sont la preuve de la maturité de notre société. Ces performances montrent clairement que nous disposons d'atouts considérables et que nous pouvons avoir confiances en nos capacités. Comme partout dans le monde, cette crise a eu et aura des répercussions sociales, économiques, financières et géopolitiques certaines. Il y aura un avant et un après COVID-19. Je pense qu'après, cette crise nous permettra de renforcer nos priorités. Le secteur de la santé, longtemps négligé, doit être reconsidéré. De même pour la recherche scientifique, en général. Notre potentiel humain et surtout nos académiques, scientifiques et chercheurs doivent être associés aux grandes décisions futures et doivent jouer un rôle important pour le développement du pays, notamment au vu des défis et changements consécutifs à la crise. Ils impacteront notre modèle de développement et contribueront ainsi à la mise en place d'une économie basée sur le savoir.


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