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Face à l'imbroglio, Fakhfakh choisit la contre-attaque !
Publié dans Le Temps le 26 - 06 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"On s'attendait un peu et l'on a même spéculé dessus : pour ceux, nombreux qui ne lui donnent pas cher de sa peau, hier, en plénière pour les « 100 jours », Elyès Fakhfakh a choisi la contre-offensive. Sur les 90 minutes qu'aura duré son discours devant les parlementaires, il en a réservé presque le tiers (25 minutes) pour parler de cette affaire de conflit d'intérêts et qui l'a carrément mis dans l'œil du cyclone. Bien avant le démarrage de la plénière, le Chef du gouvernement s'est entretenu en tête à tête avec le Président du Parlement, où, selon un communiqué d'Ennahdha, les deux hommes auraient passé en revue la situation générale dans le pays et où Rached Ghannouchi aurait encore réitéré la nécessité d'instaurer les préalables à « l'union sacrée ». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Curieux tout de même que ledit communiqué ait émané d'Ennahdha et non pas du Bureau de l'ARP...Un air de déjà vu, au regard surtout de ce que ne cesse de marteler Rached Ghannouchi. A savoir cette « union sacrée » qui déclinerait en « consensus » (son dada attrape-nigauds) et en l'élargissement de la ceinture gouvernementale. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Les feux de la polémique p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"On ne sait pas si Fakhfakh, qu'on donne pour fragilisé par cette affaire de conflit d'intérêts, ait décrypté le sens de ce que voulait lui dire, entre les lignes, le président d'Ennahdha ou, du moins qu'il lui ait promis d'y réfléchir. Ce qui est sûr, c'est que le Président du Parlement (là, il a mis son autre casaque) a plutôt eu des propos mielleux, lors de son discours d'ouverture de la plénière, vantant les mérites du gouvernement dans la lutte contre le fléau du Coronavirus, mais appelant, là aussi, à l'union sacrée pour relever les défis à venir. Formules pompeuses, vœux pieux qu'on sait irréalisables avec une telle architecture politique et parlementaire. Mais, en fait, on avait l'impression que Rached Ghannouchi jouait l'apaisement vis-à-vis de Fakhfakh. Or, quand on connait sa propension pour le double-langage, on s'imagine bien que Fakhfakh n'était pas près de se laisser prendre dans un miroir aux alouettes. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Car, Elyès Fakhfakh est, aujourd'hui, dans une mauvaise posture. Et il le sait. L'opinion publique a été heurtée par ces révélations. On en est même allé à échafauder un scénario du style « Fakhfakhgate », alors que le « Sheratongate » a été copieusement enterré. « Les affaires »: il n'y eu que cela depuis neuf ans de révolution et elles ont même dépassé en vitesse et en volume, celles qui avaient rattrapé les 23 ans de règne de feu le Président Ben Ali. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Car, Fakhfakh émane d'un parti « Ettakattol » dont le fondateur, Mustapha Ben Jaafar, a bâti son action sur la transparence et sur le puritanisme. Le sobriquet dont on avait, à l'époque, affublé Mustapha Ben Jaafar : « Monsieur propre », c'est normalement son fils spirituel, Elyès Fakhfakh, qui en hérite. Or, une fois sorti de la Troïka, Fakhfakh a investi dans deux entreprises, c'est son droit dès lors qu'il n'avait plus de statut gouvernemental. Mais, il se trouve qu'en 2017, soit à l'époque de Youssef Chahed, les sociétés dans lesquelles Fakhfakh compte des parts, ont fait appel à une prise de parts de la part d'une société étrangère et que « ce holding » ainsi constitué a remporté un avis d'appel d'offres de l'Etat dans le domaine de l'Environnement, justement cet « Environnement » qui n'est régi et réglementé que par l'Etat. Où se situe dès lors le hic ? Il tient aux commandements des articles 17 et 18 tenant à la déclaration des biens auprès de l'INLUCC pour les ministres, les députés et pour bon nombre de cadres de l'Etat, sans oublier les journalistes. Le problème aussi, c'est que les détracteurs de Fakhfakh jurent par tous leurs dieux que les marchés auprès de l'Etat ont, certes été remportés à la fin de l'année dernière, mais que l'exécution du projet a été entamée alors qu'il était déjà à la Kasbah. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Quand, le 27 février dernier, Fakhfakh s'est rendu au siège de l'INLUCC -tout comme ses ministres, d'ailleurs- il a déclaré ses biens en tant que personne physique. Mais, pas en tant que personne morale. Mal conseillé, certainement, il a fait preuve d'ingénuité. Mais, pas de mauvaise foi, comme l'avancent certains. Du coup, il reçoit une correspondance venant de l'INLUCC pour régulariser sa situation. Sauf qu'on devait s'en arrêter là : les déclarations édulcorées de Mohamed Abbou et de Jilani Hammami, dans le sens de l'interprétation de l'article 20 (article qui parle bel et bien de conflit d'intérêts) auront, pour ainsi dire, ingénument attisé les feux de la polémique. p class="p2" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"« Vous pouvez espérer... » p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Ce qui est bien dommage dans cette affaire, c'est que le contexte général du pays ne saurait supporter un imbroglio juridique et, même politico-juridique. D'abord, parce qu'Elyès Fakhfakh conduit toute sa politique en fonction de la lutte contre la corruption. Et, changement de trajectoire imposé par le Covid-19, il est maintenant dans l'objectif d'un sauvetage dans les règles. Et, il l'a affirmé, hier en plénière : nous avons emprunté une mauvaise piste, celle de la relance. La relance, aujourd'hui, est tout simplement insuffisante. Là, il paraphrase Rached Ghannouchi, lorsqu'il invoque l'unité nationale. Les chiffres exposés sont, en effet, effrayants. Le taux d'endettement du pays est de l'ordre de 92 milliards de dinars. Soit les 82% du PIB. L'Etat est, par ailleurs, redevable aux entreprises publiques de pas moins de 8 milliards de dinars. Quant à la croissance, on table sur -6%, et l'on imagine quelles conséquences ce recul exercera sur le taux de chômage. Et, pour venir en aide aux entreprises, les ressources fiscales de l'Etat seront amoindries de 500 millions de dinars. Face à un tel tableau, Fakhfakh aurait été inspiré de parler de Plan Marshall, plutôt que de plan de sauvetage. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Or, les élus du peuple sont-ils sensibles à ce paysage apocalyptique ? p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"Fakhfakh a bien assuré qu'il travaillait en toute transparence. Soit. Mais, vraisemblablement conditionné par la polémique sur ce conflit d'intérêts, il a eu la mauvaise idée de défier ses détracteurs. « A ceux qui mettent ça en doute, je dis que vous pouvez espérer ». Il n'en fallait pas davantage pour que Iyadh Elloumi (Qalb Tounes et qui est déjà occupé depuis un moment à aiguiser les couteaux) le sermonne quant à « son manque d'humilité », l'accuse carrément de « corruption » et lui intime l'ordre de démissionner, ajoutant qu'ils (mais qui : ils ?) n'attendront pas sa démission et qu'ils vont déposer une motion de retrait de confiance et le poursuivre en justice. Quant à Yassine Ayari, très actif sur le dossier, il a déjà émis son verdict, se substituant à la justice : « deux ans de prison ». p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"En fait, cet imbroglio n'a pas l'air de devoir s'estomper de sitôt. Parce que Fakhfakh a choisi la contre-offensive. Parce que ceux qui tirent les vraies ficelles au Parlement ne le « gracieront » pas, tant qu'il n'aura pas consenti à élargir sa ceinture gouvernementale. Au final, et à bien y réfléchir, un retrait de confiance, même Ennahdha n'en voudrait pas. Elle est d'ailleurs incapable de se jeter dans une nouvelle bataille électorale. Tout ce que l'on veut, c'est l'effrayer, le terroriser, pour mieux le domestiquer. Quant à lui, il sait ce qu'il a à faire : assainir sa propre situation, pour être crédible quand il parle d'assainir le pays. p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal;
font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" p class="p3" style="text-align: right; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 9.5px; line-height: normal; font-family: "Times New Roman";"R.K.

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