« J'ai demandé au chef du gouvernement désigné, Hichem Méchichi de réexaminer la structure du ministère de l'Intérieur ainsi que celle d'autres départements. Je suis persuadé que la situation exige l'appui à ce gouvernement qui reste le gouvernement de tous les Tunisiens et non pas celui de Méchichi ou du président de la République, Kaïs Saïed. Par-dessus tout, les coûts économiques et sociaux des élections législatives anticipées seront extrêmement élevés. De toutes les façons, c'est au Parlement de décider d'accorder la confiance au gouvernement ou non, un gouvernement de compétences indépendantes écartant, ainsi, les partis politiques. A mon sens, les négociations autour de la constitution du prochain gouvernement se poursuivront avec les partis autour des priorités économiques et sociales des Tunisiens ». Hatem Mliki (Chef du Bloc national) « Ne pas accorder la confiance au gouvernement Méchichi ne sera pas une décision facile et les répercussions sur la situation économique déjà détériorée seront graves. En plus, le pays ne supportera pas de longs mois d'attente (si le gouvernement Méchichi ne passe pas au Parlement). Le bloc d'Ennahdha ne votera pas en faveur de Méchichi que dans un seul cas, celui où le parti est persuadé que ce gouvernement n'est pas viable. Ennahdha souhaitait voir s'installer un gouvernement politique d'union nationale qui correspond à la représentativité partisane au sein du Parlement. A maintes reprises, le mouvement a réitéré son rejet d'un gouvernement de compétences indépendantes partant du fait qu'il faut tirer des leçons de l'échec des gouvernements de Habib Jemli et d'Elyès Fakhfakh ». Samir Dilou (Dirigeant d'Ennahdha) « Notre parti votera pour le prochain gouvernement, estimant que des élections anticipées seraient un scénario catastrophique pour la Tunisie. La situation économique du pays est trop critique après la crise liée au Covid-19. Les derniers chiffres de la BCT en témoignent. Elle ne supporterait pas des élections anticipées. Nous allons voter pour ce gouvernement. Ne pas participer au gouvernement ne pose aucun problème pour Tahya Tounes. Les partis politiques doivent s'adapter et apprendre à se réinventer. Aujourd'hui, la priorité est au programme. Nous avons présenté à Hichem Méchichi un document expliquant notre vision. Il faut soutenir le gouvernement et le laisser travailler sans lui mettre les bâtons dans les roues ». Youssef Chahed (Président du parti Tahya Tounes et ancien chef de gouvernement) « Assurément, mon passe-temps en été est de bloquer sur les réseaux sociaux les hommes ou plutôt les mâles qui se prennent en photo à la plage ou en piscine nus comme des bovins, ainsi que les femmes ou plutôt les femelles qui imitent les phoques. Pour moi, il n'y a aucun doute que porter un maillot de bain et publier ses photos de plage sur les réseaux sociaux relève du striptease et même il est considéré comme une catastrophe. De ce fait, je ne peux qu'appeler à un peu plus de pudeur pour les femmes ainsi que pour les hommes. La manière dont j'étais élevé ne m'a pas permis de sortir en short devant ma voisine et je ne peux nullement pas rendre visite aux gens ainsi. Il y a ceux qui viennent chez toi portant un short serré et s'assoit jambes écartées devant ta famille, ta sœur et ta femme. Est-ce que vous entrez dans un urinoir public ? ». Abdellatif Aloui (Elu de la Coalition Al Karama)