Suite à la parution sur notre journal de l'article « Le bien et le Mal ; l'envoûtement et l'exorcisme », nous avons reçu la réaction suivante de M. Hédi Saïdane : Je ne peux m'empêcher de penser au temps où j'étais à L'école primaire de Testour , on avait un instituteur qui s'appelait Hassan Dabbache qui était aussi Testourien, il était formidable en tout point de vue. Pendant les examens il y avaient des écoliers qui rendaient visite aux marabouts des environs de Testour,Monsieur Hassan a eu connaissance de ces visites,il les ridiculisait en disant bande d'idiots ces gens sont morts ils ne peuvent rien ,même s'ils étaient respectueux. Il était lui-même religieux, il nous enseignait l'Arabe, la conjugaison et la religion , pour vous dire qu'il n'était pas mécréant, il était lucide. Ces gens ne vous viennent pas au secours, ils ne peuvent rien, cette remarque est vieille de cinquante-cinq ans, avec tout le respect qu'on leur doit, ces gens n'ont pas de pouvoir, je sais qu'on ne doit pas le crier sur les toits , on risque de froisser les gens, comme on dit en France : « chacun voit midi à sa porte ». Je ne me moque pas, c'est la réalité des choses, tout simplement, j'ai souri quand le journaliste a demandé à la Dame pourquoi le mercredi ? voyez vous ceux qui ignorent ces choses n'ont pas la foi , Mais ce n'est pas du prophète Mohamed qu'il s'agit ! autant que je sache... En lisant l'article J'ai pensé à Monsieur Hassan que Dieu le bénisse... Hédi Saïdane
N.DLR : Le titre de notre dossier est bien suggestif : « le bien et le mal ; l'envoûtement et l'exorcisme ». On en est encore à confondre entre saints et guérisseurs, marabouts et mausolée, légendes et mythes. Nietzsche dit que l'homme a besoin de mythe pour contrebalancer notre siècle scientiste...
Suite à la parution sur nos colonnes de l'article : " Bourguiba et la question religieuse ", nous avons reçu la réaction suivante de Mme Eveline : « J'ai lu votre commentaire à propos du livre de Mme Amel Moussa. Je me permets de vous écrire ce qui suit. La conception laïque de Bourguiba a sauvé la Tunisie et a fait aimer et admettre un islam moderne et progressiste pour la jeunesse de l'époque. Il s"agissait de donner la liberté à ceux qui sont musulmans par la culture et l'histoire, mais qui ne sont pas pratiquants. Et aussi de protéger une économie naissante d'un pays qui n'a pas de matière première. L'exemple de Bourguiba à sauvé la Tunisie du naufrage. Regardez l'Algérie, d'aujourd'hui, un pays plus riche que la France et l'Allemagne, mais dont le peuple ne mange pas à sa faim et il est atteint du cancer de l'Islamisme. Tout ce résultat est dû à des choix politiques de l'époque. Entre les discours pour enflammer le peuple et la réalité, Bourguiba avait choisi le progrès pour notre peuple; le résultat est là; la Tunisie n'a pas de gaz ,n'a pas de pétrole, n'a pas de matières premières; mais le niveau de vie de sa population est supérieur aux Algériens; C'est le résultat de la laïcité de Bourguiba. Bonne continuation pour votre journal. Que je consulte au mions trois fois par semaine. » Eveline.
NDLR : Merci de nous lire, Mme Eveline. Visionnaire, le père de la nation, Habib Bourguiba, a fait le bon choix pour la Tunisie s'attirant les foudres des obscurantistes. Le résultat est là : scolarisation, émancipation de la femme. Un détail important : la constitution stipule que la Tunisie est une Nation dont la religion est l'Islam. Elle ne dit pas que c'est une nation islamique. Et donc, quelque part, la laïcité, la liberté du culte sont bien mises en évidence.