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La Croix Rouge s'alarme
Publié dans Le Temps le 14 - 10 - 2020

D'intenses combats opposaient hier forces séparatistes arméniennes du Nagorny Karabakh et armée azerbaïdjanaise, ignorant toujours une trêve humanitaire, au grand dam de la Croix Rouge qui estime à des «centaines de milliers» de personnes la population affectée par le conflit.
Les belligérants, comme depuis le début des affrontements le 27 septembre, se rejetaient la responsabilité des hostilités qui ont fait plus de 600 morts, dont 73 civils, selon des bilans partiels, l'Azerbaïdjan ne communiquant pas les décès parmi ses troupes.
Pour le quatrième jour consécutif, et malgré les appels appuyés de Moscou comme des Occidentaux, le cessez-le-feu négocié en Russie et censé être en vigueur depuis samedi est resté lettre morte.
«Aujourd'hui, après deux semaines de combats intenses, et s'intensifiant malheureusement (...) nous voyons que des centaines de milliers de personnes sont déjà affectées dans la région», a relevé dans un communiqué le directeur Eurasie du Comité International de la Croix-Rouge, Martin Schuepp.
Selon lui, des «discussions continues» sont toujours en cours pour des échanges de corps et de prisonniers entre belligérants, un objectif de la trêve négociée à Moscou.
Du côté du front, les séparatistes du Nagorny Karabakh ont accusé l'armée adverse d'avoir lancé une triple offensive au sud, au nord et au nord-est de la république autoproclamée.
Bakou de son côté affirmait «respecter le cessez-le-feu», mais que l'adversaire arménien tirait sur les districts azerbaïdjanais de Goranboy, Terter et Agdam.
L'Azerbaïdjan semble avoir conquis quelques territoires en un peu plus de deux semaines de combats, sans avoir gagné un avantage significatif sur les séparatistes qui tiennent les montagnes.
«L'Azerbaïdjan a enregistré certains succès militaires, mais rien de spectaculaire. Bakou est loin d'être prêt à prendre le contrôle du Karabakh», relève Guela Vassadze, expert au Centre géorgien d'analyse stratégique, évoquant une «impasse diplomatique et militaire».
Dans le district de Terter (front nord), une équipe a vu au loin les forces azerbaïdjanaises pilonner les montagnes où se trouvent les positions arméniennes tirant sur la zone.
Dans une cave sombre, une vingtaine d'Azerbaïdjanais s'abritent. «On est là depuis 16 jours, tous les jours ils nous bombardent, malgré le cessez-le-feu. Hier et aujourd'hui, c'est sans arrêt», raconte Akiif Aslamiv, 62 ans.
Une scène similaire à celles dont les journalistes ont été témoins les deux semaines précédentes du côté arménien du front, où les civils se terrent aussi dans les abris.
Depuis, Stepanakert, la capitale de la région séparatiste, on pouvait aussi entendre l'artillerie tirant sur le front sud.
Le Nagorny Karabakh, territoire majoritairement peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre ayant fait 30.000 morts dans les années 1990. Les hostilités en cours sont les plus graves depuis 1994.
Après près de 30 ans d'impasse diplomatique, le président azerbaïdjanais Ilham Alïev a juré de reprendre le contrôle de la région.
Les belligérants s'accusent par ailleurs de viser délibérément des zones civiles peuplées, de crimes de guerre et d'user de bombes à sous-munitions, une arme interdite.
A Gandja, deuxième ville d'Azerbaïdjan où un immeuble a été détruit faisant dix morts dimanche, des habitants déposaient des oeillets rouges et des peluches aux abords des ruines.
Outre une potentielle crise humanitaire, la crainte de la communauté internationale est de voir ce conflit s'internationaliser, Ankara encourageant Bakou à l'offensive et Moscou étant lié par un traité militaire à Erevan.
La Turquie est en outre accusée d'avoir envoyé des combattants pro-turcs de Syrie se battre aux côtés des Azerbaïdjanais, ce que Bakou dément.
Mais selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 119 combattants syriens de factions pro-turques ont été tués depuis le début des combats fin septembre, sur les quelque 1.450 déployés au Karabakh.
Jusqu'ici, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont cependant évité un affrontement armé direct, hors du Karabakh.
Enfin, l'évolution dans la région de l'épidémie de nouveau coronavirus inquiète désormais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a constaté des cas en forte augmentation.
«La mobilisation de troupes, le déplacement des populations, tout cela aide le virus à s'implanter», a souligné un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.


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