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La guerre des intérêts entre Russes, Turcs, Iraniens et Occidentaux
Publié dans Le Temps le 09 - 10 - 2020

Arméniens et Azerbaïdjanais poursuivaient les combats hier au Nagorny Karabakh, des bombes s'étant même abattu sur une cathédrale emblématique, mauvais présage à l'heure d'une première réunion du médiateur du conflit à Genève.
Les frappes azerbaïdjanaises se sont poursuivies dans la nuit sur la capitale du territoire séparatiste, Stepanakert, selon des journalistes, et sur des zones habitées en Azerbaïdjan selon les autorités locales.
Une église arménienne historique à Choucha, ville située une quinzaine de kilomètres au sud de Stepanakert, a notamment été endommagée par les frappes, selon Erevan.
Un journaliste a constaté sur place d'importants dégâts, notamment un large trou dans le toit, les vitraux soufflés et les bancs de prières renversés au milieu des gravats et de la poussière.
"Il n'y a pas de militaires ici, rien de stratégique, comment peut-on viser une église ? C'est une cathédrale très importante pour nous", s'indigne Siméon, venu voir l'ampleur du sinistre.
Longtemps partagée entre les deux cultures, chrétienne pour les Arméniens et musulmane pour les Azerbaïdjanais, la ville de Choucha est souvent surnommée la "Jérusalem du Nagorny Karabakh".
Sa cathédrale avait été reconstruite dans les années 1990 après la première guerre du Karabakh, devenant un symbole pour les Arméniens.
Côté azerbaïdjanais, on accuse également hier les séparatistes d'avoir "fait feu sur les zones habitées", citant les districts de Bardinsk, Agdjabedine, Goranboy, Terter et Agdam.
"Il y a des morts et des blessés", selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, Bakou annonçant la mort de deux civils supplémentaires.
Sur le front lui-même, le ministère de la Défense du Karabakh a indiqué dans la matinée que "des combats ont repris dans le nord et le sud".
Ces bombardements interviennent alors que les représentants du médiateur historique du conflit, les co-présidents du Groupe de Minsk de l'OSCE (Russie, Etats-Unis, France) rencontraient dans la journée à Genève le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Ceyhun Bayramov.
Le Groupe de Minsk tente depuis le milieu des années 1990 de trouver une solution négociée au conflit. Une première guerre entre séparatistes arméniens et forces azerbaïdjanaises, à la chute de l'URSS, avait fait 30.000 morts.
La réunion se tenait à huis clos, la diplomatie française ayant refusé tout commentaire sur le déroulé de ces négociations.
L'Azerbaïdjan s'est dit déterminé à reconquérir par les armes le Nagorny Karabakh, région séparatiste peuplée essentiellement d'Arméniens, et soutient que seul un retrait des forces indépendantistes et arméniennes pourrait mettre fin au conflit.
Dès lors, une porte-parole de la diplomatie arménienne a exclu une rencontre à Genève des ministres azerbaïdjanais et arménien car "on ne peut pas d'une main négocier et de l'autre mener des opérations militaires", dénonçant une agression de l'Azerbaïdjan contre le Karabakh.
Le chef de la diplomatie arménienne doit par contre être reçu lundi à Moscou par son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a indiqué espérer que les rencontres de Genève et Moscou puissent "aboutir à l'ouverture de négociations".
Selon les autorités séparatistes, la moitié des quelques 140.000 habitants du Nagorny Karabakh ont été déplacés par ces combats qui durent depuis 12 jours.
Le bilan officiel des hostilités depuis le 27 septembre est de 300 à 400 morts, dont une cinquantaine de civils. Mais il reste très partiel, Bakou n'annonçant pas ses pertes militaires et les deux camps affirmant avoir éliminé chacun des milliers de soldats ennemis.
A l'étranger, la crainte est de voir ce conflit s'internationaliser dans une région où Russes, Turcs, Iraniens et Occidentaux ont tous leurs intérêts. D'autant qu'Ankara encourage Bakou à l'offensive et que Moscou est lié par un traité militaire à Erevan.
La Turquie est déjà accusée de participer avec hommes et matériel au conflit.
Dans ce contexte, l'Azerbaïdjan a décidé hier de rappeler son ambassadeur en Grèce en réponse à une décision similaire d'Athènes. Bakou avait demandé à la Grèce d'enquêter sur des informations faisant état de l'arrivée au Nagorny Karabakh d'Arméniens de Grèce souhaitant combattre.
Vladimir Poutine, arbitre régional, a prévenu que si les hostilités devait s'étendre à l'extérieur du Karabakh en territoire arménien, Moscou tiendrait ses "obligations" issues de son alliance avec Erevan.


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