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Corruption à tous les étages !
Publié dans Le Temps le 19 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le haut mur de l'omerta commence-t-il à présenter ses fissures ? L'impunité commence-t-elle à rendre l'âme. Pas moins de cinq affaires, d'une gravité variable, ont défrayé la chronique depuis la deuxième quinzaine de septembre. Certains dossiers ont été ouverts « au public » grâce à certains « incidents » aléatoires, comme la mort de la petite collectrice de plastique à Bhar Lazreg, happée par une bouche d'égout sans son couvercle, en pleine nuit. L'incident semble amorcer une enquête judiciaire sur des manquements au sein de plusieurs départements de l'Etat, comme l'ONAS, la municipalité, avec toute la lignée des prévaricateurs soudoyés à plusieurs niveaux de la pyramide des services, qui constituent l'ossature des droits « naturels » du citoyen.
A l'inverse, le drame de Sbeïtla, où un homme a été tué, de nuit, sous les décombres d'un kiosque anarchique, présente clairement la responsabilité de l'autorité publique, avec ses abus et ses manquements comme cause immédiate à enquêter sur un grand chapitre de la corruption qui ronge le pays depuis la fin des années 1990. Un scandale vieux d'une trentaine d'années, la durée d'une omerta imposée par la grande famille de l'ancien président, soient ses proches parents et les potentats qui étaient à leur service.
La prévarication
comme mode de travail !
En passant, on découvre, grâce aux investigations d'un groupe parlementaire, un scandale de conflit d'intérêts, géré publiquement par un ministre favorisant curieusement le plastique au carton recyclable, rien que parce qu'il est ministre, et qu'il détient des parts dans l'une des manufactures de l'emballage en plastique. Sa femme aussi.
Dans ces trois cas, le constat est clair. La responsabilité de l'Etat, et donc de l'actuel gouvernement est pleinement engagée. L'Etat implique surtout la Justice, mais aussi les textes de ses lois. Et c'est là où le bât blesse. Car qui a fait ces lois, si ce n'est cette structure de lobbies défendant chacun sa « croûte » dans le dos d'une société qui ne sait plus trop où donner de la tête.
Non loin de Sbeïtla, les autorités douanières ont mis la main sur une prise rare dans l'histoire éthérée de notre secteur public. A Kairouan, siège d'une usine de tabac dépendant de la RNTA, ces autorités ont dévoilé un dépôt où un employé de la manufacture gardait pas moins de 15 mille (cartouches ?) ou paquets de cigarettes, de toutes marques, avec une bonne part d'unités qui ne sont en fait que le produit d'une contrebande qui ne dit pas son nom. La prise a été évaluée à 500 mille dinars.
Tandis que la Justice planche sur ces quatre sujets, imposés sans intentions préalable, à l'actualité, force est de se pencher sur les questions qui pèsent, par-delà la carte des intérêts étroits, qu'ils soient sectoriels, corporatifs, politiques, syndicaux ou autres.
Il y a lieu tout d'abord de décortiquer, sans complaisance, cette vague de laisser-aller qui paralyse le secteur public, laquelle sous-tend de toute évidence tout le système de la corruption aux échelles privées et individuelles. La justice ne manquera pas de retracer à la source ces phénomènes de « mafioisation » de l'économie tunisienne.
Une révolution législative
Pour rappel, et puisque nous venons de fêter le 57ème anniversaire de l'Evacuation, au terme de la bataille de Bizerte, penchons-nous un moment sur l'autre évacuation qui a mis le pays sur les rails d'un Etat totalement souverain. C'est l'Evacuation agricole, celle des terres des colons étrangers, soient des domaines qui totalisaient à l'époque près d'un million de hectares de terres réellement exploitées et productives. Actuellement, le ministère des Domaines de l'Etat ne revendique pas plus que 500 mille hectares. Et le reste ? On ne sait pas sur quelle base ces domaines ont été répartis, et selon quels critères. Sans parler des grandes parcelles « Hobous » que l'Etat a récupéré dans la foulée.
L'Etat tunisien était-il basé, au départ, sur l'injustice, l'iniquité et le népotisme ? Pour se trouver en 2020, avec un pays essentiellement agricole, avec des taux d'exploitation de ses terres arables ne dépassant pas les 30% !
N'est-ce pas là un début d'explication aux déclarations de l'ex-ambassadeur de l'Union Européenne à Tunis, au journal Le Monde, selon lequel la Tunisie a une économie monopolistique qui profite exclusivement à 400 familles ?
C'est dire que la lutte contre la corruption ne sera pas facile, ni efficace, sans une « Révolution » législative dédiée d'abord à démanteler ce système mafieux en place ? Ce système qui a donné tout son jus, et commence à présenter au grand jour ses déchets, que le citoyen consomme sous la forme de ces incidents qui le déstabilisent quotidiennement là où il se tourne.
La bataille qui se présente n'aura qu'un effet lénifiant sur une situation où certaines lois sont variablement mises en œuvre, selon les régions et les secteurs qui sont sous la coupe de ces groupes de pression, sans une refonte des lois et des textes régissant sans exclusive les droits fondamentaux du citoyen où qu'il soit, dont le droit à la propriété, lequel n'a aucun sens sans le droit à l'initiative. L'actuelle Constitution a été pendue sur la base d'arrangements de circonstance entre ces différents groupes de pression, loin des vrais besoins du pays et du citoyen. Ce que l'on vit de nos jours, c'est justement les fissures et les imperfections de cette pensée devenue obsolète, selon laquelle la taille du profit se joue au sein de l'ARP (Assemblée des Représentants du Peuple), et non sur le champ d'honneur, celui du travail, de l'initiative et de la création.
Bien que foncièrement affligeants, les derniers dossiers mis au clair doivent augurer une aire nouvelle : Celle de l'égalité devant l'impunité. Celle où l'immunité sera renvoyée aux siècles du féodalisme. Une société de castes ne peut prétendre à aucune notion d'unité nationale. Puisse ces dernières péripéties ouvrir l'appétit de la Justice, mais aussi la volonté de nos politiciens à creuser autrement.
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