p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Kamel BOUAOUINA p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"L'hôtellerie tunisienne est en difficulté. Elle a été touchée, de plein fouet, par les répercussions de la pandémie du Covid-19. Les hôteliers n'avaient jamais imaginé un tel désastre économique. Privés de clients à cause de l'épidémie de Covid-, certains tentent de tenir, avec des taux d'occupation très bas. Mais, après des semaines au ralenti depuis la rentrée de septembre, ils sont de plus en plus nombreux, à envisager de refermer. La moitié des hôtels ont fermé leurs portes jusqu'à l'automne, espérant des jours meilleurs. Ceux qui restent travaillent à perte. Ils souffrent de grandes difficultés financières. Ils essaient de maintenir leurs activités, même s'ils sont déficitaires. Mais cette situation ne pourra perdurer au-delà de quelques mois supplémentaires, étant donné que leurs trésoreries connaissent une crise de liquidité sévère, d'autant plus que les banques refusent de leurs accorder des crédits Mais ce qui inquiète les professionnels, ce sont surtout les mois à venir. Peu de clients, des séminaires annulés, des voyageurs professionnels et des touristes qui se comptent sur les doigts d'une main, les habituels vacanciers étrangers, notamment les Français aux abonnés absents... L'agenda des réservations se vide et les prévisions pour la fin de l'année sont très alarmantes. Afif Kchouk, président de l'Union nationale de l'Industrie Hôtelière (UNIH) a estimé que la filière de l'hôtellerie, tout comme celle de transport aérien, est à l'agonie, en Tunisie et dans le monde entier. Aucune région et aucune catégorie d'hôtels n'est épargnée, dans cette situation difficile, même les hôtels d'affaires sont tous dans le même état, au vu qu'on évite l'organisation des séminaires et des rencontres. « La situation devient insupportable pour notre filière, de jour en jour, d'autant plus que nous abordons la basse saison, dans un contexte marqué par l'absence de visibilité quant à l'évolution future de la crise sanitaire. Nous constatons que la situation est loin de s'améliorer, à court terme. Nous appréhendons de voir les hôteliers qui ferment, ces jours-ci, les portes de leurs unités, incapables de les rouvrir, une autre fois » a-t-il souligné. « Sans aides, on peut craindre de défaillances financières d'ici la fin de l'année », avoue un hôtelier d'Hammamet. Les autres opérateurs du secteur, agents de voyages, guides, transporteurs vivent la même situation. De l'avis de tous les experts, un retour à la normale ne sera pas observé avant 2022, et même si une reprise devrait être constatée dès les mois qui viennent, de nombreux changements seront visibles. Les déplacements touristiques internationaux ne seront probablement pas autorisés prochainement, et l'activité des aéroports ne devrait pas rependre un rythme normal avant le début de l'année prochaine. En conséquence, dans les mois à venir il faut s'attendre à observer essentiellement un tourisme de proximité. Et même les Tunisiens, il n'est pas sûr qu'ils réservent pour les vacances de fin d'année. Le ministère du tourisme, à l'écoute des professionnels, bouge et essaie de stopper l'hémorragie. Une réunion a eu lieu vendredi dernier au siège du ministère en présence des représentants des différentes fédérations professionnelles du secteur touristique et du président de l'Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF), Mohamed Agrebi. Elle a permis d'examiner la situation de ces établissements en difficulté financière. Les professionnels ont appelé à mettre en exécution ces mesures gouvernementales et de former une commission conjointe regroupant des représentants du ministère du Tourisme, des professionnels du secteur et des banques concernées pour étudier ces problématiques et définir des solutions pour surmonter cette crise. Une réunion d'urgence sera tenue au cours de la semaine prochaine pour trouver une solution à la problématique d'octroi des crédits aux hôtels en difficulté et d'examiner la situation de ces établissements, notamment en termes d'endettement. Nul ne peut prévoir la sortie réelle de cette crise, en raison des nombreuses incertitudes qui pèsent sur le secteur du tourisme et de l'hôtellerie en particulier, néanmoins, les professionnels de ce secteur gardent plein espoir pour l'avenir et font part de leur ténacité pour assurer une reprise d'activité efficiente. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" K.B. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"