p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Zied DABBAR p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Hichem Méchichi, ordonne une intervention immédiate contre tout sit-in et mouvement de protestation sociale bloquant les routes et les sites de production. L'intervention de l'appareil sécuritaire et même militaire est envisagée. L'information telle qu'elle est communiquée par les services de communication de la Présidence du gouvernement fait apparaître que la décision est prise lors d'une séance de travail consacrée à la situation sécuritaire du pays. Un conseil ministériel a regroupé, hier, le Chef du gouvernement avec le ministre de l'Intérieur et celui de la Défense. Pour le chef de l'exécutif, le blocage des routes et des sites de production a rendu difficile l'approvisionnement des citoyens en produits de base, parfois de première nécessité, la crise du GPL en l'occurrence. Le communiqué publié par les services de communication de la Présidence du gouvernement indique que ces protestations « spontanées » affectent même la sécurité nationale du pays. Le déblocage des routes et des sites de production est immédiat. On appelle même le ministère public à intervenir pour l'arrestation de toute personne bloquant les routes et les sites de production. A vrai dire, le recours à l'option sécuritaire entre autres policière n'est pas nouveau pour Hichem Méchichi. Docteurs, journalistes et artistes... tabassés À la tête du ministère de l'Intérieur pour 8 mois environ, il ordonnait l'intervention policière contre les protestations observées en aout 2020. Les protestataires revendiquaient leurs droits à l'eau potable après une coupure de deux mois durant la saison estivale. Il avait ordonné le déblocage, par la force policière, du sit-in observé au site pétrolier « El Kamour » pour approuver, une fois fixé par le Chef du Gouvernement, leurs revendications. Même constat fut observé vis-à-vis du sit-in des Instituteurs suppliants. L'intervention policière validée par Méchichi a causé un avortement à forceps d'une enseignante. Le recours à la force face aux sit-in est devenue coutume pour Hichem Méchichi. Chef du Gouvernement, il observait le sit-in des docteurs et doctorants depuis juillet 2020. Deux jours avant, la police intervenait pour les disperser à coups de bombes du gaz lacrymogène. Une semaine avant, la police est intervenue, pour disperser un mouvement de protestations revendiquant la reprise des activités culturelles. Nombres d'artistes furent tabassés. Et c'est dans cette même logique que s'inscrivent les dernières agressions observées à l'encontre des journalistes lors d'une manifestation organisée à la Kasbah. Les journalistes revendiquaient le respect de la décision du Tribunal Administratif en faveur de la publication du texte intégral de la première convention cadre collective de la presse en Tunisie. Le Chef du Gouvernement fait la sourde l'oreille et ne respecte pas l'application de cette décision du Tribunal administratif. L'exécutif se contredit « L'ère de la répression est révolue. La Tunisie a adopté une sécurité républicaine à travers la gestion des mouvements sociaux », ainsi, disait Taoufik Charfeddine, ministre de l'intérieur. Et c'est à l'assemblée des Représentants du Peuple (ARP) que le ministre de l'Intérieur qu'il confirme cette approche en affirmant qu'il faut faire preuve de compréhension et surtout de tolérance face à la colère sociale, mais surtout face au blocage des routes et des sites de production. « L'application sévère de la loi, n'est pas le bonne solution », explique-t-il. Il va plus loin en précisant que le dépassement de la loi observé incombe au passé. Histoire de dire que la loi a été bafouée auparavant. Cette approche ne plaisait pas à Hichem Méchichi qui ordonne une intervention imminente. Le Chef du Gouvernement semble en désaccord avec le ministre de l'Intérieur. En fait, ce désaccord n'est pas nouveau. Méchichi est en désaccord, également, avec Kaïs Saïed qui prône pour un changement à la tête du ministère de l'intérieur. Qalb Tounes, Ennahdha et la Coalition Al Karama le soutiennent. Pour la Troïka parlementaire et le Chef du Gouvernement, Taoufik Charfeddine fut proposé par Kaïs Saïed. On exige son départ. Serait-ce possible ? En tout cas, la discorde entre Hichem Méchichi et le ministre de l'Intérieur est désormais perceptible. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"