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Les frasques de la coalition Al Karama : jusqu'à quand va-t-on les tolérer ?
Publié dans Le Temps le 09 - 12 - 2020

La dignité, ce n'est pas la qualité qui recherchée par les membres de la coalition Al Karama qui ne cherchent qu'à se faire remarquer par la médiocrité et par l'empoisonnement du climat à l'Assemblée des représentants du peuple, au moment où le pays a le plus besoin de calmer le jeu, entre les divers partenaires de l'Hémicycle qui, en principe, doivent faire preuve de mesure et de sagesse, surtout qu'ils sont des représentants du peuple. Les membres de la coalition Al Karama sont allés trop loin. Et Makhlouf n'a pas eu froid aux yeux pour narguer la haute autorité de l'Etat.
Les membres de la coalition Al Karama, blasés par une immunité que leur accorde leur place à l'ARP sont comme la teigne qui frappe toutes les têtes et personne n'échappe à leur vindicte, simplement pour envenimer le climat et pousser à la sape de l'Etat de droit et des institutions.
Tous ses membres s'en prennent à n'importe qui et à n'importe quoi, tirant sur tout ce qui bouge dans l'hémicycle et, même, ailleurs. Pourtant, en se faisant élire, cela implique qu'ils acceptent de jouer le jeu démocratique. Malheureusement, ils sont là pour saper la démocratie et l'Etat.
Le ridicule ne tue pas
Les frasques de leur tête de file n'en finissent pas et il agrémente, toujours, la galerie par des trouvailles aussi bêtes et insignifiantes, comme c'est le cas avec la belle trouvaille qu'il a présentée au parlement comme un « médicament » -et même pas un vaccin-, contre la Covid-19. Et, comme le ridicule ne tue pas, le propre « inventeur » de ce produit qui s'est avéré être un client de l'avocat Makhlouf lui a asséné une gifle en opposant un démenti tonitruant aux allégations de « son avocat ».
Ces frasques ne s'étaient pas arrêtées à ce stade et le dernier en date est celui de sa confrontation avec le personnel de l'ARP qu'il a accusés d'être payés pour se tourner les pouces, ce qui a semé le holà parmi eux. Et Makhlouf a été la star d'un événement inédit.
En décidant d'ouvrir le dossier de ce qu'il appelle les « employés fantômes » à l'ARP, il a été rapidement rappelé à l'ordre ! Et comme l'idiotie n'a pas de limites, il a publié, mercredi dernier, une vidéo où on voit une foule d'employés en train de crier « Dégage » contre lui dans le hall principal du parlement.
«Ils sont 450 employés payés à ne rien faire», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il va alerter le ministère public contre ces formes de corruption. Pourtant, il n'a rien fait ou déclaré contre son « mentor », Rached Ghannouchi qui recrute des conseillers et des membres du bureau de l'ARP, allant même jusqu'à « engager » le N°3 du régime de Zine El Abidine Ben Ali, en l'occurrence Mohamed Ghariani, ancien secrétaire général du RCD dissous. Il n'a pas vu, aussi, les centaines de milliers d'islamistes recrutés dans l'administration, après la révolution et qui arrivent même à ne pas connaître leur poste de travail, alors qu'ils reçoivent des salaires alléchants aux frais de la princesses.
Le « daéchien »
Mohamed Affès
Et si le jeu de perturbateur de Makhlouf ne suffit pas, on peut rappeler, aussi, celui de son acolyte Mohamed Affès qui, loin d'être satisfait d'avoir mis des syndicalistes en prison, à Sousse, s'en prend, aussi, à tout ce qui bouge et juge que les femmes n'ont pas à demander le respect de leurs droits.
Le député Mohamed Affès dont la barbe ressemble comme deux gouttes d'eau à celles adoptées par les membres d'Al Qaïda et de Daech (barbe sans moustaches), a fait des déclarations inouïes pour un député censé respecter la Constitution et les valeurs de l'Etat et cela, en plus, en présence de la ministre de la Femme, la Famille et les Personnes âgées, Imen Zahouani. Il a tenu un discours chargé de haine et de mépris contre la femme tunisienne. Un mépris qui suscite désormais de nombreuses réactions.
Le député s'en est pris aux lois qui protègent la femme et les valeurs de la République ; il s'en est pris aux défenseurs de la liberté de la femme et de ses acquis, aux modernistes. Le pire, c'est que personne – et surtout le vice-président de l'ARP qui dirigeait les débats– n'a pas eu le courage de l'interrompre.
Des députés, choqués, avaient préféré quitter la salle du parlement afin de ne pas continuer à écouter ce député takfiriste déblatérer ses propos rétrogrades qui ont également visé les enfants nés hors mariage.
Mardi, Affès est allé encore plus loin en agressant physiquement et en faisant couler le sang de son collègue qui appartient au bloc démocratique.
Accusations gratuites
et infondées
A cela s'ajoute les méfaits et les attaques gratuites de leur comparse, Maher Zid contre l'ancien ministre de la Défense, Ghazi Jribi qui a déposé une plainte à l'encontre du député du parti Al Karama, pour allégations mensongères et dénigrement, auprès du tribunal militaire de Tunis. Ce dernier avait accusé Jribi de corruption dans une affaire d'acquisition d'hélicoptères militaires américains.
«Ce dénommé Maher Zid ment et diffuse des calomnies me concernant, je suis au-dessus de ces sales méthodes et il devra assumer sa responsabilité pénale devant les tribunaux », a publié l'ancien ministre sur sa page officielle.
A titre de rappel, Maher Zid avait été condamné, en 2018, par le tribunal de première instance de Tunis à deux ans de prison, pour diffamation à l'encontre de la présidence de la République.
Zid aurait, en effet, organisé un entretien avec Sahbi Amri, au cours duquel ils auraient proféré des insultes et des propos diffamatoires à l'encontre de la présidence et du président de la République. Malheureusement, pareil malfrat a échappé à la justice, en se faisant élire, on ne sait de quelle manière en tant que député.
C'est la fête à la médiocrité, dans un hémicycle devenu le lieu de la racaille, des immondices et de la daéchisation... mais, peut-on attendre mieux de ceux qui ont défendu les impliqués de l'école coranique de Régueb, avec tous les méfaits qui avaient été commis et qui sont allés jusqu'à la pédérastie. Lorsque les accusés deviennent des accusateurs, on ne peut rien attendre de bon... Mais, y a-t-il quelqu'un qui peut mettre fin à ces dérives. Où est la justice et où est le procureur de la République ?
F.S.


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